"Bapti" Gentili

Baptiste Gentili. Non issu du sérail, l'entraîneur du FC Nantes vit mal certaines critiques.

Pendant cette trêve, avez-vous réussi à ne plus penser au foot ?
Non. Depuis que je suis ici, j'ai toujours ce challenge extraordinaire de faire monter Nantes en tête. Pour l'heure, on n'est pas largués. C'est bien d'être là aujourd'hui, mais maintenant on va entrer dans la réalité. On sera dans le coup si on arrive à être régulier. Le sera-t-on ? En tout cas, je continue de dire que cette équipe a une marge de progression importante...

Vous êtes-vous senti menacé depuis le début ?
Non, car j'ai le sentiment de faire tout ce qu'il faut. Après, et même si les gens ne veulent pas l'avouer, je ne suis sans doute pas l'entraîneur idéal pour la région, pour le FC Nantes. On émet des doutes sur moi, car je ne suis pas du sérail. J'aime pourtant ce club et je ferai tout pour réussir ici. Je sais que je ne suis pas n'importe où.

Certaines critiques vous ont touché ?
J'ai lu des trucs injustes sur moi. Vous savez, je viens de l'extérieur mais on ne m'a jamais demandé quelle était ma conception du foot ! Moi, je me rapproche plus de ce qu'on veut à Nantes. Je suis un entraîneur qui aime le jeu et je ne vois pas pourquoi je ne réussirais pas.

Qu'est ce qu'on vous reproche ?
Je n'ai peut-être pas l'accent qu'il faut... J'ai l'impression qu'un Corse à Nantes, ça ne passe pas trop. Il va falloir démontrer beaucoup pour que les gens me reconnaissent. Dans la philosophie, je suis totalement en accord avec ce qui s'est fait ici. Je veux remettre d'ailleurs ça à l'ordre du jour. Si je peux être le déclencheur de ça, ça fera mon bonheur.

Source : Barbafoot

Nantes revoit la vie en jaune

Après deux ans de galère et après avoir frôlé la descente en National la saison passée, le FC Nantes revit. L'équipe entraînée par Baptiste Gentili bataille désormais pour remonter en Ligue 1. En attendant, place à la Coupe de France demain face à Cognac.

Mercredi au petit matin. La brume se dissipe doucement sur la plaine de jeux de la Jonelière, perdue dans les sous-bois du bord de l'Erdre, à trois minutes du périph' nantais et de la Beaujoire. Un petit bijou qui a vu grandir les champions du Monde Deschamps, Desailly, Karembeu et tant d'autres internationaux.

Le poids du passé

«Centre de la Jonelière José Arribas»: un pan de mur du bâtiment principal rappelle aussitôt le poids du passé et détaille le palmarès d'un club huit fois champion de France et lauréat de quatre Coupes de France. Du Trophée des champions 2001, également. Dernier titre en date. La photo des lauréats trône derrière le guichet d'accueil. Landreau, Da Rocha, Monterrubio, l'entraîneur Raynald Denoueix, mais aussi les tempes grisonnantes de David Marraud, coach des gardiens.

Demain, l'entraîneur de l'UA Cognac reviendra sur le terrain de ses exploits. Vingt ans de vie qui défileront sans doute le temps d'un 1/32e de finale de Coupe de France. L'événement d'une carrière pour beaucoup de ses joueurs ; un rendez-vous encore un peu flou en ce mercredi matin pour la vingtaine de Nantais qui enchaîne les ateliers sous l'oeil bienveillant de Baptiste Gentili et de son adjoint Philippe Anziani.

Une équipe en reconstruction

L'heure est encore aux retrouvailles après dix jours de trêve. ça chambre, ça rigole. ça travaille aussi. Et plutôt bien, à en croire Baptiste Gentili : «Ce que je vois est très encourageant et satisfaisant. Tout le monde a envie. La victoire au Havre (2-1, juste avant la trêve) a donné plus de confiance».

Elle a surtout permis aux Canaris de remonter à la quatrième place de Ligue 2 à mi-parcours, à un petit point du troisième ticket pour la Ligue 1. «Ce n'est pas trop mal, même si je pense qu'on aurait dû avoir 5-6 points de plus», estime l'ancien défenseur puis entraîneur d'Ajaccio, qui a connu une trajectoire suffisamment chaotique, de la Corse à Nantes, via Beauvais et Martigues, pour prendre les choses avec mesure.

Viré à l'été 2008 avec Michel Der Zakarian dont il était l'adjoint après avoir assuré la remontée en L1, il a joué les pompiers de service en février dernier, en prenant place sur le banc après le limogeage de Jean-Jacques Furlan. Emporté par le naufrage nantais.

Comme Eli Baup ou Gernot Rohr. Comme ce vestiaire qu'il a redécouvert «complètement désorienté. Mon premier travail a été d'aller à l'essentiel pour ne pas descendre en National».

Mission accomplie avec une quinzième place pourtant vécue comme l'humiliation de trop par le public nantais. Mais comme «un soulagement» par l'entraîneur, pour qui «la priorité redevenait de recréer un état d'esprit et de dégraisser un effectif pléthorique». Près de 40 joueurs sous contrat!

«Après, on est reparti à zéro», reprend le Corse, qui peut s'appuyer sur quelques joueurs d'expérience comme Bruno Cheyrou, revenu d'un intermède exotique à Famagouste (Chypre) après avoir joué à Marseille ou Liverpool, pour encadrer un effectif où l'on retrouve de purs produits du prestigieux centre de formation maison, comme N'Dy Assembé, Vainqueur ou Sasso. Enfin, après des années de n'importe quoi.

«Le retour d'Amisse (CFA2), mais aussi de Ziani (moins de 19 ans) et Fenillat (directeur du centre de formation) marque le début d'un nouveau cycle et un retour aux valeurs du club», assène Gentili qui revendique «avoir toujours été fan du jeu à la nantaise», mais en appelle à «l'humilité. Par ce qu'il faut du temps pour construire, encore plus pour reconstruire».

L'entraîneur nantais connaît pourtant la règle du jeu et ne se trompe pas non plus de discours :

«Quand tu es Nantes, avec ce passé et ces infrastructures, tu es tout de même obligé de raisonner autrement. Que tu le veuilles ou non, il y a une grosse attente du public, même s'il était un peu fâché avec son équipe».

La belle série de neuf matches sans défaite à l'automne puis la victoire au Havre ont cicatrisé les plaies. «On progresse dans le jeu et collectivement, apprécie-t-il. Et si on continue sur cette voie, on ne sera pas très loin à l'arrivée».

Pour ne pas dire en Ligue 1.

Source : Charente Libre

Au FC Nantes, la montée du n° 2

Depuis peu, l’adjoint de Gentili a vu son rôle s’élargir. Pour l’heure, ça n’a rien changé côté résultats.

Dans le flou ambiant qui entoure la situation du club, il existe néanmoins une certitude : Baptiste Gentili et Philippe Anziani, dont les contrats en juin ne seront très probablement pas renouvelés, finiront l’exercice en cours. Waldemar Kita les ayant confirmés à leur poste vendredi soir dans les coulisses de la Beaujoire. Dans le contexte économique actuel, peut-être ne pouvait-il pas faire autrement…

En attendant, depuis quelques jours, un rééquilibrage des fonctions a été entrepris. Le second nommé, très respectueux du premier cité à qui il doit sa venue au club - pas question donc de le trahir -, a pris du galon.

« Si je prends plus d’importance dans le discours, dans ce que l’on fait ? Non, rétorquait après Reims (1-1) Philippe Anziani. Moi j’essaie de travailler. On m’a demandé d’être un peu plus présent. Je peux certainement apporter. Tout le monde a besoin aujourd’hui de se serrer les coudes, d’écouter l’autre. »

Baptiste Gentili, irrité par les récents commentaires faits à son sujet (cf. possible éviction), explique le sens de cette démarche.

« C’est nous qui avons décidé ça mais il y a déjà pas mal de temps. On en a parlé au président qui nous a encouragés à le faire. Ce n’est pas plus compliqué. J’ai déjà fait ça lorsque j’étais à Ajaccio, dans une période difficile. À savoir prendre un peu de recul, un peu à l’anglaise… Ceci pour, justement, qu’il y ait un renouveau dans la tête des joueurs. Qu’ils n’entendent pas toujours le même truc. »

Qu’en est-il au quotidien ? « Par exemple, justifie le Corse, lors des séances d’entraînement, je laisse faire un peu plus Philippe. J’interviens à la fin ou quand cela me semble bon de le faire. Si vous voulez, il mène sa séance comme le font les Anglais. Voilà. »

En fait, la mue n’a pas été radicale. Auparavant, Anziani prenait en effet déjà part aux différents exercices proposés.

« Il y a un léger changement, reconnaît un joueur en off. Le plus notable ? Philippe suit les matches des tribunes depuis 3-4 journées et vient nous livrer son sentiment à la mi-temps. »

Le président n’hésitant alors pas - on l’a vu devant Metz ! - à lui glisser au passage une ou deux consignes dans l’optique du second acte…

« On essaie (sous-entendu d’innover), résume, un brin irrité, « Bapti ». Après, bien ou mauvais, c’est ça qui me gène. À un moment donné, on dirait qu’on est là, qu’on subit les choses. Non ! On va tout faire pour que ce soit bien. » Si l’intention demeure louable, cela ne s’est toujours pas matérialisé en terme de points sur le terrain. À bientôt l’essai transformé ?

PresseOcean.fr

FC Nantes : c'est officiel, Philippe Anziani remplace Baptiste Gentili !

Au surlendemain de la huitième défaite nantaise de la saison, 2-0 à Grenoble, Baptiste Gentili n'est plus l'entraîneur du FC Nantes. Un communiqué du club officialisera dans les heures à venir son remplacement par Philippe Anziani, son adjoint jusque-là. Stéphane Ziani, en charge de l'équipe des U19, sera l'adjoint d'Anziani.

Au soir du match nul contre Reims (1-1), le 25 février dernier, Waldemar Kita avait pourtant renouvelé publiquement sa confiance à Baptiste Gentili et son staff. «Mais compte-tenu de la situation du club, a expliqué ce dimanche après-midi, Baptiste Gentili, il m'apparaît indispensable de redonner une nouvelle dynamique. Pour le bien de l'équipe et du club, j'ai proposé au président Kita de me décharger de ma fonction d'entraîneur du groupe professionnel. Ce n'est pas une démission, car cela signifierait à mes yeux que je quitte le navire. Non, je mets ma fierté de côté et je m'efface pour le bien du club. J'ai dit à Waldemar Kita que je n'avais pas de solutions et que je constatais que mon message ne passait plus.»

En un peu plus d'un an à la tête de l'équipe 1 nantaise et 39 matches de Ligue 2, Baptiste Gentili présente un bilan très mitigé, avec 12 victoires, pour 13 nuls et 14 défaites. Ce lundi matin, le cinquième entraîneur de l'ère Kita passera le relais à son successeur.

Ouest-France

Officiellement, Baptiste Gentili a souhaité lui-même prendre du recul après la défaite concédée à Grenoble (2-0, 26eme journée de Ligue 2), vendredi soir. Histoire de créer un électrochoc et ainsi relancer une formation nantaise qui n’a plus connu la victoire en championnat depuis le 20 décembre 2010 et un succès au Havre (1-0, 19eme journée). Mais officieusement, l’entraîneur des Canaris, qui avait pourtant récemment reçu le soutien de sa direction, a bel et bien été prié de laisser sa place à son adjoint Philippe Anziani, qui va assurer l’intérim sur le banc de l’actuel quinzième du classement jusqu’à la fin de la saison.

Faute de moyens (*), Baptiste Gentili ne sera pas limogé, mais uniquement recasé à un poste qui reste à définir. Stéphane Ziani, l’ex-meneur de jeu de Nantes qui s’occupait jusqu’alors des U19, va lui assister Philippe Anziani, qui se voit confier la lourde mission de sauver le club du président Waldemar Kita, lancé dans la course au maintien. Il s’agit du septième entraîneur du FC Nantes, en un peu moins de quatre ans de présence de l’homme d’affaire franco-polonais.

Le huitième pourrait se nommer Landry Chauvin (42 ans, Sedan), dont le contrat expire l’été prochain. Alors que l’ancien formateur rennais semble avoir fait le tour de la question dans les Ardennes, il s’agit de la priorité de Guy Hillion (ex-Rennes et Chelsea), le nouveau directeur du FCN, qui prendra officiellement ses fonctions le 1er avril. Adepte du beau jeu, Landry Chauvin ne serait pas contre un retour dans sa région. Enfin à condition que les Nantais ne descendent pas en National ou encore que les Sangliers ne retrouvent pas l’élite. Philippe Anziani et ses hommes détiennent une partie de la réponse.

(*) : Un projet de reprise a récemment échoué en raison de l’état catastrophique des finances du club.

Football365