[Topic Spécial] Actualité diverse du FCN

Le FC Nantes peut-il remonter en Ligue 1 ?

De gauche à droite et de haut en bas : Gilbert Le Chenadec, Christophe Robert, Nicolas Savinaud et Olivier Quint.



Quatre anciens Canaris répondent à cette épineuse question.

Gilbert Le Chenadec, joueur du FC Nantes de 1958 à 1967

« Oui à condition qu'ils ne renouvellent pas les prestations de ces dernières semaines. Contre Vannes, c'était une catastrophe au niveau du jeu. Enfin, il reste pas mal de matches à disputer. L'entraîneur a l'air assez optimiste. Je suis surpris, maintenant lui vit ça de l'intérieur... Il y a deux saisons, ce n'était pas extraordinaire mais on sentait que ça tenait la route. Actuellement, on ne peut pas en dire autant. Certains joueurs manquent beaucoup, même Jean-Jacques Pierre. Sans faire de grands matches, il a rarement déçu. J'espère que les recrues vont s'améliorer car ce n'est pas terrible. Ils ne jouaient pas dans leur club. Il faut peut-être se poser les bonnes questions. »

Christophe Robert, joueur du FC Nantes de 1981 à 1991

« Tout est possible avec Nantes ! Déjà, le niveau du championnat me paraît faible. Disons que les équipes sont proches les unes des autres. Pour preuve, Ajaccio. Donc, avec un peu de chance... Furlan et Bracigliano ont bien ciblé le travail à effectuer. Après, l'équipe n'a pas forcément de leaders là où il faut. Un gars comme Maréval avait acquis une confiance, élevé son niveau de jeu. Aujourd'hui, ce n'est plus le même alors qu'il devrait faire partie des cadres. Shereni en imposait plus la première fois. Il est vieillissant. Sambou, je ne suis pas partisan. Je trouve El Adoua supérieur. Il manque ce joueur décisif dans l'action, la passe, le comportement. Et puis, quand il y a beaucoup trop de joueurs, c'est problématique. »

Nicolas Savinaud, joueur du FC Nantes de 1991 à 2007

« Oui mathématiquement ! C'est certain que le pourcentage est en baisse mais il reste encore de 50 %. Deux ou trois victoires d'affilée peuvent vous permettre de vous retrouver à portée du second. Je ne les condamnerai donc pas tout de suite. Ils sont certainement capables de faire mieux et de se replacer, à condition de jouer autrement. Là, tu as l'impression que les joueurs ne se connaissent pas. Après, les automatismes ne viennent pas d'un coup de baguette magique. L'amalgame est toujours plus difficile à se faire quand les résultats sont négatifs. Il faut une envie collective. Si chacun fait son petit truc de son côté, ce sera pire. Pour l'instant, c'est inquiétant. Tout est inquiétant mais rien n'est définitif. »

Olivier Quint, joueur du FC Nantes de 2001 à 2006

« Oui dans la mesure où ils demeurent à quatre points du troisième. C'est possible mais ça s'annonce compliqué vu le jeu déployé. Est-ce un problème de confiance ? de qualité ? C'est vrai qu'il y a pas mal d'absents, dont des joueurs majeurs. Dans quel état de forme vont-ils revenir ? Une victoire peut servir de déclic. La question demeure malgré tout à mes yeux comment mieux alimenter les attaquants ? La relation milieu-attaque n'est pas bonne du tout. En faisant jouer De Freitas et Vainqueur plus haut, cela me semblerait mieux. Vu leurs qualités techniques, ils en sont capables. Un joueur comme De Freitas évolue vraiment trop bas ! Déjà gagner un match... »

Ouest-France

« J'ai une dette envers le club »

Victime d'une fracture du 5e métatarse lors de son premier entraînement au FCN, Jonathan Martins Pereira dit être redevable.

Comment s'est déroulée l'opération ?

« Ça s'est très bien passé. Désormais, c'est « trois » semaines de plâtre (jusqu'au 23 février). Après, je commence la rééducation avec une chaussure spécialisée. »

Moralement, comment ça va ?

(soupir) « C'est difficile parce que j'arrive dans des conditions super spéciales. Mais ça va parce que j'ai un grand soutien de ma famille, de mes amis, de mon agent. Même des Ajacciens ont appelé en nombre. Ça fait chaud au coeur. »

La présence de Stéphane Darbion, ex-partenaire et ami, vous apporte également un plus...

(il coupe) « Ça m'apporte un toit (rires) ! Depuis mon arrivée, il me loge. Avec sa femme Aurélie, ils s'occupent très bien de moi. Ils sont super sympas. Je les remercie. »

Pouvez-vous nous rappeler, brièvement, les conditions dans lesquelles vous vous êtes blessé...

« Eh bien tout bêtement. Je suis arrivé quelque peu à la dernière minute pour l'entraînement (en salle). J'avais des chaussures à crampons en lamelles. Sur un appui, j'ai voulu accélérer. Ç'a poussé sous le pied. Et j'ai senti quelque chose bouger. Je pensais que ce n'était pas grave mais cela s'est terminé en fracture. »

Après coup, que vous dîtes-vous ? C'est la faute à pas de chance ?

« C'est la faute à personne... Ça devait peut-être arriver. Ce serait peut-être arrivé plus tard, ça aurait été la même chose. Mais, c'est vrai, c'est gênant d'être blessé dès le départ, notamment par rapport aux gens qui ont misé sur moi et ont fait que je vienne. »

Vous avez l'impression d'avoir une dette vis-à-vis de ces gens-là, notamment des dirigeants ?

« Exactement. Je leur suis redevable. Je suis désolé. Dès mon retour, j'espère que j'aurai la chance de prouver ma vraie valeur et de faire oublier cette blessure. »

Quand vous revoit-on sur pied ?

« Le plus vite possible (sourire). Il y a déjà six semaines d'arrêt. J'espère pas beaucoup plus. Je suis tellement motivé que je suis très confiant. Je ne suis pas abattu. Mais pas du tout. »

Quand vous allez revenirà la compétition, vous allez avoir envie de jouer à 200 %...

« À 400 % même ! Avant d'arriver à Nantes, j'avais déjà très envie de jouer. Alors, là, j'ai encore plus les crocs. Mais on ne va pas brûler les étapes. Je dois d'abord me soigner et on verra après. »

Quelles sont vos premières impressions sur le club, vos coéquipiers ?

« J'ai une très bonne impression malgré ce qu'on en dit, comme quoi c'est un club en crise... Personnellement, je n'ai pas vu de crise. J'ai surtout vu des gens très sympas, qui m'ont super bien accueilli alors que je n'ai même pas fait un match. Ils m'appellent d'ailleurs très souvent pour avoir des nouvelles. Je suis super content d'être là. »

Pas trop dur d'assister, en tant que spectateur, aux rencontres face à Clermont et Vannes ?

« Oh que si ! Ça m'a fait surtout mal dans la tribune contre Vannes. Là, j'ai vraiment eu mal au coeur. J'étais très, très déçu. Maintenant, je suis obligé de prendre mon mal en patience. »

Que peut-on vous souhaiter ?

« Eh bien de guérir le plus vite possible pour vite se retrouver sur un terrain ! »

Source : Lamyfoot

INTERVIEW - Le milieu du FC Nantes revient sur la descente aux enfers de son club...

Comment expliquez-vous cette descente aux enfers du FC Nantes (10e de L2)?

Même nous, on ne sait pas ce qu'il se passe. On est motivés. On a envie de jouer, mais on ne gagne pas. Je n'ai pas de solutions ni d'explications. C'est peut-être un problème mental...

Quel est votre discours en tant que capitaine?

Dans cette situation, il n'y a plus de discours. On en a fait tous les week-ends, et tous les week-ends c'est la même chose. Aujourd'hui, il faut la fermer et bosser. Il nous faut gagner des matchs. La manière, on s'en fout un peu. Après, ce que je peux dire à mes coéquipiers c'est « libérez vous, faites-vous plaisir ». Moi, je sais qu'il me reste trois mois ici [il est en fin de contrat en juin]. Je veux en profiter un maximum.

N'avez-vous pas le sentiment d'aller dans le mur?

Si on continue comme ça, on y va droit tout droit. Quand tu n'es pas capable de battre Istres à dix contre onze, c'est que tu n'as pas les moyens de faire autre chose que de jouer la 15e place. Quand t'es au FCN, tu dois gagner à Istres.

On commence à dire que vous seriez l'équipe la plus faible de l'histoire du club. Comment le prenez-vous?

Vous croyez que c'est agréable d'entendre que je suis le capitaine de l'équipe la plus nulle depuis 44 ans? C'est blessant. Putain, tu fais partie des « chèvres »! Mais on le mérite peut-être. On ne gagne pas un match, on n'arrive pas à battre des équipes qui jouent à dix, on ne marque pas un but et on en prend tout le temps. Mais moi, je suis persuadé que ce FCN n'est pas la plus mauvaise formation de l'histoire du club.

Avez-vous déjà vécu dans votre carrière des moments aussi durs?

Non, et pourtant, j'en ai fait, des "sales" clubs. Cela fait douze ans que je joue. J'ai joué la montée trois ans. Le reste, c'était pour se maintenir. Des situations pareilles, c'est vraiment compliqué.

Camara vous a rejoint. Le connaissez-vous?

Non, pas plus que cela. Mais c'est surprenant. [Il ironise.] C'est vrai qu'on n'est pas encore assez en terme d'effectif... Après, si ça peut nous apporter quelque chose, tant mieux.

Parlez-vous de la situation avec votre ami Frédéric Da Rocha [le milieu de terrain parti à Boulogne l'été dernier] ?

Chut, il ne faut pas parler de lui ici... Il est triste pour Nantes. Quand il a su que j'étais capitaine, il m'a dit: «Tu vas me faire remonter mon équipe». Car c'est son équipe! Il sait que ça sera dur, car il connaît mieux le club que moi...

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