[Après-Match] Olympique de Marseille - FC Nantes

Jour de gloire pour l'OM

A la faveur d'une victoire obtenue en seconde période face à Nantes (2-0), Marseille s'offre un samedi soir au sommet. Avant les matches de Lyon et Paris dimanche, les Olympiens sont en effet leaders du championnat !

Compte Rendu du match
«Moi j'y songe. Mes hommes doivent également y penser. Mais sur le terrain, ils feront abstraction. Si nous prenons la tête du championnat, je ne pense pas que cela nous mettra plus de pression. J'ai souvent vécu cette situation. Je préfère être devant, car tu as les cartes en mains.» Eric Gerets, dans la Provence, n'a pas éludé la question. Oui, l'OM pouvait être leader ce samedi soir, mais cela passait d'abord par une bonne performance face à Nantes, qui pouvait s'inspirer des exemples Le Mans et Valenciennes pour réaliser un coup parfait.

Pauvre OM…

Et le plan s'engageait plutôt bien. Forts d'un bloc solide très rarement mis en difficulté, les Canaris résistaient sans trop de difficulté aux assauts plus que désordonnés des hommes d'Eric Gerets. Mis à part quelques coups de pied arrêtés, Alonzo passait en effet une soirée tranquille. Seul Renato Civelli, dans les premières minutes, se montrait menaçant. Sa reprise dans la continuité d'un corner était détournée in extremis par Poulard (10e). Et ensuite ? A vrai dire pas grand-chose. Brandao n'ayant que très peu de ballons corrects à exploiter. Niang et Koné manquant de conviction dans leurs tentatives, les joueurs d'Elie Baup ne concédaient que très peu d'opportunités. N'Daw, sur un centre fuyant ne trouvant personne (18e), Klasnic, loupant d'une pointure un ballon brûlant (28e), puis Bagayoko, d'une tête à peine trop enlevée (36e), faisaient même passer quelques frissons chez les supporters marseillais. Koné tentait bien de relancer la machine phocéenne avant la pause, mais sa frappe culottée du gauche achevait sa course en tribunes (42e).

Coaching gagnant

Après cette première période insipide, Eric Gerets tranchait dans le vif. Exit Koné et Niang. Bonjour Ben Arfa et Zenden. Pour un effet immédiatement visible. Brandao, d'une frappe en pivot dans la surface, puis Taiwo, de plus loin ouvraient les hostilités (46e). Juste un apéritif. Dans un Vélodrome à nouveau réveillé, Zenden et Ben Arfa mettaient le feu et après deux tentatives de Cana (51e) puis Valbuena (52e) échouant toutes deux au dessus, le gaucher batave déposait un ballon millimétré sur la tête de Civelli. Libre de tout marquage, l'Argentin ne loupait pas la cible d'une tête plongeante (1-0, 55e). Une avance rapidement fructifiée puisque Zenden encore lui trouvait, sur un centre contré, un opportuniste Brandao, qui plaçait une tête décisive dans le but vide (2-0, 58e). Malgré une réaction de Bagayoko qui trouvait le poteau (64e), le break était fait. Hatem Ben Arfa pouvait enflammer le Vélodrome avec quelques chevauchées, dont une qui débouchait sur une frappe de Valbuena pas loin d'être gagnante (78e). L'ancien Lyonnais prenait sa chance tout seul ensuite (82e, 87e), mais sans réussite. L'essentiel, de toute façon, était déjà fait. Marseille, après deux 0-0, retrouve la gagne au Vélodrome. Mais devient surtout, au moins pour une nuit, leader de Ligue 1 !

Le jeu et les joueurs

Ce soir, il y a eu un avant et un après Zenden-Ben Arfa. Avant leur entrée, Marseille était morne. Brandao courait pour pas grand-chose, Cheyrou organisait sans trouver de solutions, et Valbuena ne faisait pas de différence. En sortant un duo Niang-Koné très décevant, Gerets a fait un choix qui marque. Les esprits mais aussi le terrain. Car après la pause, c'était festival. Le Batave, d'une précision diabolique, et l'ancien Lyonnais, terriblement déroutant, ont enflammé le match, et tout le monde s'est retrouvé. Valbuena est redevenu insaisissable, Cheyrou d'une précision diabolique. Brandao a eu enfin des ballons d'attaquants et Civelli, qui n'a plus eu grand chose à faire derrière tout comme ses acolytes, a pu délivrer les siens.

Du côté nantais, forcément c'est l'inverse. Les hommes d'Elie Baup ont visiblement laissé leur discipline aux vestiaires après la pause, et la noyade n'a pas tardé. En première période pourtant, le bloc, bien dirigé par N'Daw, Vainqueur et Poulard, tenait le choc sans sourciller, et Bagayoko et Klasnic auraient même pu avoir des occasions d'exploit. En seconde période, en revanche, l'erreur de marquage incroyable sur le but de Civelli, arrachant à Jérôme Alonzo un «non mais c'est grave là», n'a été que le début de la débandade collective.

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