[Après-Match] FC Nantes - FC Lorient

Ligue 1. FC Nantes - Lorient. En danger au classement et en régression dans le jeu, les Nantais n'ont pas le droit à l'erreur ce soir. Haute tension à la Beaujoire...

L'heure est grave au FC Nantes. Le mot n'est pas trop fort. Le président Waldemar Kita lui-même n'a pas tergiversé après la défaite à Saint-Etienne dimanche dernier : « je suis inquiet. » Alors que la formation d'Elie Baup disposait, il y a un mois, de quelques certitudes dans son jeu, voilà qu'elle n'a pris que trois points lors de ses quatre derniers matches. Pointant désormais au 16e rang du championnat avec 3 points d'avance sur le premier relégable, le FC Nantes a réveillé les vieux démons de la relégation.

Et ce n'est pas cette seule triste réalité comptable qui préoccupe, mais davantage le récent visage montré par le FC Nantes. Sa cohérence de jeu se dilue, ses principes se délitent. « Depuis Le Mans, nous avons pris un but à chaque match, constate Yoann Poulard. Le bloc s'effrite un peu, on ne fait plus les efforts ensemble. On perd ce qui a fait notre force, cette homogénéité qui permettait de récupérer beaucoup de ballons. » « On a trop cherché les réponses isolées, déplore, lui, Elie Baup. On s'est éloigné de notre cohérence collective. » Alors le discours martèle ses principes. « Des vertus de combativité, d'efforts, de sueur et d'entraide. Ceux qui débutent doivent laisser tout ce qu'ils ont en eux sur le terrain. Pas d'état d'âme ! »

On se croirait revenu six mois en arrière. Baup n'est pas Freud, mais la régression reste sous-jacente. « Cette semaine, on a comparé nos derniers matches avec des périodes au cours desquelles les choses avaient mieux marché. » C'est à dire quand la formation du technicien nantais ne tombait pas « dans une forme de mixité de jeu dans laquelle on ne se retrouvait pas ». Ou quand la ligne directrice fixée par le coach correspondait aux moyens de son groupe. « Mieux vaut être dans son identité et prendre des points avec ce que les joueurs savent le mieux faire. Le foot sortira toujours du vestiaire et de ceux qui sont sur le terrain. »

Bagayoko apte, Klasnic sur le banc

Sur celui de la Beaujoire en tout cas, Nantes piétine. Bilan calamiteux (dernier succès le 6 décembre) et angoisse à l'horizon alors que se profile Lorient, large vainqueur à l'aller d'un match cauchemardesque pour le FC Nantes.

À l'époque, Lorient était relégable et comptait quatre points de retard sur Nantes. « Nous ne sommes pas très loin d'eux (29 points contre 31 aux Merlus NDLR), estime Elie Baup. Alors chacun voit midi à sa porte. Je ne m'occupe que du challenge qui nous attend et face auquel on doit être à la hauteur. » Pour en prendre davantage au classement ce soir, Nantes retrouve son duo du côté gauche, Maréval-Capoue, avec lequel Baup devrait bâtir son système de prédilection en repositionnant Bagayoko, dont l'essai a été concluant hier, seul dans l'axe, poussant ainsi Klasnic sur le banc, et en préférant Bekamenga à Abdoun, côté droit.

Quoi qu'il en soit, le FC Nantes n'a pas le choix. « Le danger est là, conclut Poulard. Il ne faut pas se laisser aller. » En somme, ce soir pour Nantes, c'est la victoire ou la crise...

Ouest-France