[Après-Match] FC Nantes - Toulouse FC

Les Canaris ne savent plus gagner

Impuissants sur le plan offensif, les Nantais qui ont concédé le nul hier soir face à Toulouse, restent sur quatre matches sans victoire.

Tenus en échec par Toulouse (1-1), les Nantais, qui restent sur quatre matches sans victoire, s'enlisent dangereusement au classement (16es)...
Nantes ne sait plus gagner. Voilà le constat que l'on peut faire au sortir de cette 13e journée. Impuissant sur le plan offensif, Nantes reste en effet sur deux nuls et deux revers. Inquiétant. Globalement, l'octuple champion de France, qui défiera Nice dimanche prochain, tourne à une moyenne de 0,92 point par match.

À ce rythme, il terminera la saison avec 35 petits points. Insuffisant pour un éventuel maintien. À moins que trois autres formations, au sein d'une L1 d'un pauvre niveau, ne fassent pire... Ce qui est tout à fait possible !

Gignac répond à Moullec

En pénétrant hier soir sur le terrain, sur le coup de 20 h 55, les Canaris (11 points), au courant des succès du Havre (11 pts, alors meilleure différence de buts que le FCN) et de Sochaux (9 pts) n'en menaient pas large. La pression se faisant en effet un peu plus forte...

Dix-septièmes, donc, au coup d'envoi, les Nantais, dans la composition annoncée, prenaient d'emblée d'assaut le camp toulousain. Une stratégie payante puisque, dès la 5e, Moullec, à la réception d'une touche de Maréval prolongée de la tête par Da Rocha, battait Carrasso d'une frappe rageuse. Et dire qu'on ne voulait plus de l'ex-Lorientais il y a encore quelques semaines... Lequel, soit dit en passant, n'avait plus marqué en L1 depuis le 27 mars 2004 et un certain... Nantes - Montpellier (3-2) ! Tiens, tiens !

Autre clin d'oeil de l'histoire : André-Pierre Gignac adore toujours autant Nantes. C'est en effet face au FCN que l'attaquant toulousain, à l'époque Lorientais, avait inscrit ses trois premiers buts en L1 (3-1, le 26 août 2006). Alors, quand il égalisa à la 19e - pour son sixième de la saison -, l'intéressé ne put s'empêcher de se remémorer cette belle soirée aoûtienne qui le révéla dans l'Hexagone.

En attendant Saint-Etienne et Valenciennes

À distance, le duel Moullec-Gignac se poursuivit. Ainsi, le premier nommé trouva-t-il la barre transversale (29e) avant que le second cité ne trouve, lui, les gants d'Alonzo en fin de mi-temps. Entre-temps, N'Daw, de loin, avait obligé Carrasso à une belle parade.

La seconde période ? Équilibrée, elle vit les Canaris se montrer menaçants par Bekamenga de la tête (72e) puis par Keserü sur coup franc (80e). Beaucoup trop peu pour déstabiliser le cinquième de l'élite.

Par conséquent, Élie Baup n'aura pas réussi à vaincre son ancien club. Ce qui lui tenait pourtant à coeur, histoire de faire la nique au président Sadran...

De ce fait, ce matin, son escouade, occupe la 16e place du classement.

En sachant que St-Etienne et Valenciennes accueillent tout à l'heure respectivement Rennes et Nancy. Si bien qu'en cas de scénario défavorable, le FCN pourrait se retrouver dix-huitième et, par conséquent, relégable.

Bref, au moment où, à quelques kilomètres de là, le Vendée Globe s'élance, le navire nantais, lui, n'a pas fini de ramer...

Presse-Océan

Les joueurs au crible

C'était pourtant le soir de Moullec
Le latéral droit, en difficulté à Lille, a remis les pendules à l'heure, signant son premier but sous les couleurs des Canaris.

Alonzo (6/10)

Pourtant attentif devant Sirieix, il ne put empêcher l'égalisation de Gignac (19e), mais évita un second but (45e) dudit Toulousain.
Solide dans les airs, quoique pas bien loin de provoquer un penalty pour une sortie très « limite » sur Congré (82e).

Moullec (7)

Son troisième but en Ligue 1, le premier sous les couleurs du FCN (5e), aurait dû changer la face du match.
Comme son astucieux lob sur la barre (29e) faillit remettre les Canaris dans le droit chemin. Peut-être son meilleur match en jaune, sa prestation défensive ayant été de plus, quasiment exempte de reproches.

Gravgaard (4)

Le Danois n'a pas commis d'erreurs majeures, sans pour autant dégager la sérénité qu'on attend de lui.
Toujours cette inquiétante lenteur.

Pierre (5)

Il a beaucoup aiguillé de sa tour de contrôle, venant régulièrement prendre Gignac en individuel. Quelques hésitations, parfois, en relance, mais rien de calamiteux.

Mareval (4)

Le latéral, auteur de la longue touche conduisant au but de Moullec, a ensuite été piégé par le surgissement de Sirieix derrière son dos. Un certain acharnement, également, à vouloir rééditer son exploit marseillais. Sans réussite, évidemment.

N'Daw (6)

Encore un gros abattage au milieu de terrain, plus un boulet de canon sur coup franc, boxé par Carrasso (41e). Très correct.

Da Rocha (5)

Sa déviation dans la surface a directement amené le premier but, illustration d'une vision du jeu intacte. Définitivement plus à l'aise dans un rôle médian que sur un côté. Céda sa place à Babovic.

R. Faty (5)

Un surplus d'activité par rapport à ses précédentes sorties, notamment à la récupération, mais un manque de lucidité dans ses transmissions. Remplacé, sur blessure, par De Freitas.

Bekamenga (5)

Gêné par MBengue dans son couloir droit, le Camerounais ne s'est que peu mis en valeur, manquant toutefois de tromper Carrasso d'une tête croisée (72e).

Bagayoko (5)

Du coeur à l'ouvrage, notamment défensif, mais de trop rares occasions d'illuminer le flanc gauche. Une bonne fin de rencontre.

Klasnic (3)

Le Croate souffre toujours des mêmes maux : absence de bons ballons, combativité intermittente et manque de diligence, comme en témoigne son contrôle raté devant le but grand ouvert (52e). Dommage, car hier soir, il y avait moyen de se signaler... Remplacé par Keserü.

Presse-Océan