[Topic Spécial] Actualité diverse du FCN

« J'en ai presque pleuré... »

La blessure de Pereira, pour plus d'un mois, a plongé l'entraîneur nantais Jean-Marc Furlan dans la désolation. À la question posée hier en point presse concernant la santé de Pereira, Jean-Marc Furlan a poussé un long soupir, esquissant aussi un petit rictus avant de chercher ses mots. La nervosité, sans doute. « La série continue, a-t-il commencé. Ça me fait sourire maintenant mais avant j'en ai presque pleuré. Enfin pleuré, quand même pas, mais ça nous met en colère... » Et pour cause, ce mercredi, l'entraîneur se tenait précisément à l'endroit où la dernière recrue des Canaris devait prendre place pour la présentation officielle.

Seulement, la blessure contractée la veille dix minutes après le début de son premier entraînement a reporté le protocole à plus tard. Beaucoup plus tard même puisque la fracture au cinquième métatarse, craint par le staff, a été confirmée, envoyant le nouveau latéral droit à l'infirmerie pour au moins « cinq à six semaines. » Du coup, on s'interroge. Était-il opportun de solliciter l'intéressé le jour même de son arrivée dans la cité des ducs, sachant que, intempéries obligent, la séance avait été déplacée sur un synthétique couvert à Saint-Sébastien ? Là-dessus, le technicien s'est retranché derrière, dit-il, « une affaire de procédure », dictée par « l'urgence » de la situation. « Je pars du principe qu'il n'y a pas de contre-indication quand le type a fait une nuit complète puis deux heures de train pour venir de Paris ». Soit.

La finalité, pourtant, est bien là. « Ça fait un joker un moins », grince Furlan qui doit désormais revoir ses plans avant d'aller visiter Clermont demain soir. « Il faut avancer, car il y a d'autres joueurs valides à qui je dois dire que je peux gagner avec eux. » Encore faut-il savoir qui emmener et pour faire jouer où. « Pffff... grimace le coach. Depuis six semaines que je suis là, je souffle toute la journée. Tous les matins, il n'y a que des mauvaises nouvelles ».

La défense en friche

Sambou blessé « jusqu'à la fin du mois », Vainqueur et Shereni idem, Pierre « sur la liste des transferts », Moullec toujours souffrant (« il a rechuté »), Tall visiblement guère privilégié... « Sur le côté droit, si je veux un rendement supérieur à ce que j'ai, je décale Jarjat, ce qui enlève un joueur dans l'axe. Il me reste alors El Mourabet et des jeunes. Mais Lusinga n'a fait qu'un demi-match en L2. » Alors qui ? Mystère. « Comment je fais à côté de Ba ? Et dans le couloir droit ? Qui je fais jouer dans l'axe ? Où je mets De Freitas, à droite ou en milieu défensif ? » Dans ce sacré casse-tête, seule la titularisation du gardien, quasiment l'unique poste où il y a encore du choix, semble être une affaire entendue avec une préférence marquée pour Kamenar. « À l'entraînement, le petit jeune a montré des dispositions que je n'avais pas vues en 2009, donc il est possible qu'il récupère sa place. »

En définitive, même si le « chantier » devant lequel se tient l'entraîneur est vaste, il en faudrait plus pour le décourager. « J'ai eu des entreprises plus difficiles à mener. Je ne regretterai jamais d'être au FC Nantes. Pour moi, c'est le club, avec un grand C »... mais qui n'a vraiment pas de « Q ».

Charles Guyard, Presse-Océan

Football : Kevin Lejeune, une classe d'écart pour rebondir

FC Nantes. Barré à l'AJ Auxerre, son club formateur, Kevin Lejeune entend prouver en Ligue 2 qu'il peut donner un nouvel élan à sa carrière.

À six mois de la quille, Kevin Lejeune a mis les voiles. Libéré de son contrat avec l'AJ Auxerre, le milieu offensif, pur produit de l'école ajaïste a tiré un trait sur ses années d'apprentissage au centre de formation bourguignon et la découverte du monde professionnel au sein du club icaunais. Jean Fernandez lui préférant alternativement Walter Birsa, Kamel Chafni puis Aurélien Capoue, l'avenir du gaucher s'inscrivait en pointillés à l'Abbé Deschamps.

Voué à jouer les utilités, le garçon a manifesté des velléités de départ que les techniciens de l'AJA n'ont par ailleurs pas cherché à contrarier, stigmatisant un volume de jeu en décalage avec les exigences de la Ligue 1. « La faculté de répétition des efforts, c'est ce qui m'a manqué à Auxerre. Là, je débarque avec une nouvelle philosophie. Je vais travailler cet aspect », concède l'ancien partenaire de Bakary Sagna, le coéquipier qui lui a fait la plus forte impression à ce jour.

Kevin Lejeune n'a pas suivi la trajectoire du Gunner ou d'autres camarades de promotion mais veut s'affranchir du statut de sempiternel espoir local. « Je me suis remis en question. C'est un peu le problème quand tu es issu d'un centre de formation : on te considère comme un éternel jeune. J'ai aussi été victime d'une blessure au ménisque qui m'a handicapé. » À Auxerre, son patronyme lui collait à la peau.

Il a donc rétrogradé dans la hiérarchie du football hexagonal et rejoint le FC Nantes pour une pige de six mois en attendant un autre CDD pour, dit-il, mieux prendre du galon. « Je ne considère par cette étape comme une régression. Il faut parfois descendre une marche pour en remonter trois. » À 25 ans (il les fêtera le 22 janvier), cet amateur de variété française (Hallyday, Goldman, Cabrel) entonne le refrain de circonstance sur la pérennité de sa collaboration avec le club de Waldemar Kita. « L'idéal, c'est de m'inscrire dans la durée. Si je peux aider le club à monter en Ligue 1 et rester ici... » Les dix jours passés au sein de la maison jaune ne lui ont pas encore offert l'opportunité d'appréhender son nouveau port d'attache.

C'est en effet à Canet-en-Roussillon que le milieu de terrain a découvert ses nouveaux partenaires. Trop court pour appréhender son nouvel environnement, dénicher un terrain de golf, l'un de ses hobbies, ou trouver des terrains de jeu pour ses deux chiens de race, un boxer et un sharpei. De Nantes et sa région, il ignore tout, ou presque. Car ses années de formation auxerroises l'ont amené à fouler les pelouses du coin. « J'ai participé au tournoi international cadets de Rezé et au mondial minimes de Montaigu. » Mais le processus d'intégration devrait connaître un coup d'accélérateur. Sa compagne et leur petite Chloé, âgée de sept mois, l'ont rejoint hier soir dans la cité des ducs, où la famille Lejeune occupe provisoirement un meublé. En attendant d'emménager, c'est sur le terrain, dans un couloir désert, que la recrue doit déménager.

Ouest-France

Ce n'est plus un secret pour personne, les directions se suivent et se ressemblent au FC Nantes depuis le 8e titre de Champion en 2001.

Alors que la Maison Jaune, en difficulté dans le ventre mou de la Ligue 2, voit ses entraîneurs se succéder aussi rapidement que sa dégringolade dans la hiérarchie du foot Français, les supporters Nantais poursuivent leur lutte envers les dirigeants, Kita en tête. Si ces derniers reprochent à l'investisseur Polonais son acharnement à couler le FC Nantes de la même manière que le Lausanne Sports il y a quelques années, le mal est profond et ne date pas de la dernière pluie sur les bords de l'Erdre.

La formation à la Jonelière a fait la force du FC Nantes depuis les années 70. Les générations se sont succéder, glanant titres de champions et Coupes de France. L'apothéose en 1995, lorsque le FC Nantes remporte sa 7e étoile en n'ayant concédé qu'une seule défaite, à Strasbourg. 3 ans plus tôt, le club, dirigé par Max Bouyer, était au bord d'une relégation, pour motif financier. Repris par Guy Scherrer, les canaris ne pouvaient alors faire confiance qu'à leur formation pour repartir. Une nouvelle génération emmenée par les Loko, Pedros, Ouedec, N'Doram... On connaît la suite. La Jonelière au sommet de son art, sortait dans la foulée de nouvelles perles telles Ziani, Da Rocha, Carrière, Landreau, Vahirua... Une nouvelle génération dorée qui se chargeait se remporter 2 Coupes de France et un titre de Champion en 3 ans.

Puis la Mairie de Nantes vendait le club à la Socpresse. Jean-Luc Gripond prenait les rênes du club, avec pour objectif d'en faire "un Manchester Français". Pour cela, l'ancien secrétaire de Prost GP décida de recruter, à droite et à gauche, des Bonilla, Makukula, Viveros, Caceres, qui apportèrent leurs lots de flops successifs.

Dans le même temps, on délaisse la formation, on laisse partir les jeunes, seuls quelques rescapés passent pros, comme Toulalan, Faé, Payet... Après la défaite en Coupe de la Ligue 2004, les derniers joyaux de la Jonelière s'en vont, laissant place aux étrangers... 12 mois plus tard, Nantes se sauve à la dernière journée, continuant de laisser filer ses joyaux et de recruter des inconnus, qui n'en finissent pas de décevoir. Mai 2007, après 44 années de présence au sein de l'élite, le FCN est relégué en Ligue 2. Racheté par Kita, le club, qui a vu Dayan et Gravelaine se chargé du recrutement, remonte presque automatiquement en L1. Mais Kita ne fait toujours pas confiance à la maison, et enchaîne les erreurs, comme l'éviction de Michel Der Zakarian après 3 journées de championnat. Nantes retombe en L2, et cette fois ci, mène sa campagne de recrutement sous Kita. Akouassaga, N'Diaye, Zerka, et même Darcheville se présentent comme les flops Nantais en 2009.

A ce jour, Nantes est 9e, la remontée est de plus en plus utopique, Kita chahuté par les supporters, La Beaujoire vide.
Quelles sont les solutions pour remettre le 3e palmarès de France sur les bons rails?

Le Phénix