Que sont-ils devenus ?

À presque 35 ans, Eric Loussouarn il revient dans le club de son coeur en tant que responsable des gardiens du centre de formation. Entretien.

Éric, comment s'est fait votre retour au FC Nantes ?

« Un peu par hasard. J'ai passé mes diplômes d'entraîneur avec l'UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) et le CREPS de Nantes (Centre régional d'éducation populaire et de sport). Je viens d'avoir mon Brevet d'État d'éducateur sportif 1er degré. Puis un jour, j'ai eu un coup de téléphone du club. Un coup de chance. J'habitais depuis un an sur Nantes, alors je n'ai pas réfléchi. J'ai foncé. »

Quel est votre rôle exact ?

« Je suis le responsable des gardiens du centre de formation, de la CFA 2 jusqu'aux 14 ans. Je vais travailler également avec Guy Jollivet qui a en charge les gardiens de la préformation et de l'école de foot. Je prends la suite de Franck Chaumin que j'ai eu comme entraîneur à Guingamp. Il a fait un excellent travail. J'espère faire aussi bien. »

Comment va se matérialiser votre travail ?

« Je vais m'occuper des gardiens, que ce soit au niveau du football ou de la scolarité. Je vais leur faire travailler la maîtrise du corps dans l'espace, les conseiller sur le jeu collectif d'une équipe. Il y aura aussi le travail de renforcement musculaire, de préparation mentale, de souplesse. Et le week-end, j'assisterais aux différents matches sur Nantes. »

Vous avez pris votre retraite à la fin 2004, qu'avez-vous fait ensuite ?

« J'avais repris mes études et j'ai obtenu ma première année de Master en Droit des affaires. À côté, j'ai fait d'autres choses qui n'ont rien à voir avec le football. Mais je me suis toujours entraîné. Physiquement je suis bien (rires). Basculer vers un Master 2 Droit du sport ? Ça aurait pu m'intéresser. Mais m'a compétence véritable, c'est les gardiens. »

Avez-vous continué à suivre l'actualité du FC Nantes ?

« Oui, par journaux interposés puis avec quelques personnes. Ce qui me bluffe toujours c'est la qualité des installations. J'étais arrivé au club en 1989. Ca fait 20 ans. Je revois des gens que j'ai connus à l'époque. Je les vois toujours aussi motivés. Que ce soit les jardiniers, les lingères... La place du club est largement en Ligue 1. Ce n'est pas possible qu'il reste en Ligue 2. »

Comment réagissez-vous aux critiques au sujet de la formation à la nantaise ?

« Je ne me suis pas posé la question. Je vais faire mon travail avec mes gardiens. Le but c'est que ces jeunes puissent atteindre leur rêve. Parce que je sais ce que c'est que de jouer dans un stade où il y a du monde. Ce sont des émotions incroyables. Alors si je peux aider quelques gardiens à atteindre ce niveau... Même s'ils réussissent ailleurs, ce sera une réussite pour moi. »

Source : Barbafoot

L'ancien joueur du FCN, de Guingamp et de Vannes, Nicolas Savinaud, s'entraîne avec l'UJSA Carquefou,dans l'attente d'un hypothétique dernier contrat professionnel.

Il a repris l'entraînement avec l'USJA Carquefou. Denis Renaud lui a même offert du temps de jeu lors d'une opposition amicale face aux Herbiers et plus récemment face à la réserve du Mans, où il a évolué au poste de latéral droit. Nicolas Savinaud, c'est un peu un ami auquel on entrouvre la porte. L'ancien joueur du FC Nantes se réjouit de l'accueil que le promu de CFA lui a réservé. « Je suis content d'avoir retrouvé cette ambiance. »

En dépit de ses liens d'amitié avec le capitaine carquefolien, Sébastien Le Paih, des appels du pied de ses coéquipiers d'un soir, il n'a pas l'intention de s'incruster pour autant. « Aujourd'hui, je préférerais jouer en Ligue 1, même si je sais parfaitement que je serais considéré comme un joueur de complément, ou en L2. J'aurais du mal à descendre d'un niveau. La motivation serait moindre. J'éprouverais des difficultés à me donner à 100 %. Les gens qui me recruteraient me demanderaient d'être un leader. Ce n'est pas que je ne m'en sente pas capable, mais je n'ai pas envie que l'on me tire dessus en premier si je suis moins bien. Je ne veux pas revivre cette situation. Je préférerais par conséquent tourner la page. »

À Carquefou, Nicolas Savinaud s'entretient, dans l'attente d'un dernier contrat. « Je suis réaliste. Vu mon âge (bientôt 34 ans), ma saison en demi-teinte même si j'ai disputé une demi-finale de coupe de la Ligue (avec Vannes), je savais très bien que je ne croulerais pas sous les demandes. » À ce jour, il n'a reçu qu'un seul coup de téléphone, émanant de Slavo Muslin, aujourd'hui entraîneur de Minsk (Biélorussie). Poliment, courtoisement, comme à son habitude, le Vendéen a refusé ce voyage dans l'inconnu : « J'ai une famille, je me voyais difficilement partir là-bas. »

Après deux ans d'exil à Guingamp et Vannes, Nicolas Savinaud a retrouvé son chez lui, le loft qu'il avait quitté après ses huit ans de professionnalisme sous le maillot nantais, ses amis, ses plaisirs simples. Sa voix traduit cette assurance naturelle. On y distingue néanmoins un soupçon d'appréhension. « Je ne vais pas rester chez moi à me morfondre et me mettre en dépression ! J'essaie de ne pas trop subir la situation, de rester positif, de me projeter pour réussir ce virage. C'est un luxe de pouvoir attendre jusqu'à la fin août. » Il a accumulé du savoir.

Le transmettre ne semble pas au-dessus de ses capacités, bien au contraire. Pour autant, Nicolas Savinaud ne s'imagine pas entraîneur. « C'est une vocation et je ne pense pas l'avoir. Je n'ai rien envie de faire pas défaut. En revanche, intégrer une structure recrutement ou directeur sportif correspondrait davantage à mon profil. Ça peut tout aussi bien être en dehors du foot. Ce métier était une passion. J'aimerais simplement encore pouvoir allier les deux. » Et si l'USJA revenait à la charge d'ici la fin août ? « J'aurais envie de jouer mais je ne sais pas si j'aurais l'envie de gagner... Je préfère être honnête avec les gens. Aujourd'hui, c'est donc non, mais je changerai peut-être d'avis. »

Ouest-France

VAFC - Le nouveau portier débarque de Nantes

Prêté une saison à VA, contre lequel il fit ses premiers pas en L1 la saison dernière avec Nantes (1), Rolland Ndy Assembe est déjà mis en concurrence avec Jean-Louis Leca pour garder les buts samedi à Lyon en raison de la suspension de Nicolas Penneteau.

- Rolland, pourquoi avoir rejoint Valenciennes ?

« J'arrive dans un rôle de n° 2 bis, dans un système de roulement pour doubler Nicolas Penneteau. Après, c'est la saison qui déterminera la hiérarchie. Je voulais trouver de bonnes conditions de travail et ne pas être mis à l'écart comme ça pouvait être le cas à Nantes. J'ai fait un essai d'une semaine. Ça m'a plu, l'ambiance, les installations... Pour moi, c'était le moment de partir, de voir autre chose. » - Aviez-vous d'autres contacts ?

« J'ai eu des contacts avec Boulogne-sur-Mer en juillet. Mais les dirigeants ne se sont pas entendus et Boulogne ne pouvait pas attendre. » - Quel est votre objectif avec VA ?

« Progresser, améliorer mon niveau de jeu. En numéro 1, Nicolas Penneteau est un client, mais on s'entraîne pour jouer. Un gardien doit toujours travailler pour devenir titulaire un jour. À moi de convaincre Valenciennes de faire lever l'option d'achat en fin de saison. » - Philippe Montanier est un ancien gardien. Cela a-t-il pesé ?

« Le coach m'a expliqué qu'il me suivait depuis longtemps. C'est sûr que sa confiance et sa connaissance du poste m'ont aidé dans ma décision. » - Quel type de gardien êtes-vous ?

« Chacun a son style. Je suis plutôt calme. Mais ce sera à vous de le découvrir si je joue... » - Justement, savez-vous qui jouera samedi à Gerland ?

« Non, on ne sait pas du tout qui jouera à Lyon. On a une semaine de travail devant nous. » - La concurrence est-elle bonne pour l'ambiance ?

« J'arrive en sachant qu'il y a cette concurrence et je peux vous dire que ça se passe super bien entre les gardiens. Quand on est sur le terrain, à l'entraînement, on ne pense pas à ça. On n'en discute même pas entre nous. Ce sera au coach de faire ses choix. »

La Voix du Nord

Rippert, du mystère à l'enfer

Séduit par le challenge proposé par le petit club grec de Kavala, promu en L1, Guillaume Rippert avait décidé de tout quitter pour partir dans l'inconnu. Mais, sur place, les choses se sont gâtées. Et l'ancien Messin, marqué, a été contraint de rentrer en France. Il nous raconte.

Rappelez-vous. Il y a une dizaine de jours, nous vous racontions dans ces mêmes colonnes l'aventure de Guillaume Rippert, parti de Metz pour tenter de relever l'insolite pari Kavala. Une aventure qui s'est vite transformée en mésaventure dans les jours qui ont suivi. Contrat de trois ans jamais validé par les instances officielles, obligation de s'entraîner à l'écart en raison des risques encourus puis tentatives multiples et par tous les moyens d'acheter le silence du joueur, bien décidé à ne pas s'éterniser sur place, Rippert a tout connu en seulement trois semaines passées à Kavala. « Je pourrais écrire un livre tellement j'ai vécu de rebondissements, de mensonges, de trahisons et même de menaces. » Bien décidé à porter l'affaire devant la justice, l'ancien joueur de Valenciennes, en exclusivité pour Football365, revient en détails sur son calvaire.

Lendemain de la signature du contrat
« C'est là que les problèmes ont commencé. Moi, j'ai eu la puce à l'oreille au bout du deuxième jour lorsque j'ai demandé un rendez-vous avec le président pour qu'il me donne ma prime à la signature. Il l'a mal pris et m'a dit que j'étais venu là pour l'argent, que je ne lui faisais pas confiance et, que si je réclamais mon argent, c'est que j'avais un doute. Il m'a même dit que si je n'étais pas content, je n'avais qu'à retourner en France. Pourtant, je ne leur demandais pas d'argent en plus, j'étais dans mon droit. C'est vraiment là que j'ai senti que c'était un peu bizarre. »

Trois jours plus tard
« Sans nouvelles de personne, j'ai demandé à l'agent qui m'a fait signer là-bas de se renseigner pour savoir si mon contrat avait été vraiment homologué. Il a appelé le président, qui lui a dit qu'il n'y avait pas de soucis à se faire, qu'ils allaient recevoir la carte du transfert dans les deux jours, que tout serait donc officialisé et que je pourrais toucher mon argent. En fait, il a expliqué que ça prenait un peu plus de temps que pour les autres car il fallait attendre que je sois officiellement libre pour recevoir la carte. Je n'ai jamais su si c'était la réelle raison. En tout cas, même si je faisais comme si de rien n'était, j'étais inquiet.

Une semaine après signature du contrat
Nous avions un match amical de prévu. Entre temps, avec l'aide de l'UNFP, j'avais appelé les fédérations qui m'avaient dit qu'elles n'avaient encore rien reçu. J'étais prêt à prendre des mesures si ça traînait trop et j'avais dit aux dirigeants que je ne jouerai pas ce match si mon contrat n'était pas validé avant. Le jour du match, le fils du président m'a rassuré en me disant qu'il pouvait, si je le souhaitais, signer de nouveau le contrat et y mettre un mot certifiant que tout était en ordre. Je me suis donc préparé pour le match et j'ai joué une mi-temps.

Trois jours après le match
Comme après le match, je n'ai revu personne. Pas de nouvelles. Pas même du président, qui venait pourtant à tous les entraînements. J'ai laissé un message au traducteur pour lui dire que j'allais partir le lendemain si les choses n'étaient toujours pas réglées. Alors qu'il était lui aussi injoignable depuis plusieurs jours, il m'a rappelé deux minutes plus tard pour me dire qu'il allait en parler avec le président. Mais quand le président a su que je voulais rentrer en France et que j'allais mettre tout le monde au courant, y compris la presse, il a dit qu'il était hors de questions que je parte. Il voulait que j'aille à Athènes, que l'on trouve une solution, et était même prêt à me donner de l'argent pour étouffer l'histoire. Dès le deuxième jour, quand j'avais réclamé ma prime à la signature, il m'avait déjà proposé dix ou vingt mille euros pour que je me taise et fasse comme si je ne les avais jamais vus. Quand je leur ai dit que je ne voulais pas aller à Athènes, où se trouvent les bureaux du président, ils m'ont rappelé plusieurs fois dans la journée pour me redire qu'il fallait absolument que je reste. Ils m'ont même dit qu'ils me donneraient beaucoup d'argent s'il le fallait. Mais j'ai toujours dit non. A ce moment-là, ils craignaient surtout que je rentre en France, que j'explique tout ce qu'il s'était passé et que je leur fasse une sale pub auprès de joueurs que je connaissais et avec lesquels ils étaient en contacts.

Dans la nuit
A deux heures et demi du matin, ils sont venus frapper dans ma chambre pour récupérer la voiture qu'il m'avait prêtée et encore me répéter le même message : « Ne pars pas, on va trouver une solution. » Ils m'ont repris la voiture et m'ont dit qu'ils me commanderaient un taxi pour me rendre à l'aéroport le lendemain matin. Comme je n'avais pas trop confiance, je les ai fait appeler le taxi devant moi. Mais ils ont dû immédiatement le décommander et, le lendemain matin, je n'ai vu aucun taxi. Sachant qu'il y a 170 km de Kavala à l'aéroport, ils espéraient que je rate mon avion. Mais j'ai pris moi-même un taxi et j'ai pu rentrer. En France, j'ai appris que mon contrat n'avait jamais été validé. Pourtant, le président avait bien signé tous les documents sous mes yeux, et nous avions même fait une photo de bienvenue.

Son sentiment
Il y a beaucoup de questions auxquelles je n'ai pas de réponse, car c'est quand même Kavala qui m'a contacté alors que j'étais à Metz. Ils avaient demandé à Ducrocq de me convaincre de venir. J'étais loin de m'imaginer qu'ils allaient me faire un coup comme ça, et je n'en voyais pas l'intérêt surtout, car s'ils ne voulaient pas de moi, pourquoi m'avoir contacté ? Peut-être qu'ils voulaient juste me faire faire un essai, et ne valider le contrat plus tard que si ça marche bien. Peut-être ont-ils eu aussi la possibilité de prendre un autre joueur libre deux jours après mon arrivée.

Menaces
Même s'ils n'ont pas été jusqu'à me menacer avec un couteau ou une arme, ils ont essayé plusieurs fois de m'impressionner avec leurs gardes du corps bodybuildés qui font deux mètres. Notamment un jour où ils ont tenté de me mettre la pression dans une petite salle en me disant que si je n'acceptais pas leur somme d'argent, « la vie pourrait me devenir hostile », pour reprendre leur expression. Ils ont vu que ça ne marchait pas, donc ils ont tenté d'autres choses. Le lendemain d'un soir où j'étais allé boire un verre dans un bar avec un ami, le président m'a même dit qu'il avait une photo de moi prise lors de cette soirée et qu'il la ferait publier si je n'acceptais pas son deal. Il voulait me faire passer pour un mec qui sort et qui salit l'image du club, alors que la photo n'avait rien d'extraordinaire : j'étais assis à une table avec un ami, sans alcool ni cigarette, rien du tout. Quand ça a commencé à chauffer, ils m'ont aussi retiré de mon hôtel pour me mettre dans un hôtel dix fois moins bien. Bref, ils ont tout fait pour me pourrir la vie.

Ses séquelles
J'avais du mal à trouver le sommeil, je dormais mal, quand je racontais à ma famille ce que je vivais, elle pleurait presque. Ils se sont fait beaucoup de soucis, ce n'est pas facile. Quand je suis revenu, je suis même allé voir un médecin pour essayer de mieux dormir. J'ai été marqué, maintenant pas de là non plus à aller à l'hôpital. Heureusement que je n'étais pas tout seul là-bas car j'aurais peut-être pété un câble.

Source : Phénixfoot