[Topic] Président Kita

Kita : «D'un commun accord»

Waldemar Kita a accepté de «faire cadeau» à Elie Baup de sa dernière année de contrat à la tête du FC Nantes. Le président des Canaris nous explique ce qui a motivé, selon lui, la décision de l'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux.

Elie Baup ne sera plus l'entraîneur du FC Nantes la saison prochaine. «C'est une décision prise en commun», nous a indiqué le président des Canaris, Waldemar Kita. Le dirigeant aurait aimé que l'ancien entraîneur de Toulouse poursuive l'aventure à la tête du navire nantais. Il a finalement accepté de le libérer de sa dernière année de contrat.

«Même s'il n'a pas réussi dans ce qu'il a entrepris, il a eu le courage de venir ici. Je ne veux pas gêner dans sa carrière quelqu'un qui m'a donné un coup de main. Personnellement, j'ai pensé à un certain moment qu'il allait rester. Mais avec ce qui s'est passé avec les supporters, je peux aussi comprendre son choix. Ce qui s'est passé samedi est proprement scandaleux.» A la mi-temps du match contre Auxerre, une cinquantaine de supporters de la tribune Loire était parvenue à pénétrer dans la tribune officielle, causant quelques dégâts matériels.
«Il ne voulait pas entraîner en L2»

Pour Kita, la décision prise par Elie Baup n'est cependant pas seulement liée à ces incidents ni à la dégradation des relations entre le FC Nantes et son public. Elle serait également née de la volonté du technicien de ne pas entraîner un club qui évoluera la saison prochaine en L2. Baup, au téléphone, nous avait pourtant assuré du contraire la semaine passée. «Tout dépendra du projet», avait-il ajouté.

«Mais c'est faux, coupe le Franco-Polonais. Je lui ai présenté un très bon projet. S'il s'en va, c'est parce qu'on est en deuxième division et qu'il préfère entraîner une équipe de l'élite. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai pris». Kita demande désormais «un peu temps» pour retomber sur ses pieds. «J'ai appris sa décision dans l'après-midi, je n'ai pas d'entraîneur de rechange, je n'avais rien prévu...»

Source : Barbafoot

DA ROCHA NE VERRA RIEN VENIR

Waldemar Kita a décidément du mal à digérer les actes et les paroles de Frédéric Da Rocha, samedi. «J'assume la descente mais d'autres devraient le faire aussi. Ce n'est quand même pas moi qui étais sur le terrain. Quand je vois l'attitude de Da Rocha, j'aurais honte à sa place. Qu'il se permette de faire un tour d'honneur après ce que les supporters ont fait, alors que c'est la deuxième fois qu'il descend, c'est que pour sa gueule ! A sa place, j'aurais arrêté le foot depuis longtemps. Et après il dit qu'on ne lui a rien proposé et que c'est à nous d'aller le voir ? Mais on marche sur la tête».

L'Equipe

Repellini accuse

Le vice président du syndicat des entraîneurs (UNECATEF) Pierre Repellini a estimé que le jeu de chaises musicales qui touche la L1 en cette fin de saison (8 clubs ont déjà changé de technicien), était dû avant tout à la "folie des présidents".

PIERRE REPELLINI, que vous inspire ce jeu de chaises musicales des entraîneurs ?

P.R. : Je pense que c'est une nouvelle tendance, dans la continuité de la folie des présidents qui veulent tout régenter. Je ne sais pas s'il y a vraiment une recherche de création de projet sur le long terme.

Cette nouvelle tendance précarise-t-elle le métier d'entraîneur?

P.R. : Elle le met en danger parce qu'un entraîneur est là pour bâtir, pour réaliser un projet. Ca c'est l'idéal. Le fait que l'entraîneur soit de moins en moins la pierre angulaire du club, ça le fragilise. Ce sont désormais les directeurs sportifs ou les manageurs qui ne connaissent rien au terrain. Comme disent les présidents, les clubs sont des entreprises maintenant, mais la vérité sort du terrain, qu'ils le veuillent ou non.

Est-ce aussi dû au fait que la France n'a pas cette culture du manager à l'anglaise ?

P.R. : C'est surtout le fait qu'il n'y a pas de culture présidentielle à la mode anglaise, italienne ou espagnole. C'est à dire des présidents qui ne se mêlent pas du sportif. Quand on voit un mec comme Kita (le président de Nantes, ndlr) qui va sur le banc de touche ça me fait rigoler. Je ne sais même pas si dans les affaires il y connaît quelque chose.

Quand certains évoquent une nouvelle mentalité de "mercenaires" chez les entraîneurs, vous êtes d'accord ?

P.R. : Je suis en partie d'accord. Mais le problème, c'est que c'est peut-être les présidents qui font aussi tout pour détourner les entraîneurs. Si on vient vous faire une proposition pour changer d'employeur et qu'on vous donne dix fois votre salaire, vous n'allez pas refuser, c'est humain. Ce sont eux qui créent cette mentalité. D'abord qu'ils pensent à faire leur autocritique et après on verra. On ne peut pas empêcher un entraîneur qui finit en milieu de tableau de signer dans un club qui va jouer une Coupe d'Europe.

Source : Barbafoot