[Après-Match] Le Havre - FC Nantes

S'il n'est plus titulaire depuis quatre rencontres, David De Freitas n'en reste pas moins précieux au sein de l'équipe nantaise. Samedi soir, à peine entré en jeu, il a changé le cours du match.

À l'origine de la faute qui a entraîné le coup franc sur lequel Nantes a ouvert le score au Havre, David De Freitas, entré en jeu une minute plus tôt, a aussi scellé la victoire du FCN samedi en marquant le second but canari à 5 minutes du terme. Le joueur se dit présent pour rendre service à l'équipe. Mission accomplie...

David, vous avez vécu deux matches en un. Le premier depuis le banc. Quelle image avez-vous eu de votre équipe ?

On a eu l'impression, et j'en discutais d'ailleurs avec Loïc (Guillon N.D.L.R.) sur le banc, que l'on allait vivre le même match que contre Nancy. À savoir que l'on avait le match en main, mais que nous n'étions pas sûrs de le gagner. Mais j'ai aussi senti que l'on avait un truc en plus. Je ne saurais dire quoi... Nous étions bien en place, on jouait ensemble et on a poussé Le Havre à bafouiller son jeu.

Le deuxième, c'est quand vous êtes rentré. Que vous a demandé le coach ?

De prendre la place d'Ivan (Klasnic N.D.L.R.), en tout cas de rester devant les deux récupérateurs. Puis de venir aider Filip, remplacé ensuite par Thomas (Djordjevic et Dossevi N.D.L.R.). Je n'avais pas de consignes particulières, mais une énorme envie de jouer. D'apporter un plus à l'équipe. Si j'ai eu l'opportunité de marquer, c'est le fruit d'un travail collectif. Sur les 25 minutes que j'ai disputées, les Havrais étaient émoussés par les 65 livrées par les gars précédemment.

Et puis il y a ce but...

... collectif comme je vous le disais. On récupère un ballon assez bas, mais on ne panique pas, on essaie de développer tranquillement notre jeu. On s'appuie sur Aurélien (Capoue N.D.L.R.) qui accélère et qui me la remet parfaitement. Après, le ballon arrive et je ne me pose pas de question. Si je rate, il va dans les nuages, mais ce n'est pas grave...

Au bout du compte, vous participez à une victoire très importante pour Nantes...

Oui car elle est acquise face à un concurrent direct, même si on veut tout faire pour se sortir de cette zone où un mini-championnat se joue. On avait besoin de ces points-là et de cette victoire-là pour la confiance. On a gagné une sorte de match « bonus », un joker qui nous offre une marche de manoeuvre un peu plus grande. L'idée, c'est de s'en procurer un autre contre Lyon.

Cette victoire est aussi la concrétisation des dernières prestations qui avaient montré des progrès. Nantes n'est-il pas plus équilibré dans le jeu ?

On sait qu'Aurélien Capoue et Rémi Maréval s'entendent très bien depuis la saison dernière. Ils combinent bien sur le côté et Aurel a fait un très gros match samedi soir. Il a été blessé longtemps, il avait très envie de revenir et je suis très content pour lui. Guillaume Moullec et Ibou Tall ont apporté collectivement sur leur côté droit, les deux milieux ont bien travaillé. Tout le monde était concerné. Il y a des paires qui se connaissent un peu mieux après une saison en Ligue 2. Et quand ces binômes fonctionnement bien, on en tire avantage.

Des paires dans lesquelles vous ne figurez pas ou peu. Comment avez-vous vécu le fait de ne pas jouer ?

Je ne vais pas me plaindre, je fais un métier formidable donc il n'y a rien de grave. Ce n'est pas facile à accepter, mais il y a des choix, je les respecte. Je ne vais pas le cacher, je vis ça mal, d'autant que j'ai encore jamais connu ça dans ma carrière. Je ne suis pas rancunier, je bosse et je fais le maximum quand je joue.
« C'est une victoire importante parce que Le Havre est un concurrent direct. Je pense que c'est l'équipe qui va être dans la bagarre avec nous, même si on va tout faire pour sortir le plus rapidement possible de cette situation « Ça nous permet d'avoir une marge de manoeuvre un peu plus large. C'est avec cette envie qu'on va préparer le match contre Lyon et prendre les trois points parce que je pense que c'est faisable. »

Cette équipe, mieux équilibrée, ressemble de plus en plus à celle de L2 la saison passée ?

« On se connaît peut-être un peu plus que ceux qui sont arrivés cette année.

C'est peut-être aussi une coïncidence.

C'est vrai que lorsqu'on arrive à s'entendre en binôme, c'est toujours plus avantageux.

Ouest-France