Que sont-ils devenus ?

Que devient Christian Wilhelmsson ?

Depuis l’été dernier, Christian Wilhelmsson fait admirer sa technique et sa chevelure blonde sur les terrains d’Arabie Saoudite, pour le club d’Al Hilal. Une destination singulière pour un footballeur pourtant promis à un avenir doré. D’autant plus surprenant que le Suédois vient d’annoncer vouloir prolonger son contrat qui le lie déjà avec son club jusqu’en 2010.

Des débuts prometteurs

La carrière du Scandinave avait pourtant pris un chemin des plus classiques. Wilhelmsson, 18 ans, se fait ainsi repérer en deuxième division suédoise, par le club norvégien de Stabaek. Durant quatre ans, l’élégant milieu de terrain fait ses classes dans le championnat norvégien, et parvient même à emmener son équipe jusqu’en Coupe de l’UEFA. C’est d’ailleurs à ce moment la qu’il tape dans l’œil d’Anderlecht, qu’il rejoint en 2003.

Dès lors, Wilhelmsson se trouve un nouveau statut. Sa vivacité et sa technique hors pair en font l’une des stars du championnat belge. Le Suédois fait ainsi le bonheur du Parc Astrid durant trois saisons. Mais le talent et les aspirations du joueur commencent à prendre trop d’ampleur pour la Jupiler League. C’est ainsi qu’en 2006, l’international suédois est annoncé un peu partout en Europe fait finalement le choix… du FC Nantes.

Quatre clubs en deux ans

Fort de ses prestations très remarquées lors du Mondial allemand, Wilhelmsson fait figure de « gros coup » du mercato estival, et se veut la future attraction de la Ligue 1. Mais celui qui doit amener la Maison jaune au sommet du championnat de France sera finalement le grand flop de la saison. Chez des Canaris moribonds, le Suédois peine en effet à trouver ses marques. Dès janvier 2007, il est prêté à l’AS Roma, avec option d’achat. Il finit alors vice-champion d’Italie avec un temps de jeu, plus conforme à son statut d’international. Malgré de bonnes prestations, les Romains ne souhaitent pas le conserver. Ce dernier est donc contraint de retourner chez des Nantais qui n’ont pu éviter la relégation en L2.

Les offres ne se bousculent pas et le joueur accepte un prêt à Bolton pour un nouvel échec. Dès janvier, il plie bagage. Cette fois, direction la Liga, pour un nouveau prêt au Deportivo La Corogne. Si Wilhelmsson séduit les supporters du club espagnol, le FC Nantes bloque le transfert définitif, jugeant l’offre du Depor insuffisante.

Un ultime contre-pied

Après quatre clubs en seulement deux ans, le feu follet scandinave se retrouve à la case départ. Ses émoluments sont toutefois lourds à supporter pour le FCN, qui entend bien se débarrasser du fardeau. Et dans un ultime contre-pied, Wilhelmsson s’engage finalement pour le club d’Al Hilal, en Arabie Saoudite.

A 29 ans, le globe-trotter semble cette fois avoir trouvé un peu de stabilité. Aussi surprenante soit cette nouvelle destination, le Suédois assume son choix, et clame haut et fort sa satisfaction « Je ne vois pas d’autres endroits qui pourraient être mieux pour moi. J’ai le soutien de tout le monde : joueurs, supporters, dirigeants. J’ai joué dans des grandes équipes en Europe mais je n’ai jamais eu le sentiment d’appartenir à un club, comme je me sens ici. Ce n’était pas facile au début, la culture est très différente de ce que j’ai connu, mais je me suis adapté rapidement ».

En confiance, l’ancien nantais est capable de performances éblouissantes. Qui sait si la renaissance de cet éternel espoir du football, au pays des pétro-dollars, ne donnera pas des idées à certains sur le vieux continent ?

FC Nantes. Prêté par les Canaris à Hambourg en janvier dernier, le défenseur danois ne fait pas l'unanimité en Allemagne. Explications.

Il aura fallu un incroyable concours de circonstances pour que Michael Gravgaard atterrisse à Hambourg le 31 janvier dernier. Après la grave blessure au pied du défenseur allemand Bastian Reinhardt face au Bayern Munich (1-0) la veille, la formation entraînée depuis le début de la saison par le Néerlandais Martin Jol a immédiatement dû réagir lors des ultimes heures du mercato d'hiver pour lui trouver un remplaçant au pied levé. Souvent réserviste à Nantes, Gravgaard n'a pas hésité une seule seconde pour rejoindre le nord de l'Allemagne.

Depuis son enfance, le Danois rêvait d´évoluer en Bundesliga, un championnat très suivi dans son pays natal. Titulaire après moins d'une demi-douzaine de séances d'entraînement en compagnie de ses nouveaux coéquipiers, Gravgaard fut aligné d'entrée de jeu à Karlsruhe le 7 février dernier. Un pari osé de la part de Jol... qu'il regrettera rapidement. Car après avoir mené 2-0, le HSV encaissait trois buts. À chaque fois, un seul et unique joueur en fut pleinement responsable : Michael Gravgaard. La presse allemande ne se gênait pas pour tirer à boulets rouges sur l'international danois, Bild osant le désormais célèbre: « Il y a de bons transferts, il y a de mauvais tranferts et il y a Michael Gravgaard. » Quant à Jol, il ne mâchait pas ses mots : « Ce fut un véritable cauchemar. Sur le troisième but, Michael a commis une erreur de débutant. Bienvenue en Bundesliga », lâchait l'ancien coach de Tottenham, amer.

Pourtant, Jol n'a pas pour habitude de laisser tomber ses joueurs. Résultat : il décidait de continuer à faire confiance à Gravgaard, émettant simplement un souhait : « J'espère qu´il montrera une réaction d'orgueil. » S'il ne commit plus de bourdes par la suite, ses prestations ont jusque-là été moyennes. Depuis son arrivée sur les bords de l´Elbe, il n'a pas non plus été épargné par plusieurs pépins physiques (adducteurs, fracture d´un doigt qui a nécessité une opération). Le week-end dernier, sur la pelouse de Schalke 04 (2-1), il a réalisé un match solide, sans toutefois briller de mille feux. Pas toujours irréprochable dans son placement, il s'est montré costaud dans le domaine aérien. Sur le seul but encaissé par son équipe, il a manqué de concentration.

Que va-t-il se passer dès lors que Reinhardt va revenir dans un mois ? À moins de prestations sensationnelles, le Danois devra se contenter du banc des remplaçants, surtout que le duo Reinhardt-Mathijsen est l'un des meilleurs de la Bundesliga. Et après ? Le directeur sportif du HSV Dietmar Beiersdorfer a simplement lâché : « Nous avons pris Gravgaard pour remplacer Reinhardt. Mais Bastian est l'un de nos leaders et lorsqu'il sera rétabli, il retrouvera sa place. Quant à Michael, nous n´avons encore rien décidé. » S´il accepte son statut de remplaçant, Gravgaard pourrait rester à Hambourg. Sinon, il devrait retourner en Loire-Atlantique.

Ouest-France

Partis il y a deux mois du FC Nantes, le jeune Roumain Keserü, prêté, et l'ex-Troyen Goussé, revivent en Ligue 2, à Tours, et en National, à Croix-de-Savoie.

Le cadre

Claudiu Keserü : «J'habite près de la mairie. La ville me rappelle Oradea (Roumanie) avec des artères semblables. Et puis c'est à peu près la même population (300 000 habitants avec banlieue).»

Nicolas Goussé : «Je suis à Évian dans un Résid Hôtel. Je me fais ma bouffe... Entre montagnes et lac (Léman), la région est sympa. Il y a cependant des moments où c'est très dur. On fait avec.»

L'accueil et le club

C.K. : «Comme bizutage, j'ai dû chanter. Tout le monde a rigolé. J'ai l'impression d'être là depuis le début. C'est un club où il y a de la folie. On profite de chaque jour, on rigole sans arrêt. En sachant être sérieux quand il faut (7e).»

N.G. : «Pas évident de se mettre dedans. Ah, ça «déc...» beaucoup! On vient de faire 9 h de bus pour aller à Rodez, le chauffeur s'en rappelle encore (rire)... Ici, il n'y a pas de pression. Contrairement à beaucoup d'équipes, on joue au ballon. C'est intéressant. Le club (10e) vise la L2 dans les deux ans.»

La forme et l'objectif

C.K. : «Je me sens de mieux en mieux. Contrairement au début où j'avais mal partout, je ne suis plus carbo le week-end. Si j'ai un objectif en terme de buts(pour l'instant 6 buts en 7 matches, N.D.L.R)? Absolument pas. Je joue tous les matches à fond...»

N.G. : «Je suis parti fort (3 buts devant Créteil) mais là, physiquement, c'est plus dur. Je m'en doutais après six mois sans haut niveau. Côté terrain, après la gadoue (neige), on passe au carrelage. Mes tendons sifflent! Il reste dix journées: je vais essayer d'atteindre la barre des dix (4 pour le moment).»

L'avenir

C.K. : «Je me sens super bien ici. Je ne dirais pas non (pour rester). Pour l'instant, je ne me préoccupe pas du tout de ça afin d'avoir l'esprit tranquille. Ce sera à Nantes de décider.»

N.G. : «J'ai signé jusqu'en 2010. Il sera alors temps d'arrêter. J'ai une reconversion d'assurée par le club (présidé par M. Riboud, PDG de Danone, N.D.L.R). Je vais peut-être vendre de la Danette (rire)! En avril, je vais passer des bilans de compétence. Il me reste 30 ans à travailler!»

Nantes

C.K. : «J'ai de temps en temps Jean-Jacques (Pierre) au téléphone. On évoque le sujet aussi avec Bocundji (Ca). Il est devenu recruteur de Tours (rire)!»

N.G. : «Dans ma tête, c'est tout frais. J'y reviens dès que je peux. Ma petite famille est restée là-bas. Elle me manque énormément. Les journées sont longues... J'ai souvent Loïc (Guilllon) et Thomas (Dossevi) au téléphone. Je suis l'actu. N'ayant pas Canal+, j'ai regardé le match de St-Etienne dans une brasserie. Sans son!»

Presse-Océan