[Topic Spécial] Actualité diverse du FCN

Le FCN, qui reçoit Grenoble ce soir, est déjà en retard

Et si ça se corsait, dès ce soir, pour l'entraîneur Baptiste Gentili ? Nantes pointe actuellement à la 13e place de la Ligue 2, à cinq points du podium. Au regard des desseins ambitieux du président Kita, c'est insuffisant. Mais au-delà de l'arithmétique, Nantes tourmente sur le fond. La formation plafonne et brille par son inconstance. Elle est tout aussi bien capable de rendre une copie propre contre Vannes (victoire 2-0) fin août que de totalement raturer son devoir à Reims (défaite 2-1) lundi soir…

« Je ne suis pas un magicien »

« Il n'y a pas un joueur à incriminer, estime l'entraîneur nantais à propos de l'indigente partition offerte par les Canaris lundi soir après l'expulsion de Djilobodji. C'est collectif ! » Au premier rang des accusés : l'équipe dans sa globalité. Mais son chef d'orchestre n'échappe pas à la critique non plus. « Je persiste à dire que cette équipe a un potentiel mais la mayonnaise tarde à prendre », se défend-il. L'entraîneur semble attendre plus de ses joueurs cadres comme Matheus Vivian, Jean-Jaques Pierre ou encore Bruno Cheyrou : « Eux, ils doivent prendre les choses en main … » En attendant, ce soir, contre Grenoble (19e), l'avenir de Gentili pourrait vraiment s'écrire en pointillé en cas de défaite conjuguée à une absence de réaction du groupe sur le terrain. « C'est un métier toujours sous pression, relativise Gentili. Quand on n'a pas les résultats escomptés, c'est normal que les gens ne soient pas contents. Moi le premier, je ne le suis pas. Après, je ne suis pas un magicien. On construit. Je ne peux pas aller plus vite que la musique. » Kita, lui, a déjà entendu ce refrain.

Source : 20 min

Pereira : « On n'aura aucune excuse »

Ligue 2. FC Nantes. De retour de blessure, Jonathan Martins Pereira a retrouvé vendredi sa place à droite de la défense nantaise. Selon lui, les Canaris ne peuvent que monter en régime.

Jonathan Martins Pereira, vous avez fait votre retour vendredi, lors d'un match face à Grenoble qu'il ne fallait absolument pas perdre ?

Je n'avais pas de pression particulière, et d'abord l'envie de faire les choses proprement. Je suis un peu mitigé sur ma prestation. Je ne suis pas encore à mon niveau. Je vais devoir enchaîner plusieurs matches pour revenir. Mais je retiens surtout le plaisir de retrouver le terrain et le goût de la victoire. Et ce, même si, inconsciemment, on s'est un peu relâché en deuxième mi-temps.

Nantes semble jouer aux montagnes russes.

Je ne dirai pas cela. Je trouve au contraire que l'on a une certaine continuité dans notre travail. On a une tactique mise en place, en 4-3-3, et à laquelle on se tient. À Reims, sans le carton rouge, on aurait peut-être fait un meilleur résultat.

Pensez-vous déjà à votre retour à Ajaccio, vendredi ?

Cela me fait super plaisir de retourner là-bas. Cela me fera encore plus plaisir d'aller y gagner ! Il y a là-bas des gens que j'apprécie énormément et avec lesquels j'ai eu des liens très forts.

Que pensez-vous de ce championnat où tout semble possible ?

Ce championnat est en effet ouvert à toutes les équipes. À nous de tirer notre épingle du jeu car il y a vraiment quelque chose à faire cette année. On a toutes les chances de notre côté, à nous de faire le boulot.

Cette équipe de Nantes a-t-elle le potentiel pour viser le podium ?

Nous avons tout ici pour jouer le haut du classement, c'est clair et net. Même s'il y a plein de choses qu'on ne maîtrise pas, on n'aura aucune excuse cette année. Quand on est à Nantes, on se doit d'être en haut du classement. On sait ce qu'on veut et ce qu'on a à faire. On a une très grosse marge de progression. Cela va se voir au fil des matches.


Pas d'excuse non plus pour Gentili. L'entraîneur corse ne contredit pas les ambitions affichées par son arrière droit : « Les excuses, il ne faut jamais en trouver. Sinon, ce n'est pas la peine que j'entraîne une équipe et que les joueurs viennent sur le terrain. Jonathan a raison. Si on arrive à se rapprocher le plus possible de notre potentiel, on a des chances de monter. » Concernant le retour de Pereira parmi les onze, Gentili l'estime naturel. « Il est le titulaire à ce poste. Mais je tire mon chapeau à Vincent (Sasso) qui a suppléé Jonathan sur un poste qui n'est pas le sien. »

Ouest-France

Ligue 2. Les Canaris ont confirmé qu'ils étaient mieux armés et surtout plus équilibrés cette saison. La venue de Tours dans quinze jours permettra d'en savoir un peu plus.

« The right man at the right place ». La maxime souvent utilisée par Robert Budzynski a encore un sens dans les couloirs de la Jonelière. Si les méthodes de son lointain successeur au poste de directeur sportif, Gilles Favard, peuvent s'avérer parfois expéditives et offensantes, force est de reconnaître que le bras droit de Waldemar Kita s'est fort bien acquitté de sa tâche et a remis au cours de l'été la machine nantaise en état de marche. Le grand nettoyage effectué permet aujourd'hui à Baptiste Gentili de disposer d'un effectif pourvu de sens et d'équilibre. La victoire enregistrée à Ajaccio (3-2) a, en effet, confirmé que le FC Nantes ne souffrait pas d'excavations. Aux quatre coins du terrain, il était armé pour répondre.

Si Guy-Roland N'Dy Assembé ne figurait pas spécialement dans les petits papiers à l'origine, l'international camerounais constitue, à l'image de ses dernières sorties, une assurance tout risque pour la défense nantaise, en même temps que l'un des meilleurs gardiens de la L2. Les latéraux ne représentent pas seulement de corrects gardes du corps mais aussi des animateurs de couloirs, trop longtemps laissés en jachère. Avec des jambes et du mouvement autour de lui, Bruno Cheyrou peut aimanter le ballon et en faire une bonne utilisation. Capoue possède enfin son pendant sur l'autre aile avec Gilles Deblé, dont les perforations peuvent aussi se finir par une passe décisive. Stéphane Darbion revit dans l'axe et Filip Djordejvic enfile les buts (6 en neuf rencontres), sans impressionner, mais avec une terrible efficacité dans la surface de réparation.

« Tout le monde au diapason »

Pour sa part, Baptiste Gentili a trouvé le système pour additionner tous ces pions. Vendredi soir, sa formation n'était pas qu'une association de onze joueurs mais le fruit de diverses relations structurées et poussées entre deux ou trois. Sans bomber le Corse, le coach nantais veut avancer. « Continuons avec humilité et détermination et bientôt, je l'espère, on verra le vrai visage de cette équipe. » À en croire William Vainqueur, sa croissance a, en effet, été retardée par les blessures.

« Encore deux ou trois semaines et tout le monde sera au même niveau physique. On pourra alors voir plus haut. N'oublions pas que plusieurs d'entre nous, dont moi et Aurélien (Capoue) ont eu leur début de saison perturbé par une blessure. » Le milieu de terrain défensif du FCN annonce qu'un mur est également tombé sur le plan psychologique. « Tout le monde s'est mis au diapason. Techniquement, nous avons le potentiel. Il fallait juste que nous en prenions conscience. » Pour la première fois, Stéphane Darbion reconnaît même qu'il a pris son pied à François-Coty. « Quand on joue comme on a pu le faire en seconde période, c'est agréable. Après, on encaisse encore trop de buts sur coups de pied arrêtés. »

Reste à savoir comment Baptiste Gentili va pouvoir intégrer d'ici la fin de semaine, Frédéric Nimani. Le gabarit de l'ex-déménageur monégasque peut constituer une arme supplémentaire, à condition toutefois de trouver les bons automatismes avec Djordjevic et de ne pas casser l'animation de l'entre-jeu. La réception de Tours à la sortie de la trêve internationale, comme le déplacement à Boulogne-sur-Mer dans la foulée, serviront d'indicateurs pour une formation, pas désireuse, du moins en ce qui concerne son entraîneur, d'endosser spécialement le maillot jaune. « Le championnat se décante en février-mars. Il faudra être dans le coup à ce moment-là. Si on est trop tôt devant, je ne sais pas si on aura les épaules assez solides... »

Ouest-France