Que sont-ils devenus ?

« Je prends du plaisir »

Très peu utilisé la saison passée, l’ex-Canari savoure l’instant présent. Il s’attend à un match compliqué demain soir face à son ancien club.

Pour vous, c’est une résurrection ?
(sourire) « Oui. C’est plus au coach qu’il faut demander cela. Cette année, il m’a fait confiance. En prime, des joueurs sont partis cet été. Là, ça marche. Si je pouvais faire une saison pleine… Je me suis reposé lors du dernier exercice, alors… »

Psychologiquement, cela a dû être difficile ?
« Ah, oui ! J’ai peut-être vécu la saison la plus difficile de ma carrière. Se sentir totalement inutile, ce n’est vraiment pas facile. »

Vous avez ainsi failli partir à l’intersaison ?
« J’ai effectivement regardé ce qui se présentait. Mais quand vous faites une saison blanche à 34 ans, ce n’est pas évident. Qui plus est, le contexte était encore plus compliqué que les années précédentes. »

Du coup, aujourd’hui, vous devez savourer davantage ?
« Tout à fait. Honnêtement, je ne me pose plus de questions. Je prends ça comme ça vient. J’essaie de prendre un maximum de plaisir car il ne me reste plus beaucoup d’années (à jouer, ndlr). J’essaie de ne voir que les bons côtés du métier. »

Quelles sont vos forces et vos faiblesses ?
« Pour l’instant, on ne prend pas trop de buts, notamment à domicile où notre cage est inviolée. À côté de ça, on parvient toujours à se créer des occasions. C’est encourageant. »

Comment sentez-vous cette rencontre face au FCN ?
« Compliquée car il y a pas mal de technique et de bons joueurs en face. Mais une certaine confiance s’est installée chez nous depuis un petit moment. Nantes ? Je ne les ai pas vu jouer cette année. »

Êtes-vous toujours en contact avec certains Canaris ?
« Non. J’avais régulièrement Guillaume Moullec mais il est parti. Cela a aussi tourné là-bas ! Je les retrouverai avec plaisir, notamment ceux avec qui j’ai évolué, comme Aurel’(Capoue), Guy-Ro (Ndy Assembe), Filip (Djordjevic)… »

Votre première réalisation avec Ajaccio, c’est pour quand ?
« Je ne marque pas souvent mais c’est régulièrement contre mon ancien club (rires) ! Avec Nantes, j’avais inscrit un but au Mans. On verra. »

Pensez-vous qu’il s’agisse de votre dernière année ?
« Désormais, quand je débute une saison, ça peut-être potentiellement la dernière. Si ça doit être le cas, ce n’est pas grave. Je serai très heureux de ma carrière. Maintenant, si je peux continuer, je le ferai avec plaisir car cette année, je prends du plaisir. Ça donne envie de poursuivre. »

Presse-Océan

Patrice Loko et Steeve Sargos. Amis et désormais associés

Ils se sont connus lors d'un match de rugby. Steeve Sargos, l'arrière du RCVannes, et Patrice Loko, l'ex footballeur, sont devenus amis. Puis associés: ils ouvrent à Vannes un bar lounge, restaurant, night-club.

Mi-décembre, le bar de nuit «LeCucara'cha», dans la zone de Parc-Lann, à Vannes, sera entièrement relooké après le changement de propriétaire. Parmi les cinqrepreneurs: Patrick Loko et SteeveSargos, le footballeur et le rugbyman. Deux sportifs professionnels qui ont sympathisé lors d'un match du RC Vannes, dont SteeveSargos défend les couleurs pour la deuxième saison. «J'ai été invité à donner le coup d'envoi, raconte l'ancien attaquant du FC Nantes et du PSG. C'est la première fois que je voyais Steeve sur le terrain. On s'est retrouvé après le match: il m'a dit qu'il connaissait ma carrière. Le feeling est bien passé».

«J'ai grandi avec lui»

L'arrière du XV vannetais lui a alors avoué «avoir porté son maillot, gamin. J'ai grandi avec lui». Ses meilleurs souvenirs: «Sa première sélection en équipe de France et, bien sûr, l'épopée nantaise». Une époque, dans les années 90, que ne renie pas Patrice Loko. «On m'en parle régulièrement mais ça ne m'embête pas», assure-t-il. Les deux amis ont pris l'habitude de se voir au stade Jo-Courtel, Steeve sur la pelouse et Patrice en tribune. À l'occasion, les deux amis assistent à des matchs de foot. Pour autant, le bar lounge, restaurant, night-club qu'ils vont ouvrir, rebaptisé «La Bodeguita» pour «rappeler le lieu de rencontre», ne sera pas le repaire des footeux et des rugbymen. Pas seulement. «C'est un concept basé sur la convivialité, la festivité et la chaleur», expliquent les deux associés. L'ambiance sera sudiste, du fait des attaches landaises du capitaine de l'équipe nationale de rugby du Sénégal.

Dix embauches

Elle se retrouvera dans la dégustation de plats typiques à l'heure de l'apéro. «L'idée: tu finis ta journée et tu es content de venir boire un verre entre collègues». Les convives pourront ensuite poursuivre la soirée, à table autour d'un bon repas, puis de la piste de danse. «On garde la partie musicale du Cucara'cha. On proposera des thés dansants le dimanche après-midi». Ils auront besoin de salariés pour les épauler. Les cinq associés prévoient d'embaucher dix personnes. En concrétisant ce projet professionnel avec ses amis, Steeve Sargos s'ancre à Vannes. Une bonne nouvelle pour ses supporters. «J'aurais31 ans quelques jours avant l'ouverture. Ce sera un beau cadeau d'anniversaire».

Le Télégramme

Sans club depuis son départ de Boulogne, Frédéric Da Rocha ne compte pas revenir au FC Nantes tant que Waldemar Kita sera président du club.

Dans un entretien paru jeudi dans l'édition nantaise du 20 Minutes, Frédéric Da Rocha, libre de tout contrat depuis son départ de Boulogne en juin dernier, a expliqué qu'il n'envisageait pas un retour au FC Nantes tant que Waldemar Kita en sera son président : « C'est impossible, je suis incompatible avec Kita. Après, franchement, je ne sais pas. Mais pour l'instant, c'est inenvisageable. »

Football365

Thierry Tusseau est devenu spécialiste en Bordeaux

À 20 ans, il avait déjà un palmarès de vieux briscard. Il est aujourd'hui agent commercial en vins de Bordeaux. Une reconversion que l'ex-Canari Thierry Tusseau ne regrette pas.

1958. Né le 19 janvier à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis.

1974. Lors de sa première saison au FC Nantes, il remporte le titre de champion de France de 3e division et la coupe Gambardella.

1975. Le 3 juin, premier match en pro contre Bordeaux. Il en disputera 215 en championnat, sous les couleurs nantaises, comme milieu de terrain ou défenseur.

1977. Première sélection en équipe de France, le 30 mars à Dublin devant l'Eire. Malgré la défaite 1-0, il totalisera 22 sélections.

1979. Il gagne, le 16 juin, la coupe de France avec le FC Nantes qui bat Auxerre (4-1).

1983. Alors qu'il vient de remporter le titre de champion de France avec les Canaris, son troisième après 1977 et 1980, il signe aux Girondins de Bordeaux.

1986. Il quitte les Girondins où il a décroché deux titres de champion de France (1984 et 1985) et une victoire en coupe de France (1986) pour le RC Paris, il y restera deux saisons...

1991. Après trois ans au Stade de Reims (Ligue 2) il met un terme à sa carrière de footballeur.

Le vin et Thierry Tusseau, c'est une vieille histoire, commencée alors qu'il jouait encore au football : « Je me suis toujours intéressé aux vins, un peu plus quand, en 1983, je suis arrivé aux Girondins de Bordeaux... » Mais ce n'est qu'une fois sa carrière sportive terminée qu'il a franchi le Rubicon : « J'ai appris sur le tas, comme pour les notions commerciales... » Évoquer le sujet le fait rire, d'autant que ce métier est devenu une passion : « Je fais un travail qui me plaît, j'espère continuer longtemps ! » On le voit bien à la tête d'un Grand cru, d'un château : « Je n'ai pas gagné assez d'argent durant ma carrière de footballeur pour m'offrir une propriété. Aujourd'hui, peut-être que certains auraient cette possibilité, mais c'est devenu hors de prix ! »

Pourtant, c'est pour obtenir un meilleur salaire qu'il a quitté un FC Nantes dominateur qui, le 13 mai 1983, à trois journées de la fin du championnat, décroche le sixième titre de champion de France de son histoire. Ce soir-là, après avoir battu Saint-Etienne 4-2 dans un Saupin en liesse, les supporters tout comme les dirigeants rêvent d'un grand parcours en coupe d'Europe. C'est le moment qu'il choisit pour annoncer à son entraîneur Jean-Claude Suaudeau qu'il quitte le FC Nantes pour aller jouer chez l'ennemi bordelais. L'entraîneur nantais ne s'attendait pas à une telle décision, et lui en a voulu longtemps. Normal, Thierry Tusseau était la clef de voûte de son équipe.

Aujourd'hui, il ne culpabilise toujours pas : « C'est les dirigeants qui n'ont pas voulu entendre mes demandes, elles n'étaient pas exorbitantes. Non, je n'ai pas de regrets, moi j'ai été clair... » Son départ sera suivi de beaucoup d'autres et il faudra attendre 1995 pour que le FCN ajoute une nouvelle étoile à son maillot. Un FC Nantes qui a toujours une place à part dans son coeur, mais c'est Bordeaux, où il s'est installé, qu'il suit : « Si j'habitais Nantes, je soutiendrais le FCN. »

Au fait, l'agent commercial en Bordeaux a-t-il un bon tuyau pour ses amis nantais ? : « Même si c'est déjà un peu tard, je leur recommande d'investir dans les primeurs 2009, c'est une très grande année... » On prend note.

Ouest-France

Japhet N’Doram, le sorcier tchadien : Portrait de l’ancien international de Nantes et Monaco

Japhet N’Doram et Nantes sont indissociables. Aussi adroit devant le but qu’inspiré dans la construction, le Tchadien aura marqué l’histoire des Canaris. Et vice-versa. Pendant près de dix ans, la Beaujoire a pu admirer la finesse technique et vivacité gestuelle du "Sorcier". Retour sur le parcours du plus grand footballeur tchadien.

Parler de Japhet N’Doram, c’est évidemment évoquer le FC Nantes. Il faut dire que, à la Beaujoire, le Tchadien a laissé une empreinte impérissable en inscrivant 72 buts en huit saisons, dont le 2000e de l’histoire de Canaris.

Débarqué en Loire-Atlantique au début des années 90, en provenance du Tonnerre de Yaoundé, N’Doram et Nantes seront synonymes de beau jeu pendant toute la décennie. Un titre de champion de France (1995), une finale de Coupe de France (1993) et une demi-finale de Ligue des Champions (1996) ne sont pas représentatifs de la qualité du football développé par la formation nantaise, dirigée par l’immense Coco Suaudeau. Arrivé dans la Maison Jaune à 24 ans, il côtoie une bande de gamins insouciant qui joue au ballon avec le sourire. Sa première force fut d’avoir su se fondre dans cette collectivité avec humilité. La seconde fut de savoir faire preuve de patience. Car, entre blessures récurrentes et une difficulté à trouver sa place sur le terrain, l’heure de Japhet ne sonne pas tout de suite.

Défenseur, milieu et avant-centre

N’Doram a même failli ne jamais jouer pour le FC Nantes. Champion du monde, l’Argentin Jorge Burruchaga accepte de prendre une licence amateur, libérant ainsi une place extra-communautaire. Jeu à une touche de balle, en mouvement perpétuel, Japhet a toutes les caractéristiques pour incarner à la perfection le "jeu à la nantaise". C’est finalement au cours de la saison 1992-1993 que le Sorcier prend son envol en s’affirmant comme le guide éclairé de la génération qui conquit le titre trois ans plus tard. Il était à la fois le catalyseur, le stratège et parfois le buteur d’une équipe entièrement tournée vers l’offensive.

Le départ de Patrice Loko pour le PSG et l’absence longue durée de Nicolas Ouédec ne freinent pas le Tchadien. Reconverti avant-centre, N’Doram enchaînent ses saisons les plus prolifiques (15 et 21 buts). En pleine bourre, le sorcier de la Beaujoire finit par rejoindre Monaco. Après de bons débuts sur le Rocher, le natif de Ndjamena se blesse gravement à la jambe. Fin de carrière en queue de poisson le plus grands des Sao, qui est désormais recruteur après ses expériences en tant que scout à Monaco (1998-2005) et à Nantes (2005-2007).

Afrikafoot

Au FCN, ce n'était pas le vrai Kevin Lejeune !

Sur le site officiel du Tours FC, il est mentionné pour Kevin Lejeune : « club précédent : Auxerre ». Aucune trace de son passage au FCN des mois de janvier à mai de cette année. Preuve que l'expérience de l'attaquant sur les bords de l'Erdre n'a marqué personne...

Cela vous fait quoi de revenir, vendredi, avec le Tours FC, à la Beaujoire ?
Cela me fait plaisir pour deux raisons. La première, je vais revoir des gens avec qui je me suis bien entendu. La deuxième, je veux montrer que je suis un bon joueur car pendant mes six mois à Nantes, ce n'était pas le vrai Kevin.

Comment avez-vous vécu cette période nantaise ?
Je l'ai mal vécu. Je quittais Auxerre pour me relancer. Au final, ça a été l'effet inverse... A Nantes, en six mois, j'ai connu beaucoup de galères. Ça partait dans tous les sens. Je suis arrivé plein d'espoir et d'envie. Je me suis retrouvé dans un groupe où il y avait beaucoup trop de joueurs qui étaient déçus du club. Ils ne donnaient donc pas tout. Il y avait aussi trop de joueurs. Même ceux qui jouaient étaient pressés de partir. C'est vraiment un bien pour le club qu'il y ait moins de contrats cette saison. Au FCN, je suis arrivé à la fin d'un cycle.

Avez-vous regretté être venu ?
Oui, car à un moment je voyais mes potes d'Auxerre qui se battaient pour jouer la Ligue des champions, et moi je ne jouais plus. Je me suis dit que j'avais sans doute fait un mauvais choix. Après, si le FC Nantes m'avait proposé de rester, j'aurais peut-être dit oui, car ça me faisait chier de rester sur cette très mauvaise expérience...

Comment expliquez-vous la baisse de régime de Tours (2e), qui reste sur trois nuls ?
On est beaucoup plus attendus. C'est l'effet de notre bon début de saison. C'est trop tôt pour dire si on est dans le dur. Vendredi, le plus important est de ne pas perdre. Mais gagner nous relancerait dans une dynamique. Je serai un menteur de dire que ce n'est pas un match important.

20 min

Le défenseur central du TFC aimerait bien rejoindre le club de la Capitale afin de poursuivre sa carrière en France.

Tout juste auréolé d'un titre de champion du monde des moins de 20 ans avec l'Argentine, Mauro Cetto débarque à Nantes en 2002. Après cinq saisons à la Jonelière, le natif de Rosario est prêté à Toulouse avant d'y signer à contrat à long terme en juillet 2008. Rapidement devenu indiscutable et même capitaine du TFC, il arrive en fin de contrat en juin prochain. Une aubaine pour certains clubs qui aimeraient bien accueillir un défenseur central d'expérience. Cependant, le joueur de 28 ans a déja ses préférences pour continuer sa carrière...

« C’est sûr que quand on joue au foot, on a toujours envie de connaître le plus haut niveau. Et en France, ça veut dire Lyon, Marseille ou Paris. J’espère qu’un jour j’aurai la possibilité de côtoyer l’un de ces grands clubs. Je viens d’Argentine où le football est une religion et les ambiances bouillantes. Je saurai m’adapter », a déclaré l'ancien joueur du FC Nantes au magazine So Foot.

Pour rappel, Mauro Cetto sera suspendu samedi pour la réception du Paris Saint-Germain lors de la 9ème journée de L1.

sajoo.fr

Cetto, «papa poule» de Santander et Gunino

Sochaux-TFC, demain soir. Le défenseur toulousain joue au grand frère pour les deux jeunes recrues sud-américaines.

E n janvier 2002, Mauro Cetto quitte son club formateur de Rosario Central, en Argentine, alors qu'il n'a pas encore 20 ans, destination le FC Nantes.

« Je partais dans l'inconnu. Je connaissais la France, pas sa culture, ni ses habitudes de vie. Il me fallait tout apprendre. Mais je suis parti, avec plein d'ambition, celle de réussir en France, en Europe, de l'insouciance et de la bonne volonté. À cet âge-là, on ne se rend pas compte. Et, en 2002, il n'y avait pas Internet, on était plus coupé de l'Argentine, de la famille, des amis. »

à Nantes, le défenseur central du TFC n'est pas tout à fait isolé. « Dans l'avion, il y avait Mario Yepes. On ne comprenait rien, on a habité à l'hôtel ensemble. Sur place, il y avait Angel Marcos, le coach, et Nestor Fabbri, un monsieur pour nous, il nous a aidés à tous les niveaux. C'était ses six derniers mois au club, on venait pour prendre sa place… Mais c'est important d'avoir quelqu'un comme lui qui parle ta langue, qui connaît le pays où tu débarques », apprécie un joueur en fin de contrat à Toulouse.

Aujourd'hui, Cetto a 28 ans et demi, et l'impression de revivre ce qui lui est arrivé il y a huit ans (« je me vois beaucoup dans Gunino, on fait les mêmes choses »). Il se plaît dans ce rôle de grand frère, qui sort avec eux mais qui vit « un peu différemment puisque j'ai un enfant, pas eux… »

« Federico Santander ne connaît pas la France, alors qu'Adrian Gunino, Uruguayen, a déjà une expérience de l'étranger puisqu'il jouait en Argentine… ''Guni'' est venu ici avec sa femme, alors que la copine de Federico vient à peine d'arriver. Ils viennent de s'installer dans une maison, près de Gunino et Machado, qui parle espagnol. Comme ça, ils ne sont pas dépaysés », explique le défenseur qui souligne également le rôle d'Alain Casanova, hispanisant parfait et pour cause.

« Ce n'est pas évident que Federico soit bon de suite, même s'il fait de bons matches. Il est habitué à passer pas mal d'étapes depuis qu'il est dans les sélections, encore plus maintenant. Ici, il est surpris par la vitesse du jeu, et le manque d'espaces. Mais pas par les coups, ni par les défenseurs africains très costauds et très grands, il est habitué. Je crois qu'il a beaucoup d'avenir », assure le «papa poule», tout heureux de revoir des Sud-Américains à Toulouse (« il n'y en avait plus depuis trois ans »).

Et puis, Cetto ajoute ceci, plus important qu'il n'y paraît. « Nous n'avons presque jamais joué avec un attaquant bon de la tête, et nous n'avons pas l'habitude du jeu de Santander. Jouer avec Tafer, ce n'est pas la même chose. Ils n'ont pas le même jeu. Je pense qu'ils sont probablement complémentaires, oui, mais ce ne sera pas le cas… »

La Dépêche

Gourvennec, reconversion naturelle

Joueur sérieux et appliqué, Jocelyn Gourvennec a pris place sur le banc guingampais l'été dernier. Une reconversion naturelle pour celui qui a toujours observé avec attention ses entraîneurs.

«Il est à l'image du joueur qu'il a été. Ses séances sont axées sur la technique et le jeu. Il est très franc et nous responsabilise beaucoup. Je n'ai jamais pris autant de plaisir aux entraînements depuis que je suis au club.» Les mots sont signés Mouhamed Soly, attaquant de l'EAG, et évoquent Jocelyn Gourvennec. Numéro 10 à la vision de jeu au dessus de la moyenne, c'est désormais dans le rôle de l'entraîneur que l'ancien meneur de jeu officie. Une reconversion presque écrite à l'avance : «J'adore le foot et après avoir eu la chance de faire une carrière pro, c'était pour moi naturel de continuer à vivre ma passion», explique le natif de Brest.

«Ça m'a fait du bien de retoucher à la réalité du sport après ma carrière. Dans le monde amateur, on touche à tout et on revient sur terre.»

Il faut dire que Gourvennec a «toujours été sensible à l'attitude de (ses) entraîneurs». «Tous m'ont marqué, affirme-t-il. Denoueix, Suaudeau, Courbis et sa science de la gagne, Gourcuff entraîneur-joueur à 27 ans... J'ai appris de chacun, même de mes éducateurs à l'école de foot.» C'est dans le monde amateur qu'il commence sa carrière sur le banc : «Certains préfèrent passer par la formation, moi j'ai choisi de prendre en main une équipe senior.» À La Roche-sur-Yon (DH), entre 2008 et 2010, Gourvennec fait ses armes et revient aux bases : «Ça m'a fait du bien de retoucher à la réalité du sport après ma carrière. Dans le monde amateur, on touche à tout et on revient sur terre.»

Dans le même temps, il passe et obtient le DEPF en mai 2010. Diplômé, Gourvennec fait parler de lui à la Fédération et Noël Le Graët le contacte : «Quand le président m'a appelé, je ne m'y attendais pas du tout et j'ai été très heureux. Je n'ai même pas négocié, ça s'est fait très vite.» Et les résultats sont là. Deuxième de National, Guingamp est pour l'instant bien parti dans son opération remontée immédiate en Ligue 2. Mieux, les Costarmoricains bousculent la hiérarchie en Coupe de la Ligue. Mercredi, c'est l'OM, un club que connaît bien Gourvennec, qui se rendra au Roudourou. Cela n'avait pas porté chance à Rennes, battu 3-1 au tour précédent.

Lequipe