[Topic] Président Kita

FC Nantes : une facture de 50 millions d'euros pour Kita

10 M € pour l'achat, 36 d'apport de l'actionnaire à juin 2009, une perfusion de 1 à 1,5 par mois. C'est la facture FC Nantes pour WK.

Les affaires de gros sous, ça alimente toujours les discussions. Depuis qu'il est à Nantes, Waldemar Kita a souvent évoqué les questions d'argent et parfois révélé ou annoncé quelques chiffres.

Pour en savoir plus, Ouest-France a fait analyser les comptes de la Société Anonyme Sportive Professionnelle FC Nantes au 30 juin 2009, déposés au greffe du tribunal de commerce de Nantes le 11 janvier 2010 et ceux de la Société par Actions Simplifiées unipersonnelle FC Nantes Plus au 30 juin 2009 déposés au greffe du tribunal de commerce de Paris le 29 janvier 2010. Des documents accessibles au public que nous avons soumis à deux experts pour un décryptage et qui laisse apparaître que si Waldemar Kita décidait de se retirer, le FC Nantes serait en situation de dépôt de bilan.

Quel est le montage ?

Il y a d'abord une holding détenue par Waldemar Kita. Flava Groupe, cette holding (société anonyme de droit belge), domiciliée à Uccle en Belgique, détient deux filiales : le FC Nantes et FC Nantes Plus. La société du FC Nantes a pour seule activité la gestion du football. FC Nantes Plus a repris les activités gérées par Sportfive (droits audiovisuels, sponsoring, régie publicitaire, commercialisation des produits de communication) et racheté, pour 300 000 €, FCN événements au FC Nantes. Les deux filiales sont liées par un contrat de concession. Si bien qu'un acheteur pourrait acquérir l'une, sans l'autre.

Comment le FC Nantes a-t-il obtenu l'aval de la DNCG ?

Le 26 mai 2009, le FC Nantes est passé devant la DNCG. La décision d'accorder au club le droit de poursuivre ses activités dans le cadre de la LFP a été mise en délibéré au 11 juin. La commission souhaitait une confirmation que Flava Group et Waldemar Kita respecteraient leur engagement du 10 juin 2008. C'est-à-dire une attestation justifiant du versement, sur le compte courant d'actionnaire d'une somme de 10 M €, qui s'ajoutait à une somme de 8,960 M € déjà apportée. Car le FC Nantes ne repartait qu'à cette condition.

Combien le FC Nantes coûte-t-il à Kita ?

Beaucoup. Comme le FC Nantes génère des pertes, Waldemar Kita est contraint, pour le faire vivre, d'effectuer des apports au compte courant et des abandons de créances pour lesquelles il existe une clause de retour à meilleure fortune. Ce qui signifie que si le FC Nantes génère à nouveau des profits, il a la possibilité de récupérer ses créances à hauteur de 1,7 M € par an. Voire plus si résultats financiers exceptionnels (une vente miracle de joueur, par exemple).

Il lui faudrait donc, en l'état actuel des choses, trois décennies pour récupérer ses apports au 30 juin 2009, date à laquelle il a apporté au club plus de 36 M €, hors prix d'achat du club au Groupe Dassault, estimé à 10 M €. En sachant par ailleurs qu'il a probablement versé, depuis le 1er juillet 2009, de quoi permettre au club (151 salariés : 85 joueurs, 12 entraîneurs, 7 personnels médicaux, 47 administratifs) de faire face à ses charges, soit 1 à 1,5 M € par mois.

Que vaut le FC Nantes aujourd'hui ?

Rien. Du point de vue d'une pure transaction financière. Mais, dans l'achat d'un club de football, il existe beaucoup d'éléments « subjectifs ». On peut en tout cas supposer que l'acquéreur demanderait au vendeur d'abandonner sa clause de retour à meilleure fortune, voire la totalité de ses comptes courants.

Quelles alternatives pour Kita ?

Il peut toujours continuer en se disant : j'espère que ça va redémarrer et, dans deux ans, je me retrouverai en meilleure position pour le vendre plus cher et récupérer une partie de mes investissements.

S'il veut arrêter de perdre de l'argent, en l'état actuel des choses, il n'a en revanche qu'une solution, c'est le dépôt de bilan. Mais, s'il dépose le bilan, il perd ses 36 millions.

La cession semble donc être la porte de sortie à privilégier. Mais l'acquéreur, s'il peut espérer obtenir le club pour 1 € symbolique, doit être capable, comme le fait Waldemar Kita actuellement, de mettre 1 à 1,5 M € par mois au pot. Donc considérer qu'une seule saison lui coûtera de 12 à 18 M €. Acheter un club est une chose, le faire vivre en est une autre.

Ouest-France

Arrivé à la barre d'un bateau en passe de couler, Franck Kita, fils de Waldemar (actuellement hospitalisé du pancréas) fait un grand ménage de printemps.

Entre une communication peu appréciable et les mauvaises performances de l'équipe sur le terrain, Pascal Praud paie aujourd'hui les frais d'une saison catastrophique à tous les étages. Le fils Kita vient de chasser deux proches collaborateurs de son père. Aurait-il eu une discussion avec papa pour un tel revirement de situation ? Après le sportif et l'épisode Jean Marc Furlan, finalement parti et remplacé par Baptiste Gentili, Franck Kita dépoussière maintenant les bureaux du club. Après la mise à l'écart de l'ancien directeur technique, Christian Laperière et le départ de son consultant, Claude Robin, le fils Kita et son associé, Gilles Favard, viennent encore de trancher dans le vif. Avec quatre départs en une semaine, le FCNA n'avait jamais connu cela auparavant. Quoi qu'il en soit, la direction sera totalement renouvelée dans les semaines à venir. Dans les bureaux comme sur le terrain, les Canaris sont à l'agonie.

Figaro

Moins de trois ans après avoir racheté le FCN au Groupe Dassault, Waldemar Kita pourrait céder la main.

Sportivement, cela va un tout petit peu mieux. Acquis sans gloire, vendredi face à Tours, les trois points récompensant la victoire ont éloigné, pour un temps, le spectre du National. Mais côté coulisses, en revanche, on nage en eaux troubles. Depuis l'hospitalisation de Waldemar Kita, le serpent de mer que constitue la possible, voire probable, revente du club est revenu onduler aux abords de la Jonelière.

On dit le président parfaitement apte à tenir le gouvernail (lire page 41), même si, de facto, son fils Franck et son conseiller Gilles Favard sont devenus plus que de simples matelots, interdisant tour à tour l'accès du navire à l'intendant Yves Ribardière, Claude Robin puis Pascal Praud. Une manière de le rendre plus attrayant ? Une petite annonce subliminale ?Évoqué comme possible repreneur, l'industriel vendéen Yves Cougnaud (lire nos éditions d'hier), surpris que l'on puisse avancer son patronyme, a bien sûr nié en bloc. « Il n'y a rien de fondé, a-t-il affirmé. Je ne connais pas le dossier tant sur le plan organisationnel que financier. » Mais si M. Kita, lassé et affaibli, se montrait expressément vendeur... « Non ce n'est pas particulièrement dans mes projets, rétorque M. Cougnaud. Ce n'est pas dans les tuyaux. » Pas dans les siens, à l'entendre aujourd'hui.D'autres investisseurs sont sur le qui-vive, suspendus à cette question : vend-il ou ne vend-il pas ? Sachant qu'il faut avoir en mains près de 25 millions d'euros pour couvrir l'ensemble du chantier.

Presse-Océan

Moins de trois ans après avoir racheté le FC Nantes au Groupe Dassault, Waldemar Kita pourrait céder la main.

Sportivement, cela va un tout petit peu mieux. Acquis sans gloire, vendredi face à Tours, les trois points récompensant la victoire ont éloigné, pour un temps, le spectre du National. Mais côté coulisses, en revanche, on nage en eaux troubles. Depuis l'hospitalisation de Waldemar Kita, le serpent de mer que constitue la possible, voire probable, revente du club est revenu onduler aux abords de la Jonelière.

On dit le président parfaitement apte à tenir le gouvernail, même si, de facto, son fils Franck et son conseiller Gilles Favard sont devenus plus que de simples matelots, interdisant tour à tour l'accès du navire à l'intendant Yves Ribardière, Claude Robin puis Pascal Praud. Une manière de le rendre plus attrayant ? Une petite annonce subliminale ? Évoqué comme possible repreneur, l'industriel vendéen Yves Cougnaud, surpris que l'on puisse avancer son patronyme, a bien sûr nié en bloc. « Il n'y a rien de fondé, a-t-il affirmé. Je ne connais pas le dossier tant sur le plan organisationnel que financier. » Mais si M. Kita, lassé et affaibli, se montrait expressément vendeur... « Non ce n'est pas particulièrement dans mes projets, rétorque M. Cougnaud. Ce n'est pas dans les tuyaux. » Pas dans les siens, à l'entendre aujourd'hui. D'autres investisseurs sont sur le qui-vive, suspendus à cette question : vend-il ou ne vend-il pas ? Sachant qu'il faut avoir en mains près de 25 millions d'euros pour couvrir l'ensemble du chantier.

Presse-Océan