Que sont-ils devenus ?

Éric Carrière (Dijon) doit retrouver le FCN après-demain. Incertain, l'ex-Canari (36 ans), aux portes de la Jonelière en 2007, suit toujours les Canaris.

Comment allez-vous ?

« Moyennement. Je me suis fait « choper » à Guingamp par Soumah. Le genou a tourné. Pour Nantes, je suis incertain. »

Plus globalement, ce n'est pas trop dur à votre âge...

« Non, ça va. Moralement et physiquement, tout va très bien. L'endurance, le fait de pouvoir enchaîner les matches, ç'a toujours été mon point fort. »

Quel est le secret de votre longévité ?

« Le sérieux. Le plaisir de jouer est également très important. Je suis toujours passionné. Certes, je sais me faire plaisir par moments - il y a de bons vins dans la région (sourire) -, mais il y a un temps pour tout. Je fais toujours attention. »

Votre reconversion, vous y pensez ?

« Bien sûr. Je passe mes diplômes d'entraîneur (BE1 spécifique). Je ne sais pas quand j'arrêterai ma carrière. Peut-être en fin de saison, on verra bien. J'aurais pu arrêter plus tôt, notamment après Lens où j'étais un peu dégoûté du foot. Puis est arrivé le challenge sympa de Dijon. »

Quel regard jetez-vous sur votre carrière ?

« Étonnante, on peut dire. J'ai gravi les échelons un à un. J'ai toujours réussi, à chaque étape, à acquérir le niveau. Mais c'est à Nantes que j'ai appris à jouer au football, à comprendre la nécessité de faire telle course, etc. »

Évoquons Dijon. Quel type de club et de ville est-ce ?

« Déjà, c'est un jeune club, encore en CFA il y a une dizaine d'années. Il n'a donc pas d'histoire. Grande ville peu connue, c'est aussi la 3e ou la 4e la plus sportive de l'Hexagone. Elle me rappelle un peu Nantes. Elle est propre, sûre. On y est bien. »

Comment analysez-vous le début de saison ?

« Malheureusement, il est à l'image du précédent. On est plutôt pas mal dans le jeu mais on n'est pas récompensés. On aurait pu prendre 3-4 points de plus. J'espère qu'on va décoller face à Nantes. On le mérite. »

Nantes, c'est toujours un rendez-vous particulier...

« Oui même si ça s'étouffe un peu avec les années. Ce sera plus particulier quand je vais revenir à la Beaujoire (le 19 mars). Ça fait un moment que je n'y suis pas retourné. »

Quel regard jetez-vous sur le FCN, sur ces dernières années ?

« Il y a eu un changement de philosophie, notamment sur le plan du jeu. Dès lors, il faut aller au bout. Après, c'est à eux de bien gérer ça. »

Désormais, vous ne connaissez plus beaucoup de joueurs côté nantais...

« Je connais un peu Heurtebis, Alonzo pour l'avoir croisé sur les terrains ainsi que Darcheville. C'est tout. Ils ont un potentiel offensif assez important. Globalement, c'est du costaud. »

Revenir un jour sur les bords de l'Erdre, est-ce possible ?

« Tout est possible ! Pour l'heure, je m'investis à Dijon. Ça se passe très bien avec le président [Bernard Gnecchi]. On verra sur la durée. En tout cas, j'ai envie de rester dans le milieu du foot. »

Est-il vrai que vous avez failli réenfiler la tunique jaune ?

« C'est exact. J'avais eu Waldemar Kita au téléphone lors de ma dernière année à Lens. Son projet avait l'air sympa. J'ai failli revenir mais les supporters lensois, qui m'avaient montré tant de sympathie, en ont décidé autrement...»

Presse-Océan

Nicolas Gillet n'avait pas besoin d'hériter du brassard pour s'impliquer. Il le prend néanmoins comme une marque de respect et un plaisir immense, lui qui forme avec Jérémy Hénin et Christophe Revault, aujourd'hui relégué sur le banc, la triplette d'anciens du HAC. Comme un Jean-Claude Darcheville à Nantes, il s'autorise quelques messages à l'égard de la jeunesse.

« Des gars comme Kana-Biyk ou Nestor ont du talent. Si j'avais disposé de leurs qualités athlétiques, cela m'aurait aidé à faire beaucoup mieux... À moi de leur faire comprendre qu'ils ne doivent pas se reposer sur ça. Quand tu es jeune, tu es connecté sur toi... Personnellement, j'ai eu la chance d'être accueilli, guidé par Laurent Guyot, Serge Le Dizet ou Jean-Marc Chanelet. J'espère leur ressembler. »

En fin de saison, Nicolas Gillet sera en fin de contrat. Évoquer un temps si lointain serait, pour ainsi dire, vouloir mettre un voile sur un coin de ciel bleu. Seule certitude, la route s'achèvera à Nantes. Avec ou sans le maillot. « On se sent tellement bien. On respire. On est chez nous. »

Ouest-France