Que sont-ils devenus ?

Ancien responsable administratif et du recrutement au FC Nantes et aux Girondins de Bordeaux, Guy Hillion s’occupe désormais du recrutement à Chelsea. A l’origine de l’arrivée de Gaël Kakuta chez les Blues, il nous livre ses impressions sur cette affaire.

Guy Hillion, plusieurs affaires de jeunes joueurs secouent le football français ces derniers temps. Commençons par le cas de Paul Pogba, qui a quitté Le Havre pour rejoindre Manchester United…
C’est un joueur qui est né en 1992 et qui n’avait rien signé avec Le Havre. Il était sous licence amateur et avait seize ans révolus. Donc les parents étaient libres de s’engager avec Manchester United.

Ce n’est pas vraiment l’avis de Jean-Pierre Louvel…
Le président du Havre est bien gentil de protester après les clubs anglais. Mais au mois d’aout, il a essayé de vendre son meilleur jeune, capitaine de l’équipe de France 1991, parce qu’il avait besoin d'argent...

Jérémy Helan a lui signé en faveur de Manchester City, ce que le Stade Rennais conteste fortement…
Jérémy sort d’un centre fédéral géré par la FFF et où les règlements sont aménagés de façon à permettre aux clubs pros de faire signer des contrats aux parents. Ce qui au passage permet de faire entrer de l’argent dans les caisses de la FFF, environ 14 000 € par signature. Il existe des contrats ou des accords de non-sollicitation anticipés de deux saisons. Philippe Piat, le président des syndicats nationaux et mondiaux, est contre. En attendant, Jérémy Helan avait signé un accord de ce type avec Rennes. Mais je ne suis pas sûr que ce document empêche les parents de changer d’avis pour un départ à l’étranger.

« M.Martel pourrait avoir la décence de ne pas citer le jeune Taarabt »

En tant que responsable du recrutement pour Chelsea, vous êtes à l’origine de la venue de Gaël Kakuta chez les Blues. Et là encore, on a beaucoup critiqué ce transfert…
Gaël a eu 16 ans en juin 2007 et il a rejoint Chelsea en juillet de la même année. Son âge permet n’importe quel transfert européen.

Gervais Martel, le président de Lens, est très en colère depuis ce départ…
Gaël sort d’un centre géré par la FFF, Liévin Nord. Sa maman a signé un accord avec Lens il y a trois ans. Un contrat anticipé qui devait prendre effet à sa sortie du centre, soit à ses 15 ans. Mais suite à une erreur administrative de Lens, ce contrat ne pouvait pas être homologué, le joueur n’ayant pas terminé son premier cycle scolaire, condition obligatoire en France. Il redoublait sa troisième et a donc signé une licence amateur d’un an, enregistrée à la Ligue du Nord, pour la saison 2007-08. Ce qui a permis à la mère de Gaël, après une démission officielle, de signer dans le club de son choix.

On conteste évidemment cette version à Lens…
J’aime bien le président Martel pour son investissement envers son club. Mais quand il « pleure » après les clubs anglais qui soit disant le pillent de ses jeunes talents… Il pourrait avoir la décence de ne pas citer le jeune Taarabt : il ne voulait plus de ce joueur et il l’a monnayé 4 M€ avec Damien Comolli, à l’époque directeur sportif de Tottenham. Je veux bien être pillé à ce prix-là.

Football365

Demain (21 h) à Lyon, lors de la 7e journée de L1, le milieu défensif du TFC Mathieu Berson (29 ans) va enchaîner sa quatrième titularisation d'affilée.

Une « performance » inédite depuis son arrivée de Levante (L1 espagnole), à l'été 2008. « Je profite des blessures, tant mieux pour moi, lâche le seul champion de France de l'effectif toulousain, avec Nantes en 2001. A mon poste, Etienne Capoue évolue à un très haut niveau, donc c'est lui qui joue le plus souvent. »

A Gerland, Capoue sera une nouvelle fois aligné au sein d'une défense centrale privée de Cetto et Fofana, et laissera donc encore à Berson sa place fétiche, capitale dans l'organisation du jeu toulousain. Si le Breton n'a pas l'aisance technique de son jeune rival (21 ans), il compense par son abattage à la récupération et sa faculté à jouer simple. « Il est très satisfaisant », apprécie Alain Casanova.

Mathieu Berson, formé à Nantes et passé par Aston Villa (L1 anglaise, 2004- 2005), Auxerre (2005-2006) et Levante (2006-2008), n'a disputé que 12 matchs de championnat la saison passée, dont 8 titularisations. « Je savais qu'il allait y avoir de la concurrence. Ensuite, je me suis blessé et j'ai été expulsé bêtement en CFA 2 avec la réserve, cela m'a éloigné du groupe pro », se rappelle le joueur. « Il a eu un parcours un peu tortueux et n'a pas fait la carrière qu'il aurait pu, reprend son entraîneur. Il est venu ici pour se relancer et a dû s'humaniser, après être passé par des clubs comptant pas mal de mercenaires. Maintenant, il correspond aux valeurs du TFC. Son seul malheur, c'est d'être tombé sur un joueur qui a explosé l'an dernier. » Dans l'ombre de Capoue, le natif de Vannes, réservé et poli, n'a jamais laissé paraître ses états d'âme. « Quand les choses se font honnêtement, il n'y a rien à dire », affirme-t-il, avec la même sérénité qu'au moment d'évoquer le choc à Lyon. « Cela va être un cran au-dessus du Mans. On va essayer d'élever notre niveau. Mais on n'a pas grand-chose à perdre. »

Source : Barbafoot

Entretien avec... Marama Vahirua : « J’espère rebondir dans un grand club »

L’enfant de Tahiti n’a pas fini de pagayer. A la pointe de l’attaque du FC Lorient, Marama Vahirua (29 ans) reste l’un des attaquants les plus dangereux et efficaces de notre Ligue 1. Cette saison encore, le buteur de poche régale avec deux buts et deux passes décisives en six journées. Sous les ordres de Christian Gourcuff, adepte du beau football, le natif de Papeete joue à merveille les gammes qu’il a répétées des années durant du côté de Nice (2004-2007) mais surtout à Nantes (1997-2004), son club formateur. Pour FootMercato, il est revenu sur l’actualité des Merlus et s’est confié sur la suite qu’il aimerait donner à sa carrière.

FootMercato : Tout d’abord, comment allez-vous après les petits pépins physiques que vous avez connus ces dernières semaines ?

Marama Vahirua : Ça va mieux. Ce n’était qu’une petite alerte pas bien méchante.

FM : Face au Mans, vous avez inscrit votre 60e but en L1 d’un magnifique coup-franc. Quel effet cela fait-il d’être parmi les meilleurs buteurs de L1 en activité ?

MV : C’est une fierté mais je ne regarde pas cela. Ce ne sont que des statistiques.

FM : Lorient réalise un début de saison correct avec trois victoires, un nul et deux défaites. Comment jugez-vous ce départ ?

MV : C’est un début de saison mitigé. Lorsque l’on joue bien, on perd, mais quand on joue mal, on gagne. On peut faire mieux, mais collectivement, je m’attendais à pire. Nous avons un style exigeant et je pensais que cela allait être plus difficile de trouver les repères avec les recrues, mais tout ce passe bien. Je suis content.


Une intersaison mouvementée

FM : Le club a connu un mercato d’été assez mouvementé avec beaucoup de départs importants (Abriel, Ciani, Saïfi et Jallet entre autres). Avez-vous aussi été contacté durant le mercato estival ?

MV : J’ai été contacté par Nantes. Je connais très bien Gernot Rohr (ndlr : il a côtoyé le technicien lors de son passage à Nice) et il m’a présenté son projet pour le FC Nantes. Mais j’étais encore sous contrat avec Lorient. Je ne pouvais pas me permettre de descendre en Ligue 2 et le FCL ne voulait pas me laisser filer.

FM : L’été a été marqué par l’instabilité qui a régné autour du nom du futur président et de l’avenir de Christian Gourcuff. Comment le groupe a-t-il vécu cette situation ?

MV : On était un peu énervés. Le changement de président s’est fait au mauvais moment. Ils auraient dû faire ça en fin de saison dernière pour le nouveau président ait le temps de s’intégrer. Au final, cela a perturbé l’intersaison. C’était un peu le bordel. D’ailleurs, le nouveau président arrive alors que le train est déjà parti. C’est dommage. Concernant l’entraîneur, il était surtout inquiet de ce qui se passait pour l’avenir du club.

FM : De nouveaux joueurs sont arrivés au Moustoir cet été (Olivier Monterrubio, Franco Sosa, Arnold Mvuemba, Maxime Baca, Laurent Koscielny, Gabriel Penalba, James Fanchone, Sigamary Diarra, Pierre Ducasse). Comment évaluez-vous l’équipe par rapport à celle de la saison dernière ?

MV : C’est encore trop tôt pour dresser un bilan. Il faudra me reposer la question à la mi-mars. On n’a pas encore trouvé nos valeurs communes. Il nous faut encore du temps.


Des recrues de qualités

FM : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur les recrues exotiques Gabriel Penalba, Franco Sosa et Jonas Sakuwaha ?

MV : Ce sont des joueurs qui se sont vite fondus dans le collectif. Les deux Argentins n’ont pas eu de mal à s’intégrer dans l’équipe. Tout se passe très bien cette année. Il y a une très bonne ambiance entre les nouveaux et les anciens. Je pense qu’une réussite sur le terrain commence d’abord dans le vestiaire. Et comme tout se passe bien entre nous, cela se voit dans le jeu.

FM : Cette saison vous avez retrouvé Olivier Monterrubio que vous avez connu à Nantes l’année du titre. Cela doit vous faire plaisir.

MV : Cela me fait énormément plaisir. Je savais que le bonhomme allait nous faire du bien dans le vestiaire. Quand j’ai su qu’il allait venir, j’ai dit à Kévin Gameiro qu’on allait se régaler avec ses ballons cette saison. Et cela n’a pas loupé puisqu’en trois matches, il avait déjà donné trois passes décisives. Grâce à des mecs comme ça, l’intégration des nouveaux est facilitée.

FM : Pouvez-vous justement nous parler du phénomène Kévin Gameiro ?

MV : S’il continue comme cela, Kévin pourra prétendre à évoluer en sélection un jour. Il est jeune et il faut qu’il garde les pieds sur terre. Ce qu’il a réalisé la saison dernière n’est pas le fruit du hasard et cela ne se reproduira pas en claquant des doigts. Il doit continuer à bosser, bosser et encore bosser.

FM : Quels sont vos objectifs collectifs et personnels cette saison ?

MV : Sur le plan collectif, le premier objectif est bien évidemment d’assurer le maintien le plus tôt possible. Ensuite, pourquoi pas viser plus haut au vu de nos qualités ! Sur le plan personnel, j’espère faire une très grosse saison. C’est ma dernière année de contrat à Lorient. Ensuite, j’aimerai rebondir et jouer dans un très grand club qui joue le haut du tableau à l’avenir.


Un départ l’été prochain

FM : Êtes-vous sûr de quitter Lorient en fin de saison ?

MV : Lorient ne m’a rien proposé pour le moment donc je pense qu’il n’y aura rien par la suite. C’est pourquoi j’espère rebondir dans un grand club pour terminer ma carrière. J’aimerai jouer la Champion’s League ou la Coupe de l’UEFA.

FM : En France ou à l’étranger ?

MV : En France, ça serait mieux, mais s’il n’y a rien ici, pourquoi pas partir à l’étranger !

FM : Vous devez avoir un œil attentif à la situation du FC Nantes. Pensez-vous que le club va parvenir à se redresser à Gernot Rohr à sa tête ?

MV : Le FC Nantes connaît des hauts et des bas. J’espère qu’ils sauront tirer les leçons de leurs échecs. Ils sont bien partis pour remonter et j’espère pour eux qu’ils vont retrouver la Ligue 1. C’est mon club de cœur donc je leur souhaite de remonter.

FM : Envisageriez-vous de revenir à La Beaujoire dans un avenir proche ?

MV : Pourquoi pas ! Mais avec des si, on pourrait tout avoir. On verra bien !

FM : Pour terminer, pouvez-vous nous donner des nouvelles de votre cousin Pascal ?

MV : Pascal est toujours à Auxerre, il joue en amateur et tout se passe très bien pour lui.

Source : Foot Mercato