[Après-Match] FC Nantes - AS Nancy

Comme un écho à l'article paru dans nos éditions de vendredi, l'entraîneur nantais a avoué lors de son point-presse avoir sa petite idée en tête concernant le onze de départ, demain face aux Lorrains. « Jusqu'ici vous (les médias) avez été très bons, mais là vous ne trouverez pas l'équipe, assure Baup. J'y réfléchis toutes les nuits. Il va y avoir des surprises. Laissez Pablo Correa (l'entraîneur nancéien) réfléchir... (rires) »

À qui, à quoi ? Un 4-4-2 ? « Pourquoi pas... », s'amuse l'entraîneur. Alors tentons-le coup. Comme misez sur Poulard en défense centrale à la place de Michael Gravgaard, voire sur un Ronny Rodelin, régulièrement invité dans la cour des grands, sur le front de l'attaque.

Sous la casquette, la solution...

Les équipes probables

FC NANTES : Alonzo - Moullec, Pierre, Poulard, Maréval - Da Rocha, N'Daw, Faty (ou Vainqueur) Capoue - Bagayoko (ou Klasnic), Bekamenga (ou Rodelin)

NANCY : Bracigliano - Helder, André Luiz, N'Diaye, Macaluso, Brison - N'Guemo, Berenguer, Gavanon - Hadji, Zerka

dimanche à 17 h.

Bagayoko et Gravgaard restent dans le flou

Faute d'expertise médicale, les cas de Mamadou Bagayoko (mollet) et Michael Gravgaard (pied) demeurent en suspens. « Ils ne sont pas forfait, explique Élie Baup, praticien de fortune. Mais ils ne sont pas non plus à 100 % »

De là à ce que les deux ne passent pas par la Lorraine, il n'y a qu'un pas.

N'Guemo ne regrette pas...

Devenu en l'espace de deux saisons, l'un des « cadres », si l'on peut dire, de l'AS Nancy-Lorraine, le milieu de terrain d'origine camerounaise (73 matches de Ligue 1) faillit, lors de son arrivée en France, porter les couleurs des Canaris

« J'ai d'abord fait un essai de trois semaines au FCN, raconte Landry N'Guemo à nos confrères de L'Est Républicain. Ça s'était plutôt bien passé, mais les Nantais hésitaient. Comme la fin de mon visa approchait, mon agent a préféré m'emmener à l'ASNL qui, elle, m'a tout de suite retenu. Je n'ai jamais eu à le regretter... »

Encore une occasion perdue, avanceront les têtus...

... et loue Bekamenga

Interviewé, cette fois-ci, par Le Républicain Lorrain, le « Lion indomptable » s'est attardé sur les performances de son compatriote Bekamenga. « Beaucoup de clubs commencent à s'intéresser à lui, révèle N'Guemo. Mais ça ne m'étonne pas. Christian a tout pour réussir. »

Assurément.

Soutenez Tom !

Atteint d'une maladie génétique rare, nommée syndrome de Sanfilippo, Tom donnera dimanche soir le coup d'envoi du match entre le FC Nantes et l'AS Nancy-Lorraine. Pour vous informez, ou apportez vos dons, consultez le site internet de la fondation Sanfilippo.

Presse-Océan

Ligue 1. Nantes - Nancy, dimanche 17 h. L'entraîneur nantais mise sur l'effet de surprise pour inverser la tendance. Baup annonce du changement.

Le technicien juge sa formation en progrès, au regard des deux dernières sorties face à Toulouse et Nice. Sur le plan arithmétique, ce regain ne s'est pas matérialisé par un bond au classement. Le FC Nantes, qui n'a plus gagné depuis 5 rencontres, reste à la merci de la zone de relégation. Élie Baup, qui mesure aujourd'hui à quel point le club est sujet aux turbulences, veut se concentrer sur l'aire de jeu. En attendant un mercato actif et ambitieux pour réussir l'opération maintien.

La situation : « On est dans la réalité des points. On sait qu'on est dans le dur depuis le début. Nos intentions sont toujours les mêmes : prendre des points. Il y a du progrès dans le contenu, mais il n'y a pas assez de points. Il faut arriver à concilier les deux en s'appuyant sur la manière affichée lors des deux derniers matches. On est dans cette optique. »

Nancy, un concurrent direct ? : « C'est un bien grand mot. Aujourd'hui, ils ne sont pas très loin, même si 4 points, c'est beaucoup. Nancy est une équipe européenne, qui a quelques difficultés liées à cette participation à la coupe d'Europe, mais ça reste une formation de haut de tableau sur les dernières saisons. Elle maîtrise bien la Ligue 1. Elle sait aussi gérer les situations. La preuve : depuis 3 ou 4 matches, elle a décidé de bien défendre, d'être très dense devant son but. Elle est capable de soutenir le poids d'un match et en même de placer des contres mortels pour les adversaires. Aujourd'hui, sa position est liée à la coupe d'Europe mais elle ne sera pas là à la fin de la saison. On a l'adversaire le plus coriace en terme d'expérience et de solidité défensive. Il faudra de la patience si on ne trouve pas l'ouverture rapidement et bien rester organisé »

Un effectif surdimensionné : « Il y a toujours une inertie liée au nombre de joueurs. 5 ou 6 joueurs sont toujours de côté et pour moi, c'est une source d'éparpillement car un groupe va aller vers les objectifs de performance à condition qu'il soit concerné. Quand vous êtes nombreux, logiquement, certains se sentent moins concernés. Ce sont des forces qui tirent un peu le groupe vers le bas. Il y a un grand éparpillement avec des joueurs qui viennent d'horizons différents et qui ont des objectifs personnels parfois un peu trop tournés sur leur ego. Mon boulot est de ramener tout le monde dans la dimension collective. »

22 points à la trêve, objectif raisonnable ? : « Mathématiquement, on peut toujours approcher les 20 points puisqu'il reste 5 matches. J'avais dit 20, 21 ou 22 points. 22 points, c'était bien dans l'objectif de 44 points synonymes de maintien à la fin d'une saison. C'est vrai qu'on a moins de jokers. Quelque part, contre Marseille à domicile, on doit aller au bout. Contre Toulouse, on aurait pu mettre ce 2e but. C'est à travers ces deux matches nuls à domicile que notre marge est un peu plus réduite mais elle est toujours possible. »

La vie agitée du FC Nantes : « C'est vrai qu'il y a toujours un truc mais j'essaie d'occulter tout ça parce que si je commence à me prendre la tête, je suis noyé. Je ne me concentre que sur le terrain. Mon expérience me permet de savoir que le terrain est ma seule préoccupation. J'ai mis les pieds dans un club où il y a tout pour le foot. On se lève le matin, on va travailler à la Jonelière. Il y a pire comme boulot. Ça transpire le football, les habitudes du haut niveau. Il faut relancer ça, ne pas paniquer et surtout donner la priorité aux joueurs, au jeu, aux jeunes, à la formation. »

Quelle équipe face à Nancy ? « J'en ai dessiné beaucoup. Et pour une fois, j'espère qu'il y aura une surprise pour l'adversaire. J'ai mon idée. Il n'y a pas beaucoup de blessés. À un moment donné, il faut aiguillonner tout ça, susciter aussi de la réactivité. Ça passe par des choix de systèmes de jeu, de joueurs. On peut essayer d'amener de nouvelles réponses. La vérité n'est que sur le terrain. Je ne peux pas rester figé. Il faut cette fois que Pablo Correa s'interroge un peu, sinon, c'est trop facile. Face à des équipes plus regroupées, on peut peut-être avoir un jeu plus posé, avoir peut-être un autre visage, on verra. »

Un Mercato animé ? : « Il faut arrêter d'empiler les joueurs. Des recrues, oui, mais qu'elles soient vraiment supérieures à tout ce que l'on a. Le recrutement, c'est se renforcer. Si c'est pour empiler les joueurs et avoir des situations de concurrence avec ceux qui sont là, c'est inutile. Le moment venu, il faudra se poser les vraies questions. Je ne désarme pas devant la situation. Je considère que même là, on doit faire mieux dans cet objectif compliqué mais réaliste du maintien. »

Le FC Nantes, un club attractif ? « Le FC Nantes, sur le fond, reste un très grand club qui a sa place dans le paysage du football français. C'est paradoxal de dire ça mais pour moi, c'est un club d'avenir. Maintenant on est dans une saison de transition très compliquée.

Le club s'est donné les moyens de remonter et ça a des conséquences sur notre saison. Ce n'est pas la même approche lorsqu'on joue la montée en Ligue 1 puis quand on évolue en Ligue 1. »

Ouest-France

Êtes-vous surpris par les difficultés qu'éprouvent les Canaris ? Pensez-vous qu'ils « méritent » leur 16e place ?

« Vous savez, tout le monde mérite sa place (rires). Honnêtement, je ne les voyais pas en haut de classement. Plus au milieu, un peu au-dessus de leur rang actuel. Mais bon, visiblement, il y a l'air d'y avoir pas mal de problèmes internes. J'ai l'impression que ce n'est pas facile tous les jours...

« Élie Baup a raison lorsqu'il dit qu'il est en face d'un vaste chantier. Il a été, je trouve, très courageux d'accepter une telle mission, étant donné la situation. On lui a laissé pas mal de choses à régler, qui ne sont pas le fait, attention, de Michel Der Zakarian. Ça remonte à plus loin... Ceci dit, je pense qu'avec lui, le groupe nantais va retrouver un équilibre. »

Que viendrez-vous chercher, exactement, à la Beaujoire ? Un 0-0, comme le craint, notamment, Élie Baup...

« C'est sûr, notre idée première est de ne pas prendre de buts. Mais il faut arrêter avec ce truc : « Nancy est une équipe défensive. » On ne nous parle que de ça... Mais que font les autres ? C'est le championnat qui veut cela, point barre. Nous aurons, rassurez-vous, l'ambition de marquer, dimanche soir. On a retrouvé cette force de ne plus perdre. Qu'elle dure le plus longtemps possible. »

En 23 confrontations, Nancy a perdu 20 fois, pour trois nuls, à Nantes. Une telle faillite est-elle stimulante ou handicapante ?

« Stimulante, sans aucun doute ! À chaque fois que je suis venu à la Beaujoire, j'ai perdu. Ça me gonfle un peu... Franchement, je ne comprends pas... (soupirs). En 2005-2006, on s'était pris 3-0... Sans voir le jour. Inexplicable... Je peux vous l'assurer, rien que pour ça, je viens pour gagner. »

Presse-Océan