[Topic spécial pleureuses] Olympique Lyonnais

Le terrain, le calendrier, l'arbitrage et les médias… Jean-Michel Aulas n'a rien épargné après l'élimination de l'OL en Coupe de la Ligue à Lorient. Si la perspective d'une deuxième saison blanche ne l'enchante pas, le président lyonnais rappelle l'objectif premier : se qualifier pour la Ligue des Champions.

Jean-Michel Aulas, comment accueillez-vous cette élimination en Coupe de la Ligue trois jours après celle en Coupe de France ?
C'est évidemment une déception. Maintenant, il faut être lucide : on jouait notre sixième match en trois semaines. Nous avons perdu les deux derniers matchs à l'extérieur dans un calendrier qui ne nous a pas facilité la tâche en janvier (ndlr : l'OL a disputé cinq de ses six derniers matchs à l'extérieur). Bien sûr que nous aurions préféré nous qualifier mais il est vraiment enfantin d'imaginer que l'entraîneur porte une part de responsabilité dans cette défaite.

Après l'ouverture rapide du score de Lorient, l'OL n'a pas su se relever comme la semaine dernière…
Oui mais j'ai revu les images. Et sans faire mon « Calimero », le but de Govou était parfaitement valable. Audard l'a percuté. Juste après, Govou a encore subi la faute d'un dernier défenseur qui aurait mérité sanction. Tout cela après avoir perdu le match à Monaco sur une erreur d'arbitrage. Le football a ses aléas, comme le terrain dramatique sur lequel nous avons joué. Les grands sages qui sont en fait des gens malsains et vicieux diront que ce n'est que la suite d'erreurs technico-tactiques ou je ne sais quoi. L'OL a dominé cette partie dans les chiffres mais nous avons perdu sur un coup du sort. La vie n'est pas terminée à l'OL.

Donc l'OL a quitté les deux coupes sur des circonstances défavorables…
On ne peut pas être aussi réducteur mais je me fais plus de souci pour le match du PSG dimanche, où là aussi il y a un problème d'équité. Paris était devant sa télé mercredi soir alors que sans faire injure au président de la Ligue, le match du PSG est bien plus important pour nous que ce quart de finale de Coupe de la Ligue. Nous voulions évidemment nous qualifier mais nous n'avons pas été assez efficaces et victimes d'un enchaînement de circonstances. Face à Lorient, nous avons joué, je le répète, sur un terrain dramatique.

Le terrain est-il vraiment pour quelque chose dans cette élimination ?
Si vous trouvez qu'il est normal de faire jouer aussi au Mans sur un tel terrain… Moi, je le dis en tant que vice-président de la Ligue et vous le contestez. Quand c'est Laurent Blanc qui le dit, c'est formidable et il a raison. Le terrain du Mans, comme celui de Lorient, n'était pas digne d'un quart de finale de Coupe de la Ligue. On ne peut pas trouver non plus ce calendrier judicieux. Ce n'est pas la défaite qui me gêne. J'ai même dit aux joueurs que c'était un mal pour un bien. Quand on regarde le calendrier qui nous attend, on tirera peut-être partie de cette défaite.

Une deuxième saison blanche serait-elle embêtante ?
Ce serait embêtant, même si je l'ai toujours dit : notre objectif prioritaire est de jouer régulièrement la Ligue des Champions. Un trophée peut vous paraître important mais le président que je suis, qui regarde les choses à moyen terme, juge plus important de remonter au championnat et de se qualifier pour une nouvelle Ligue des Champions. Un match considérable nous attend aussi en en huitièmes de finale de cette compétition face au Real Madrid. Et contrairement à ce qui a été écrit dans un certain journal qui se révèle être la bible du sport français, il n'est pas encore joué.

Football365

LYON / CESAR DELGADO : « Favori contre le Real »

Travail et optimisme sont les valeurs de Cesar Delgado, qui juge l'OL favori contre le Real Madrid en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. L'Argentin, qui monte en puissance, n'est pas toujours titulaire mais ne se plaint pas de son sort.

Cesar Delgado, Lens et le Real Madrid arrivent. Est-ce le moment pour l'OL d'hausser son niveau de jeu ?
Chaque chose en son temps. Il faut déjà bien travailler et préparer Lens avant de penser au Real Madrid. Si l'on fait un bon match contre Lens, c'est sûr qu'on aura plus de confiance contre le Real. Par rapport au jeu, il faut toujours s'améliorer. On veut toujours être le meilleur possible mais l'adversaire change à chaque match. Il lutte et s'organise du mieux possible pour nous contrer.

Claude Puel change souvent ses systèmes et ses joueurs. Est-ce perturbant ?
Non, ce n'est pas un problème. En fait, plus il y a de variantes, mieux c'est pour le groupe. Les joueurs peuvent évoluer à différents postes. C'est le choix de l'entraîneur. Il désire que chaque joueur puisse jouer dans n'importe quelle position sans que cela ne gêne l'équipe.

Comment vous sentez-vous physiquement ?
Je me sens de mieux en mieux. J'ai beaucoup plus de rythme et de confiance. Je ne veux plus parler de ces blessures. Elles sont derrière moi.

« J'aimerais jouer plus et être régulier »

Que devez-vous faire pour devenir titulaire à l'OL ?
Jouer comme Messi ! (Rires) Non, je plaisante. C'est à moi de montrer à l'entraîneur, par mon travail, que je peux jouer dans cette équipe. Evidemment, je le voudrais mais je ne peux pas exiger de jouer le samedi en championnat puis le mardi en Ligue des Champions. L'entraîneur fait ses choix. Le football est comme ça.

Pourtant, le public lyonnais pense que vous devriez jouer plus…
Je remercie les Lyonnais de cette confiance mais la décision ne m'appartient pas. J'aimerais jouer plus et être régulier.

Qui sera le favori entre l'OL et le Real Madrid ?
L'OL est favori. Je ne peux pas penser autrement. Un Real est un nom, un grand club et une grande équipe. Mais nous devons aussi nous dire qu'il y a de la qualité chez nous. L'OL doit se mettre dans la peau du favori pour le club, la ville et l'ambition. Il ne faut jamais se mettre en infériorité en football.

« On ne doit plus penser à ce match contre Barcelone »

Le Real probablement sans Benzema… Est-ce un atout pour Lyon ?
On sait que Karim est un excellent joueur mais il y en a beaucoup d'autres. L'effectif du Real est plus que pléthorique. D'autres joueurs avec d'autres caractéristiques ont de très grosses qualités.

Le traumatisme du Barça est-il oublié ?
La déroute du match retour nous avait fait très mal (ndlr : 5-2) mais elle appartient au passé. On ne doit plus penser à ce match contre Barcelone. Moi, je regarde devant. J'ai toute confiance en ce que l'on peut faire contre le Real Madrid.

L'OL peut-il encore terminer champion de France ?
Bien sûr, tout est possible en football…

Source : Phénixfoot

Ça grince dans le vestiaire lyonnais

Toute la semaine précédant le déplacement à Toulouse, Claude Puel a travaillé dans un schéma en 4-3-3 avant d’annoncer le matin du match que l’équipe allait évoluer en 4-4-2. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des incompréhensions qui existent depuis de longs mois entre le coach lyonnais et ses joueurs.

A Toulouse, vu la prestation de Gomis et ses équipiers, le manque de repère était évident même si l’OL a déjà évolué dans ce registre cette saison. Physiquement, les Lyonnais ont également paru empruntés. Le préparateur physique, Vincent Espié, proche de Puel en a déjà fait les frais. Il est moins influent qu’auparavant. Pourtant, certains continuent à stigmatiser les séances beaucoup trop lourdes mises en place par le staff.

En outre, plusieurs individualités et pas des moindres posent questions. Le cas le plus criant est celui de Lisandro Lopez, méconnaissable depuis des semaines. Visiblement, les relations entre l’attaquant argentin et son entraîneur sont plus que difficiles. Selon nos informations, les deux hommes ont eu une explication tendue ces derniers jours. Toujours aussi exigeant, Puel attend plus de Lopez, recrue la plus chère de l’histoire de l’OL. Ce dernier lui réplique que pour cela il doit jouer au poste qui le sien dans l’axe derrière un attaquant.

L’Argentin n’est pas le seul à se plaindre de Puel. Pjanic, Bastos, Govou et Ederson ont à des degrés divers également perdu leur football. Et les deux Brésiliens ont eux aussi des rapports plus que mitigés avec leur entraîneur. Moral entamé et confiance en berne, leurs prestations s’en ressentent.

Que dire enfin de Dejan Lovren utilisé à toutes les sauces depuis son arrivée dans le Rhône. Utilisé à droite, à gauche et dans l’axe, le jeune Croate a prouvé qu’il était avant tout un robuste défenseur central, seulement capable de dépanner sur les côtés. Pour le moment, il est loin de justifier l’investissement placé en lui. Certains décideurs rhodaniens voulaient avant tout recruter un milieu relayeur en janvier susceptible de densifier techniquement et physiquement l’entrejeu lyonnais. Puel a préféré un défenseur polyvalent. Là-aussi, son choix n’a pas fait que des heureux.

C’est dans ces conditions que l’OL va tenter d’accrocher le podium dans les prochaines semaines et créer l’exploit face au Real Madrid. Plus que jamais, Claude Puel a besoin de résultats pour s’assurer un avenir à Lyon. Dans ce contexte, on ne peut que s’interroger sur la sortie médiatique dimanche de Juninho, qui a tancé Claude Puel. Vu l’influence du stratège Brésilien aux sorties médiatiques toujours calculées, le téléphone aurait-il chauffé entre Gerland et le Qatar ?

RMC

Jean-Michel Aulas part en croisade contre la spéculation dans le foot

Jean-Michel Aulas s'insurge, lundi 15 février, dans les colonnes du quotidien espagnol El Pais contre l'inflation des effectifs des clubs, des salaires des joueurs et des commissions des 'intermédiaires', financée par des fortunes personnelles ou bien de grandes 'compagnies mères'. Le président lyonnais préconise l'instauration d''un plafond pour les commissions et le nombre de transferts auxquels participent les agents' des joueurs professionnels. 'Il n'est pas sain que des agents vendent le même joueur tous les ans et touchent des commissions sans limites.'

'La deuxième règle doit être de mettre un plafond au nombre de joueurs professionnels que peut avoir un club', déclare encore M. Aulas, estimant anormal par exemple que 'Manchester City ait quarante joueurs salariés'. En outre, l'UEFA devrait 'définir des règles d'équilibre budgétaire pour les clubs en rapport avec leurs ressources propres'. Aujourd'hui, de grands clubs sont soutenus financièrement par leurs propriétaires, comme les Italiens Massimo Moratti pour l'Inter Milan, Silvio Berlusconi pour l'AC Milan ou le Russe Roman Abramovitch pour le club londonien de Chelsea.

ÉVITER LE KRACH

Le football professionnel européen vit, d'après Jean-Michel Aulas, 'dans une bulle spéculative qui n'a pas encore éclaté', et 'il faut créer un système de règles pour éviter le krach'. 'Si un jour l'injection d'argent prend fin, ces clubs feraient faillite et cela entraînerait la faillite de tout le système', met en garde le président de l'OL.

Les déclarations de Jean-Michel Aulas arrivent à quelques heures du match de Ligue des champions qui va opposer l'OL aux Galactiques du Real Madrid. Une équipe de rêve forgée à grands coups de millions... De là à voir de l'opportunisme dans les déclarations du président lyonnais....

LeMonde.fr