[Après-Match] FC Nantes - Toulouse FC

Football : Le FC Nantes fait du surplace

Ligue 1. Bien qu'ils aient ouvert le score dès le début du match, les Nantais n'ont pu obtenir mieux que le point du match nul. La rançon d'un jeu atone.

NANTES - 1 - Moullec (5') TOULOUSE - 1 - Gignac (19')

Nantes n'avance pas. Au propre comme au figuré, au classement comme dans le jeu. Jusque-là, Elie Baup pouvait toujours exciper d'un calendrier un peu déséquilibré, avec davantage de matches disputés à l'extérieur qu'à la Beaujoire, depuis son arrivée. Mais l'argument ne tient plus. Sur les 4 derniers matches, les Canaris n'ont pris que deux points. Contre l'OM et contre Toulouse, hier soir. Une misère qui ne les place pas, dans l'immédiat dans la zone des relégables. Mais à cette cadence-là, leur place est réservée dans ce compartiment à trois sièges qui les a déjà menés une fois au terminus des prétentieux.

On pourrait dire que le match d'hier soir, face à Toulouse, n'est pas le pire qu'aient livré les Nantais depuis le début de saison. Mais ils n'ont pas montré, non plus, un visage très différent de celui qu'on leur connaît désormais. Fidèle à son système, en dépit des difficultés de son équipe à l'interpréter convenablement, Elie Baup doit vraiment se demander comment il va s'en sortir, cette fois. Il lui faudra un solide Mercato, assurément, car Wiltord, si tant est que le tandem Kita-Larièpe parvienne à le convaincre de venir, ne pourra pas tout changer. Il pourra peut-être mieux épauler Klasnic, à nouveau fantomatique. Mais ce n'est pas lui qui parviendra, à rétablir, seul, ce lien déficitaire entre les lignes du collectif nantais.

Car en dehors des dix premières minutes de jeu, au cours desquelles le FC Nantes eut, qui plus est, le bonheur de marquer sur un deuxième ballon bien exploité par Moullec, d'une frappe croisée à ras de terre (5e), on ne vit rien de bien construit. Faty et Da Rocha multiplièrent les courses et les passes, mais, jamais, les appels de leurs partenaires ne s'accordèrent. Nantes n'usa pas la pelouse en faisant rouler le ballon dessus.

Moullec touche la barre

Alors, bien sûr, il y eut quelques occasions. Bien plus même que du côté des Toulousains, beaucoup plus à l'aise collectivement, en revanche, à l'image du but égalisateur de Gignac (19e) sur un mouvement déclenché par Mathieu et relayé par Sirieix. Mais rien de consécutif à une domination réelle, à des décalages combinés, à des séquences à plusieurs passes. Moullec toucha la barre transversale d'une frappe lointaine (29e). N'Daw obligea Carrasso à une parade spectaculaire sur un pétard allumé de 25 mètres sur coup-franc (41e). Keserü, lui, fit passer un frisson dans les travées d'une Beaujoire sonnant le creux (18 293 spectateurs), sur un coup-franc enroulé au pied du poteau (79e). Bekamenga eut lui une tête un peu trop enlevée à claquer sur un centre de Maréval (72e), alors que Klasnic s'était mélangé les crayons (53e), préférant le contrôle à la frappe instantanée.

Mais ce chapelet d'opportunités ne peut nourrir l'optimisme des inconditionnels de la maison jaune. Car Toulouse, qui ne tiendra sans doute pas toute la saison en haut du classement, n'avait rien d'un cador. Gignac, auteur, donc, de son cinquième but face à Nantes en trois confrontations, aurait pu signer un doublé (45e), mais ce fut tout pour le Téfécé qui n'avait, jusqu'alors, jamais rien tiré d'un match au cours duquel il avait été mené. Mais face à un bloc comme celui qu'il se contenta de former, le FC Nantes n'a pas de réponse et peu d'arguments. Même quand le scénario lui sourit. Désarmant.

Ouest-France