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Klasnic : « Pas ici pour être la star »

Présenté hier, Ivan Klasnic, malgré un statut de star, la joue modeste. L'ex-attaquant du Werder de Brême veut simplement apporter sa pierre à l'édifice. Il est arrivé jeudi soir, tardivement. Avant de satisfaire à la traditionnelle visite médicale (les premiers résultas ne font apparaitre aucune contre-indication médicale pour ce double greffé d'un rein), puis de signer son contrat de quatre ans, Ivan Klasnic (28 ans) a répondu en milieu de matinée à la douzaine de journalistes présents. Ses propos, traduits à la va-vite par Franck Kita, reflètent déjà un altruisme certain.

Pressé, le nouveau numéro 17 du FCN, déjà rentré en Allemagne, bénéficie de quelques jours de vacances en raison de sa participation à l'Euro. L'international croate (31 sélections, 10 buts) rejoindra ses nouveaux coéquipiers aux alentours du 20 juillet au Maroc.

Comment allez-vous ?
« Bien. Comme tout est fini - je ne veux pas parler des autres propositions, désormais, je suis à Nantes - je suis soulagé. Je suis très heureux d'être à Nantes. »

Qu'est-ce qui a motivé votre choix ?
« Un ensemble de choses. Dès les premiers contacts, j'ai senti que les dirigeants nantais comptaient véritablement sur moi dans leur projet. Et c'est cette volonté de me faire venir qui m'a plu. Et quand je suis venu récemment visiter les installations, j'ai été agréablement surpris. La ville aussi est jolie. Sans oublier l'histoire du club. »

« Je ne veux pas être considéré comme un joueur malade »

Les installations médicales ont également dû jouer un rôle important dans votre décision ?
« Bien sûr. C'est très important. Mais ce qui est passé est passé. Je ne veux pas être considéré comme un joueur malade mais comme les autres. »

Le fait que Babovic et Djordjevic soient ici a-t-il pesé ?
« C'est bien qu'ils soient là car on parle le même langage mais, en aucun cas, je n'ai signé parce qu'ils étaient là. Je ne considère pas Nantes comme une étape. Je suis là pour rester longtemps. Je vais tout faire pour que le FC Nantes revienne au premier plan. »

En avez-vous discuté avec des joueurs ?
« J'en ai effectivement parlé avec Vedran Runje et Johan Micoud (ex équipier au Werder), qui est un bon ami. Ils m'ont dit de venir car c'était un bon club, qui joue au football. Avec un style offensif. Ça me plaît. »

Connaissez-vous la valeur de l'équipe ?
« Oui, même si je ne connais pas tous les joueurs. Mais ce n'est pas important pour moi. L'important, c'est de jouer ensemble. À Brême, c'était un peu pareil. Au départ, « ils » ne jouaient rien. Après, ils ont été assez loin. Je ne suis pas ici pour être la star ou le héros. »

Quel type de joueur êtes-vous ? Un buteur ?
« Oui (sourire). En fait, j'aime jouer au foot, en passes courtes, je n'aime pas toujours courir, courir, courir. Et si je marque, ça va, sinon, ça ne va pas...»

L'avis de Michel Der Zakarian
« Il a cette qualité de finisseur dans les seize mètres. Il est capable de décrocher, mais de jouer aussi. Il sent bien les coups, se déplace très bien (bon jeu de tête, gaucher...).

« S'il y a un risque de « starisation » ? Je ne le pense pas. Il n'est pas dans cet état d'esprit. Ce n'est pas un joueur qui frime. Son prix ? S'il nous fait gagner des matches... Les grands joueurs, ce sont la plupart du temps des gens simples. »


Presse-Océan