Combien de temps Furlan restera t'il le coach du FCN ?

L'entraîneur nantais a officialisé hier son départ, sur un deuxième et ultime succès. Gentili arrive lundi.

Quelle mortuaire rencontre, quel grand n'importe quoi. Il était une fois un club à la dérive, recevant un plus mal loti que lui, chose insolite au préalable. Des tribunes vides (8 000 spectateurs à tout casser) surgirent au coup d'envoi de jaunes calicots, tout droit sortis d'un dictionnaire des synonymes. « Kita casse-toi », on connaissait, mais pas « parano », « fossoyeur », « démolisseur », « looser », « hooligan » ; nous en passons et des meilleurs...

Puis, vinrent deux buts. L'un de Darcheville (3e), l'autre de De Freitas (6e), qui, d'un geste amical, vint saluer un Jean-Marc Furlan inerte sur son banc. Le début du sursaut ? Pensez-vous. La suite se résuma en des débats du dimanche matin, catégorie vétérans ou « foot loisir ». Et vas-y que je dégage à la va-vite, que je perds le ballon... Tiens un but bastiais (Pentecôte, 15e), tiens une faute. Faiblesse, quand tu nous tiens. Ah, pardon, Darbion triple la marque (57e) face à d'insignifiants Corses. Ce, dans l'indifférence générale.

Alors, oui, les Canaris (14es) ont décroché leur premier succès de l'an 2010, mettant fin à une série de sept matches sans victoire, tout en laissant Guingamp (18e) - hôte dimanche de Brest - à six points. Mais l'essentiel était ailleurs hier soir. Comme chacun pouvait s'y attendre, Jean-Marc Furlan a annoncé, l'air grave, son départ à l'issue des débats. « C'est un préjudice, une déception colossale », lança-t-il au bord des larmes. Un limogeage appris dans l'après-midi de la bouche de Franck Kita et Gilles Favard et annoncé à des joueurs déboussolés lors de la causerie.

Comme Raynald Denoueix, Furlan part sur un succès. Mais la comparaison s'arrête là. Car, avec seulement sept points décrochés en neuf matches, les dés étaient pipés.

Tel qu'annoncé, Baptiste Gentili prendra les commandes dès ce lundi. Ce ne sera jamais, on se répète, que le cinquième coach de l'ère Kita, le troisième en moins de neuf mois.

Bon vent, Jean-Marc ! Salut « Bapti » !

Etienne Kiss, Presse-Océan