[Topic Spécial] Actualité diverse du FCN

Dans un ventre très mou.

Les Canaris, battus sèchement (2-0) lundi soir à Guingamp, ont enterré leurs derniers espoirs de rejoindre l'élite la saison prochaine. « On a peu de chances, reconnaissait, hier, Tenema N'Diaye. Maintenant, il faut au moins assurer le maintien… » Une gageure qui ne relève pas de la mission impossible puisqu'avec 41 points, à six journées de la fin, les Canaris sont pratiquement à l'abri.

Avant ce déplacement à Roudourou, Baptiste Gentili avait laissé sous-entendre que ses joueurs croyaient encore à la remontée. Au regard de leur attitude, on peut en douter. « Il ne s'est rien passé à Guingamp, poursuit N'Diaye. On est passés à côté. Eux, ils avaient plus envie que nous ! » La volonté, serait-ce ce qui a manqué au FCN cette saison ? Peut-être. En tout cas, Harlington Shereni, absent depuis quelques semaines et souvent discret, a livré, hier, son diagnostic de la saison. Il est sans appel : « Il y a deux ans [lors de la remontée en L1], on avait des joueurs qui avaient la gagne. Cette année, on n'arrive pas à jouer ensemble. Parfois, ce n'est pas la qualité qui compte. C'est plutôt comment les joueurs s'entendent sur le terrain. Même si tu as des mecs moyens, s'ils jouent ensemble, c'est le principal. Cette saison, collectivement, on n'était pas là ! »

Un de nos confrères n'est plus autorisé à entrer à la Jonelière. Cette mesure de rétorsion est due à des articles qui n'ont pas plu aux dirigeants nantais. Hier matin, l'ensemble des journalistes locaux, en signe de solidarité, n'a pas franchi le portail du centre d'entraînement et n'a donc pas assisté à la conférence de presse de l'entraîneur Baptiste Gentili. Les interviews de N'Diaye et Shereni ont donc été réalisées devant les grilles.

20min

Abdoun : «Kita, un bon mec»

Mathématiquement, Nantes conserve un infime espoir de remonter en L1. Avec huit points et dix places de retard sur Arles-Avignon, troisième, les Canaris ne se bercent cependant pas d'illusion. «On est vraiment déçu parce qu'on avait tout pour réussir : l'un des meilleurs effectifs de L2, les moyens financiers...», regrette Djamel Abdoun. L'arrivée d'un troisième entraîneur en sept mois, Baptiste Gentili, «un deuxième père pour nous», a permis au FCN d'évacuer rapidement l'angoisse d'une fin de saison aux couteaux, à lutter pour ne pas descendre en National. Elle n'a pas effacé le sentiment de gâchis qui habite l'international algérien.

«Il ne faut pas oublier qu'il a quand même mis 50 millions d'euros de sa poche. Peut-être qu'il a fait quelques erreurs, mais tout le monde en fait. Nous, joueurs, les premiers».

Deuxième début octobre, le FCN n'a pas réussi à surmonter la «spirale négative» dans laquelle il s'était installé. «C'est une mauvaise saison» et les joueurs en sont les principaux fautifs, dit l'ancien Sedanais. Une manière pour lui de dédouaner en partie Waldemar Kita, pris en grippe -c'est un euphémisme- par le public de la Beaujoire. Ce traitement infligé au Franco-Polonais depuis son arrivée au club il y a deux ans, Abdoun ne le comprend pas. «Même si ça m'est arrivé de me disputer avec lui, c'est un bon mec et il ne mérite pas tout ça. Il ne faut pas oublier qu'il a quand même mis 50 millions d'euros de sa poche. Peut-être qu'il a fait quelques erreurs, mais tout le monde en fait. Nous, joueurs, les premiers».

«Le problème, poursuit-il, c'est que les supporters voudraient qu'on revienne vingt ans en arrière avec le fameux jeu à la nantaise. C'était beau à regarder, mais aujourd'hui, ce n'est pas possible. On ne peut pas vivre dans le passé». Comme un symbole, Abdoun se projette, lui, déjà sur son futur, les yeux rivés sur cette Coupe du monde qu'il s'apprête à disputer avec l'Algérie. «Un rêve de gosse» sur fond «d'apprentissage». «Devant le monde entier», Abdoun sait qu'une «bonne rentrée» pourrait lui permettre de «taper dans l'oeil» de quelques recruteurs. A 24 ans, il veut regoûter à cette L1 qui lui avait laissé un goût d'inachevé l'an dernier en raison d'une blessure au genou gauche. Mais rester à Nantes, où il est lié jusqu'en 2012, «ne serait pas non plus une corvée.»

Lequipe

L’ancien docteur du FC Nantes aux prud’hommes

Cet après-midi se tenait au conseil des Prud'hommes de Nantes une première audience depuis le départ du Docteur Fabrice Bryand du FC Nantes en novembre 2008. Les avocats des deux parties ont pu effectuer leur plaidoirie pendant une vingtaine de minutes et le délibéré sera rendu le 4 octobre prochain.

Médecin du club de 1988 à 2008, Fabrice Bryand avait décidé quitter le FC Nantes par une "prise d'acte de rupture" (ni un licenciement, ni une démission) considérant qu’il ne pouvait plus travailler car certains de ses frais professionnels n'étaient pas remboursés mais surtout que le président Waldemar Kita conseillait à certains joueurs d'aller voir d'autres médecins dans son dos. Maître Jean-Michel Bellat, avocat du médecin, a demandé 575 000 euros d'indemnités.

De son côté Jean-François Klatovsky, avocat du club a rappelé que trois joueurs (Abdoun, Tall et Babovic) avaient envoyé des lettres estimant qu'ils avaient mal été soignés. Il a également expliqué devant le conseil que, suivant la charte de la Ligue de football, un médecin de club devait faire de la prévention et non des soins ce qui n'a pas manqué de surprendre les personnes présentes dans l'assistance. Pour lui rien n'entravait le travail du docteur et cette prise d'acte de rupture doit être considérée comme une démission. Le FC Nantes a demandé plus de 36 000 euros de dédommagement. Le conseil doit donc statuer sur les faits et la réalité d'une entrave au travail entraînant la prise d'acte de rupture.

RMC

Hanni et Choubani pris à partie par des supporters

C'est ce qu'on appelle une sortie mouvementée. Alors que Sofiane Hanni et Sofiane Choubani sortaient tranquillement en voiture du tunnel technique de La Beaujoire vendredi après Nantes-Sedan (1-3) les deux jeunes joueurs ont vu leur véhicule arrêté par la foule. Selon plusieurs témoins, certains supporters ont alors entrepris de donner des coups sur la voiture de Hanni.

Agacé, le conducteur a alors sorti la tête de sa voiture pour protester. Une réaction que n'ont guère goûtée les individus, l'un d'eux aurait même frappé Hanni au visage. Le joueur est alors sorti de son véhicule, et s'est fait prendre à partie par trois personnes, visiblement éméchées, avant de recevoir le renfort de Choubani. Des CRS se sont ensuite rapprochés, provoquant le départ de deux des trois individus. Dans la confusion, les deux joueurs auraient alors été victimes de coups de matraque, avant que les forces de l'ordre ne se rendent compte qu'ils avaient affaire à deux joueurs du FC Nantes. Le supporter, connu des services de police, a été interpellé dès vendredi soir et transféré au commissariat de Waldeck-Rousseau. Il devait être entendu hier.

Contactés hier, les deux joueurs ont choisi de ne pas s'exprimer. Au club, on manifeste une solidarité exemplaire à l'égard de deux jeunes joueurs. « Nous condamnons fermement ces actes », déclare ainsi Franck Kita, à qui son père a délégué la direction opérationnelle du club le temps de sa convalescence. « Après les insultes et les menaces, on en est aujourd'hui aux altercations et agressions. Que doit-on redouter, demain ? Tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour éviter ce genre de débordements. »

Ouest-France

Fallait faire ça sur la voiture de mareval je plaisante c'est pas bien

Hermach : "El Adoua est un super joueur"

International marocain, Adil Hermach connaît Issam El Adoua depuis plusieurs années. Si le défenseur central ne s’est pas imposé à Lens et a dû être prêté au FC Nantes cet hiver, Adil Hermach est convaincu du talent de son compatriote : « Issam est un super joueur. Au Maroc, il a parfois rencontré des situations délicates mais a toujours réussi à s’imposer. Un peu comme il l’a fait à Nantes même s’il joue un peu moins en ce moment. Depuis son arrivée, il a progressé et je suis persuadé qu’il va revenir cet été en pleine confiance. On s’appelle de temps en temps et il va très bien. Il a réussi à faire son trou chez les Canaris dans un contexte pourtant difficile. »

lensois.com

Nouveaux joueurs, mental d'acier et humilité, l'entraîneur corse du FC Nantes souhaite bousculer les mauvaises habitudes du club.

Baptiste Gentili poursuit ses entretiens individuels. Certains joueurs opérationnels s'entraînent de façon aléatoire avec le groupe (Moullec, Shereni, El Mourabet) d'autres en sont exclus (De Freitas) et ont saisi déjà la teneur du message. « Il faut changer beaucoup de choses. On va ressortir un groupe et aller au bout avec. Ceux sur qui on ne va plus compter doivent comprendre qu'on a un avenir à assumer. On ne va pas remuer des montagnes pour leur faire comprendre », martèle le technicien nantais qui, à l'instar de ses prédécesseurs, se dit interpellé par les faiblesses mentales récurrentes de son équipe.

Le Corse ne se considère pas encore à l'abri de la relégation et réclame encore trois points à ses « boys » pour « être tranquille. On sait que la saison est ratée. Une saison comme ça, tu ne peux pas tenir ajoute-t-il, mais je ne suis pas lassé car je ne suis pas là depuis longtemps. » Si le FC Nantes se prépare une cure d'austérité, Gentili entend la coupler à un régime d'« humilité, avec un grand H. »

Une expression à la limite de la Kita-compatibilité, les caciques de la maison jaune ayant surtout brillé par leur politique strass et paillettes et ses lendemains de gueule de bois. « Arles est en passe de monter, c'est le plus bel exemple de maturité », poursuit l'entraîneur nantais, privé pour le déplacement provençal de Djamel Abdoun (cuisse), Christian Bekamenga et Stéphane Darbion (mollet) mais qui récupère Florian Jarjat (sorti à la mi-temps pour une béquille face à Sedan) et William Vainqueur.

Ouest-France