"Bapti" Gentili

Baptiste Gentili : «Le foot, c'est comme repérer une gonzesse...»

L'entraîneur nantais attend un investissement au quotidien de ses joueurs... Vendredi soir, contre Tours (10e), devant votre public, le FC Nantes (15e) joue encore très gros…

Tant que tu n’es pas hors de portée de la relégation, tous les matchs sont importants. Il ne faut pas calculer. Quand tu rentres sur le terrain, tu dois te dire que tu as un contrat à remplir: c’est prendre les trois points. Même si tu as en face le Real Madrid ou le FC Barcelone, tu es obligé de te dire qu’il faut gagner.

Sentez-vous votre équipe capable de se sublimer?

C’est le moment de comprendre qu’il faut se comporter sur le terrain comme des guerriers. Comment peut-on revenir au FC Nantes d’avant, à celui du beau jeu, si on n’a pas cette vertu de combat? On ne part quand même pas à la guerre avec un lance-pierres. La situation est urgente. Il faut donc que tout le monde s’y mette. L’important, c’est le collectif. On n’a pas le droit de s’appesantir sur des problèmes personnels.

Vous voulez dire que les joueurs, même en dehors du terrain, doivent être encore plus sérieux…

Quand une équipe gagne, tout passe. Dans notre situation, il faut être encore plus vigilant. Ceux qui ont tendance à se laisser aller, il faut éliminer ça. Je me demande si les joueurs d’aujourd’hui ont vraiment la passion. Le football, c’est comme quand tu repères une gonzesse, tu fais ce qu’il faut pour l’avoir. Notre sport, ça doit être comme ça… Il faut faire les efforts qu’il faut pour réussir.

On vous sent à cheval sur la discipline…

S’il y a des joueurs qui font les cons la veille ou à 48 heures d’un match, il faut qu’ils changent de métier. Moi, ce que je leur demande, c’est de se préparer comme il faut. Je ne leur demande pas non plus d’avoir une vie de curé.
Craignez-vous l’accueil du public vendredi?
J’ai dit aux joueurs: «Comment voulez-vous que les spectateurs vous encouragent si vous ne les y incitez pas?» Il faut inverser la tendance. Le public qui critique ou qui siffle, c’est normal, s’il n’y a pas de violence… Si l’équipe donne tout, je suis sûr que le public sera derrière nous.

Le retour de Pierre

Mis de côté par l'ex-entraîneur Jean-Marc Furlan, le défenseur central Jean-Jacques Pierre fera son grand retour vendredi soir. «C'était un joueur important il y a deux saisons, il a joué en Ligue 1. Je ne vois pas pourquoi il ne jouerait pas», explique Gentili.

Source : Barbafoot

Gentili : "Pas destiné à être entraîneur"

Deux saisons après avoir été limogé du FC Nantes en tant qu'adjoint de Der Zakarian, Baptiste Gentili est de retour dans un club qu'il affectionne particulièrement avec pour objectif de le maintenir en Ligue 2. S'il avoue que le match contre Metz lundi sera difficile, il croit en son équipe pour ramener quelque chose de Saint-Symphorien et, pourquoi pas, viser plus haut.

Et aussi...

Comment s'est passé votre retour à La Beaujoire?
Les choses se sont faites simplement. Le président a pris la décision de me faire revenir et à partir du moment où toutes les conditions étaient réunies pour que j'agisse efficacement, il n'y avait pas de raison pour que je refuse. Le FC Nantes est un club que j'aime, qui me passionne.

Dans quel état d'esprit se trouvaient vos joueurs ?
Sur le terrain j'ai trouvé des hommes perdus, qui avaient du mal à se concentrer. Mais il ne faut pas leur jeter la pierre, ils ont été perturbés par toutes ces agitations au club et ça laisse des traces. Mon rôle premier est de leur donner un message de confiance, de faire retomber la pression. Pour cela, il faut parler mais également beaucoup travailler. Je suis enthousiaste pour la fin de saison, il y a des règles bien établies et il y a un réel potentiel dans cette équipe.

Qu'a-t-il manqué au FC Nantes pour mieux figurer en Ligue 2 ?
Par respect pour ceux qui étaient là avant, je ne dirais rien. Je ne suis pas venu pour juger ce qu'ont fait mes prédécesseurs mais pour apporter des solutions à l'équipe et sortir de cette mauvaise situation.

"Les armes pour réussir"

Et on ne peut pas dire que le déplacement à Metz ce lundi soit propice pour prendre des points
Ce sera un match difficile mais en fin de saison tous les matchs sont difficiles. Il y a ceux qui ne veulent pas descendre en National, ceux qui veulent monter en Ligue 2... Il faut respecter tout le monde. Contre Metz, il faudra bien se préparer mentalement mais le groupe a les armes pour faire un résultat.

Que faudra-t-il faire pour battre les Lorrains?
Jouer notre meilleur niveau. On a regardé leurs derniers matches et on a remarqué que c'était une équipe complète, ambitieuse et qui est sûre de son sujet. Il faudra faire un match plein et donner le maximum le jour J pour repartir sur une pente ascendante.

En cas de succès, vous reviendriez à huit points de la troisième place occupée par Metz. La montée est-elle encore envisageable ?
La situation actuelle n'est pas propice à ce type d'ambition mais on est des compétiteurs. Quand on est professionnel, on rentre sur le terrain pour gagner des matches et des trophées. Les joueurs ont les outils et les armes pour réussir. Si on perd un match, je veux qu'on le fasse en ayant tout donné pour ne rien regretter.

Commencez-vous à préparer la saison prochaine ?
Forcément on est obligé d'anticiper un peu. Mais j'aurais tout le temps de penser à cela une fois qu'on sera assuré du maintien en Ligue 2. A ce moment là je me lancerai pleinement dans la construction de la prochaine saison même si en football il faut faire attention car tout va très vite.

"Je ne sais pas bien me vendre""

Deux ans éloigné des terrains, ça vous manquait ?
Bien sûr. Le football c'est ma passion donc il y avait un manque, la coupure m'a semblé très longue. Cependant, je n'avais aucune obligation à relever ce challenge avec Nantes mais les circonstances ont fait que je me suis engagé.

Qu'avez vous fait durant cette « trêve » ?
Je me suis ressourcé chez moi, avec mes enfants. J'ai été voir quelques matches de football et j'ai également fait un stage pour perfectionner les langues, apprendre l'informatique et la communication, tous les outils nécessaires pour un entraîneur de nos jours.

Comment jugez-vous vos précédentes expériences à Ajaccio, Beauvais et Martigues ?
Notre métier se joue beaucoup sur la réputation et, franchement, je ne sais pas bien me vendre. A Ajaccio, j'ai fait monter le club toutes les saisons sauf une seule et ça, personne ne l'a jamais fait. J'ai pris les commandes de Martigues en cours de saison pour donner un coup de main et ça ne s'est pas bien passé. Avec Beauvais, on a fait une excellente première partie de saison avant que le président, qui m'avait recruté, parte. Ça nous a mis dans le doute et ça s'est mal fini. Je n'ai jamais évolué dans la facilité.

Votre parcours est plutôt atypique...
Je n'étais pas destiné à être entraîneur. C'est Michel Moretti (ex-président de l' AC Ajaccio) qui, avec sa force de persuasion, m'a convaincu de devenir entraîneur. Je suis quelqu'un qui a envie de donner de ma personne. Je m'investis et m'engage à fond quand je commence une aventure et je voudrais que les joueurs s'inspirent de ça.

Ouest-France

Baptiste Gentili (entraîneur de Nantes) : «À partir du moment où le résultat face à Metz était flatteur, il y a eu du relâchement. Notre première mi-temps a été désastreuse. On a eu une réaction ensuite mais aucun centre n’arrivait, les passes étaient approximatives. On ne pouvait que perdre. Le maintien, j’ai toujours dit que ce ne serait pas facile. Tant que mathématiquement, on n’a pas les 42 points nécessaires, il ne faut pas se relâcher. Ce soir (hier), on a vu une équipe qui a perdu ses vertus et son football. Les joueurs qui ne sont pas conscients de l’enjeu resteront à la maison. J’ai senti cette semaine qu’il y avait un relâchement à l’entraînement. Quand on se comporte comme cela, on est sanctionné, c’est normal. J’espère que cela va nous servir de leçon. Je suis en colère car on n’a pas le droit de montrer une telle image.»

Ouest-France

Nantes : Gentili lassé d'entraîner des bourgeois

A l'image de Gernot Rohr puis Jean-Marc Furlan qui se sont succédés sur le banc du FC Nantes, Baptiste Gentili est dépité par l'état d'esprit de son effectif. A l'écouter, on peut dire sans se méprendre que l'entraîneur du club des bords de l'Erdre digère mal le fiasco contre Dijon à la Beaujoire (défaite 0-1, 29e journée de Ligue 2).

"On s'est embourgeoisés (sic) ! Avant Dijon, nous nous sommes préparés comme des touristes. Il y a eu de l'insouciance ! C'est un grand danger ! J'aimerais aujourd'hui m'attacher à l'aspect technique ou tactique. Sauf que je suis obligé de me pencher sur l'état d'esprit. Sans cela, rien ne marchera !", a analysé le technicien des Canaris.

"J'ai dû hausser le ton, frapper les esprits. C'est essentiellement dans le comportement qu'il a fallu modifier des choses. J'avais ressenti les prémices d'un relâchement, cela s'est hélas vérifié vendredi dernier sur le terrain. De mauvaises habitudes ont été prises par certains", a-t-il regretté au travers du quotidien.

Presse-Océan