[Topic Spécial] Actualité diverse du FCN

Henri Émile (ex-intendant des Bleus) et les champions du monde veulent soutenir les victimes de la tempête Xynthia.

De qui vient cette initiative de disputer une rencontre à la Beaujoire ?

Henri Émile : « Elle vient des joueurs à l'issue du match contre l'Algérie (lire nos éditions d'hier, page 3). Où l'on a donné une somme de 150 000 € pour les victimes du tremblement de terre en Haïti. Par rapport à ce qui vient de se passer sur la côte Atlantique, France 98 veut montrer une solidarité. Et projette d'organiser un match à Nantes. Tout d'abord parce que c'est la ville la plus proche qui peut accueillir la plus grosse affluence. Ensuite parce qu'il y a un côté affectif concernant trois joueurs (Didier Deschamps, Marcel Desailly et Christian Karembeu, ndlr) qui ont porté le maillot du FC Nantes. »

Ces trois joueurs ont-ils été les premiers demandeurs ?

« Non, c'est l'ensemble de France 98. Didier Deschamps est heureux de ce projet. Pour lui, c'est super de faire un truc à la Beaujoire. »

D'autant plus que ladite triplette n'a pas fait son jubilé en terre nantaise...

« En effet, pour l'instant, ils n'ont rien fait du tout. Hormis Christian qui a fait le sien en Nouvelle-Calédonie. Là, c'est une communion avec une ville qui les a marqués. Ils seront heureux si on arrive à aller au bout de cette initiative. La volonté est là. »

Quelle date serait susceptible d'accueillir ce rendez-vous ?

« Voilà, justement, le premier point à décider. Ce sera après le championnat. On espère donc trouver un créneau entre le 15 mai et le 1er juin. En sachant que le 25, c'est impossible puisque Yannick Noah fait un match à Calais - pour le 10e anniversaire de la finale de la coupe de France perdue par les amateurs nordistes face à... Nantes (1-2) - où plusieurs joueurs sont engagés, dont Zinedine Zidane. Il faut qu'il soit présent. Il n'est pas question de concurrencer une initiative déjà arrêtée. De même, le 28, c'est le jour où va être divulgué le pays organisateur de l'Euro 2016... Tout le côté pratique se mettra en route une fois la date arrêtée avec la Ligue de l'Atlantique et le FC Nantes. »

Avez-vous déjà eu des interlocuteurs au téléphone ?

« J'ai eu le club de Nantes par l'intermédiaire de Luc Delatour (responsable des opérations). On a prévu de se recontacter d'ici une dizaine de jours. Il n'y a pas de raison que les gens, dans l'immédiat, se lancent dans une course effrénée. J'espère qu'il y aura d'autres initiatives de prises pour la Vendée. C'est une initiative qui correspond à une image d'un groupe heureux de donner du bonheur aux gens dès qu'il le peut. Comme « ils » l'ont fait le 12 juillet 1998. Ça rentre dans cet esprit de solidarité. Après, tout le monde se greffera et ça deviendra, non pas l'action de notre association, mais une action collective. »

Si, par exemple, il y avait 30 000 spectateurs ce jour-là, combien pourriez-vous collecter ?

« Je ne sais pas. Moi, ce que je veux, c'est que tout le monde paie sa place. Et que l'argent aille totalement à la mission en question. Ça signifie qu'il faut qu'on trouve le maximum de choses qui ne coûtent rien - au niveau de l'organisation - ainsi que des partenaires qui permettent de couvrir les frais que l'on ne peut pas supporter. C'est tout. Là, on n'a pas encore pensé à l'adversaire. Ce pourrait être les Ex-Canaris. »

Avec « votre » venue, on aurait au moins l'occasion de voir un beau match cette saison à Nantes...

« Je ne sais pas (sourire) mais disons que vous auriez le plaisir d'être au contact de gens qui vous ont fait rêver. Cela a encore été le cas lundi soir à Alger où le spectacle a été grandiose en matière de futsal. »

Rien de spécial à ajouter ?

« Non si ce n'est que je souhaite que ça se fasse. Comme on l'a déjà fait à Nîmes (2002), Marseille (2003), Bordeaux (2003) et Toulouse (2005). On veut perpétuer, à travers notre présence, cet esprit de partage, de communion dans des moments pour le moins difficiles pour certains. Aujourd'hui, des gens sont dans la souffrance. Si on donne un peu de chaleur humaine et de plaisir, eh bien on aura été au bout de ce qu'est ce groupe et ce qu'il ressent... »

Jean-Yves Queignec, Presse-Océan

Ce match face à Tours marquera votre retour à la Beaujoire...
Baptiste Gentili :
C'est toujours un plaisir. Nous avons une obligation de résultat. Pour nous, il est crucial de prendre rapidement des points. Il n'y a pas de calcul à faire, surtout quand on évolue à domicile. Personnellement, il y a plus de plaisir que de pression.

Sur quoi avez-vous insisté dans le travail de la semaine ?
Baptiste Gentili :
On perd le fil du match. Il faut rester concentré. Tous les détails comptent. Et cela commence à l'entraînement. Il faut arriver en ayant la tête à ce qu'on fait. Il y a des mauvaises habitudes qu'on voit à l'entraînement. Par exemple, on discute sur un ballon sorti de quelques centimètres. C'est bien parce que ça montre un esprit de compétition. Mais ça ne débouche sur rien. On quitte l'objectif principal. Ce que je veux, c'est gagner. Nous ne devons pas nous dissiper. Ce n'est qu'un exemple, mais ça montre que l'essentiel nous échappe. J'ai senti une amélioration sensible. Il faut toutefois rester prudent. Je suis là pour maintenir un état d'esprit. Il y a de réelles possibilités. Il faut les exploiter.
Vous avez aussi parlé de préparation en dehors du terrain...
Baptiste Gentili :
Quand on gagne, tout passe. Mais dans notre situation, il faut faire
attention à tout. Il faut se mettre dans les dispositions pour être concentré. Un joueur qui a des problèmes familiaux, il ne sera pas à son travail, mais on l'aidera. Si c'est pour faire la fête, il reste en tribune. Même si je n'aime pas les termes guerriers, on doit être prêt pour ce combat.

"Il faut respecter ce maillot"

Quels enseignements avez-vous tiré du match à Nîmes ?
Baptiste Gentili :
Tactiquement, nous avons posé des problèmes à Nîmes. On va axer notre travail sur ça, trouver la bonne formule pour contrer notre adversaire. Je ne veux pas nous mettre dans un schéma définitif qui s'avérerait restrictif. Il
faut trouver une organisation souple, qui nous permette de changer. Après, sur le match à Nîmes, on perd sur deux erreurs individuelles.

Faut-il attendre des changements face à Tours ?
Baptiste Gentili :
J'attends demain pour disposer de tout le monde. Il y aura des changements. Jean-Jacques Pierre est apte, ce qui n'est pas le cas de Ténéma N'Diaye qui aura encore besoin d'une quinzaine de jours. La situation est urgente. Tout le monde doit s'y mettre. Le collectif est le plus important. Ce que je veux voir, c'est des gars prêts à faire les efforts.
Sentez-vous le groupe prêt ?
Baptiste Gentili :
Je ne raisonne pas comme ça. En Corse, nous avons un dicton : "Par force
ou par amour". Nous devons le faire. Il faut se transformer. Et peut-être choisir des joueurs qui ont ce caractère, même si cela se fait au détriment de la qualité de jeu.
A quel accueil vous attendez-vous, vendredi ?
Baptiste Gentili :
J'ai dit aux joueurs "comment voulez-vous qu'on vous encourage si vous ne
montrez pas ?" Il ne faut pas s'embarrasser d'excuses comme ça. Si l'équipe donne tout, le public sera derrière elle. Il faut respecter ce maillot. Il est normal aujourd'hui que le public soit critique avec son équipe. Si on donne tout, on perdra sans doute des matches, mais pas beaucoup.
Les matches face à Tours et à Metz sont-ils des tournants ?
Baptiste Gentili :
Tant que nous ne sommes pas hors de portée de la relégation, tous les
matches seront importants. A chaque match, il faudra viser les trois
points.