Bonnevay et la formation

Bonnevay : « La modernité dans la tradition »

Après dix ans avec les pros, le patron de la formation nantaise revient à ses premières amours. Il lève le voile sur sa philosophie.

Jacky, comment concevez-vous le rôle de directeur du centre de formation ?

Le directeur impulse les grandes lignes, les axes de travail, les contenus, de manière la plus collégiale possible. Il est l'organisateur de tout cela, tant au niveau organisation que philosophie. Au quotidien, je ne suis pas un acharné de la discipline, il faut que ça vienne des joueurs. À nous de trouver les outils pour qu'ils s'approprient leur carrière à venir.

Quelles sont les grandes lignes de votre projet de formation ?

Être dans la continuité de ce qui a été fait. Je veux chercher la modernité dans la tradition. Quand on fait de la formation à Nantes, il faut tenir compte du passé, de la culture, du jeu, du palmarès, des attentes du public. On oublie souvent quand on parle du jeu à la nantaise qu'au-delà de leurs qualités techniques, ces joueurs avaient aussi une importante dominante athlétique. Ils étaient capables de répéter les efforts, de changer de rythme...

Le recrutement est capital en formation. Quelles seront vos orientations en la matière ?

M. Kita m'a dit que s'il fallait investir pour avoir un très bon joueur, on pourrait en discuter. Je pense que l'école de foot doit être performante. Je ne suis pas pour faire venir des 13-14 ans qui habitent à 1 000 km d'ici, ou des étrangers. En dessous de 15 ans, il y a beaucoup d'échec. Après cet âge, le recrutement peut être national, voire international.

Quelles caractéristiques privilégierez-vous ?

La dominante athlétique est déterminante, parce qu'elle permet de prévenir les blessures, et donne la puissance qui fait la différence. Et puis la technique et la tactique restent la base du foot, encore plus à Nantes qu'ailleurs.

Entre la fin de la formation et une place de titulaire, il y a beaucoup de déchet...

C'est l'étape la plus difficile. Quand les pros auront un effectif définitif, on essaiera de mettre en place un groupe élite, dans lequel on ciblera les manques de chacun, avec les meilleurs du groupe CFA 2, et les pros qui jouent peu en L2, et qui ont besoin d'affiner certaines choses. C'est un projet commun avec Gernot.

Ouest-France

Jacky Bonnevay, l'erreur de casting

Le directeur du centre de formation du FC Nantes ne sera pas conservé en fin de saison

« Depuis que je suis au club, on ne m'avait jamais présenté un projet sur la formation comme celui-ci ! » Lundi 29 juin 2009, Kita présente à grand renfort d'éloges le nouveau directeur du centre de formation, Jacky Bonnevay. Neuf mois plus tard, l'admiration du président s'est considérablement érodée. Il se murmure même qu'à l'époque, le projet présenté par Bonnevay pour convaincre Kita n'était qu'une pâle photocopie d'un dossier de la Direction technique nationale (DTN), agrémenté de quelques autocollants du FC Nantes. Le masque est tombé très vite à la Jonelière. La personnalité et les méthodes de celui qui a été vivement recommandé en juin dernier par l'ex-entraîneur nantais Gernot Rohr sont extrêmement décriées.

« Opportuniste et carriériste »

« A l'entraînement, on ne fait que des matchs, on n'apprend rien, regrette un joueur sous couvert d'anonymat. On s'ennuie. Il y a aussi beaucoup de retards, on a du mal à se motiver pour venir. Et puis, il n'a aucune autorité. » Obséquieux avec la presse, Bonnevay n'hésite pas en revanche à hausser le ton auprès des joueurs. Parfois au-delà du raisonnable. « Quand il s'énerve, ça devient vite méchant, avoue un autre joueur. Il faut vraiment prendre sur soi pour ne rien dire, sinon, tu sais que ça peut partir. » Le directeur du centre de formation s'est ainsi sévèrement accroché avec Ismaël Keita, il y a de cela quelques semaines, mais a préféré ne pas ébruiter l'incident. Question de prudence. En conflit larvé avec une partie de ses joueurs, de ses éducateurs, et même du staff médical du centre de formation, l'ex-Beauvaisien a également perdu le soutien de sa direction. « En ce moment, il se calme, il sait qu'il est menacé, confie un membre de l'entourage du club. La direction est consciente du problème, mais dit qu'il faut faire avec. Ils ne se rendent pas compte de la perte en qualité de travail. » Car au-delà des résultats, médiocres, de l'équipe réserve (Nantes est 9e de CFA 2, à 21 points du Poiré, le leader), l'implication même de Bonnevay est en cause.
« Aujourd'hui, il n'a pas de projet de formation, se désole-t-on en interne. Sa qualité forte, c'est que c'est un bon GO. Il est très bien dans le relationnel avec la fédé, par exemple. Mais le travail de terrain, ce n'est pas pour lui, ça ne l'intéresse plus. » Ainsi, le technicien n'hésite-t-il pas à aménager les horaires des séances pour satisfaire à ses obligations avec Ma Chaîne Sport, pour qui il officie comme consultant. Obsédé par l'image qu'il renvoie, Bonnevay semble avoir oublié le fond. « Il ne s'intéresse pas à l'essence même du club, mais il parle toujours de lui », poursuit un salarié. Dans le milieu du foot, on le décrit comme « un opportuniste » et « un carriériste ». Pour preuve, alors que Gernot Rohr était en danger en novembre, Bonnevay, lui, s'est discrètement rapproché de la direction. Sans réussite.

20min

L'épouse du responsable du centre de formation monte au créneau pour défendre son mari, dont l'avenir au FCN est menacé.

Elle a longtemps hésité mais s'est finalement décidé à sortir de son silence. Corinne Bonnevay, épouse de Jacky, actuel responsable du centre de formation du FC Nantes et entraîneur de l'équipe de CFA 2, a choisi Maville.com pour réagir à l'article paru la semaine dernière dans Ouest-France et sur notre site, annonçant que Jacky Bonnevay ne devrait pas faire de vieux os à la Jonelière. Jointe au téléphone, elle assume ses propos, martèle l'attachement de son mari au FCN et assure que les joueurs sont derrière leur coach.

« Je n'ai pas pour habitude d'intervenir dans la vie professionnelle de mon mari mais quand c'est l'homme qui est attaqué et plus l'entraineur alors je m'autorise à donner mon avis.

Si le but est de lyncher professionnellement un homme, il est atteint. Cet homme, je le connais bien, c'est mon mari depuis 28 ans. Je l'ai rencontré lorsqu'il faisait partie de l'école Pierre-Tournier au centre de formation de Sochaux. Grande rigueur, grosse pression et les joueurs avançaient. Mais autres temps, aujourd'hui c'est différent.

Tout est sous contrôle. Aussi je ne peux pas laisser écrire des choses aussi énormes. Jacky a été élu meilleur entraîneur de Ligue 2 en 2002 et des joueurs qu'il a eu sous ses ordres et qui évoluent aujourd'hui pour certains en Ligue 1 continuent à l'appeler pour prendre conseil auprès de lui. Je veux bien croire que Jacky n'est pas parfait mais ses joueurs il les aime et ne souhaite que leur progression, à l'image de ce qu'il a connu. Malheureusement ces derniers n'ont pas eu de droit de réponse (1)

Son plus gros défaut ? Il se jette dans l'arène sans méfiance et sa franchise le trahit, ça ne plait pas à tout le monde. Il est passionné et n'aime pas perdre, ça ne plait pas à tout le monde... Je le pensais bien intégré au FC Nantes car ses mots envers ce club me font ressentir l'attachement qui se crée pour Jacky.

Sachez aussi que les faits qui lui sont reprochés ont été sortis de leur contexte. Imaginez notre dernière fille de 17 ans lisant cet article sur son père. Son idole. J'espère qu'elle ne le verra pas. Nous essayons de la protéger. Elle souhaite être journaliste, j'espère qu'elle saura faire la part des choses. Mais comme toute critique est constructive, je souhaite que Jacky sorte plus fort de cette épreuve.

Je ne sais pas si mes paroles sont bien exprimées mais sachez que j'écris avec mon coeur d'épouse aimante. Supporters, faites la part des choses. Merci. »

(1) Note de la rédaction Ouest-France : plusieurs joueurs de l'équipe de CFA 2 du FC Nantes ont sollicité la rédaction pour obtenir un droit de réponse... mais en souhaitant garder l'anonymat. Ils se sont ensuite réunis avec leurs coéquipiers mais l'idée d'un droit de réponse pour soutenir Jacky Bonnevay n'a pas semblé faire l'unanimité puisqu'aucun texte n'est parvenu au journal.

Maville.com

Bonnevay en a assez des critiques

Le directeur du centre de formation de Nantes, Jacky Bonnevay, s’est exprimé ce mardi dans Luis Attaque sur les différentes critiques dont il fait l’objet dans la presse locale.

« Un journaliste s’en est pris à moi. Il a repris des bribes d’événements, les a sorti du contexte. Il a affirmé des choses fausses. Le poste de directeur du centre de formation du FC Nantes est symbolique. Et c’est la première fois qu'il n’est pas confié à un ancien de la maison. Mais je peux garantir à tous nos supporters que je travaille à 200 %. C’est assez surprenant que l’on me reproche tout un tas de choses, comme ça, sans preuves. Je ferais, lors de mes séances, trop de jeu et trop de matches. On dit que je décale des entraînements pour aller commenter des rencontres. Je n’en ai commenté qu’un seul. C’était le vendredi 18 septembre et la rencontre Vannes-Châteauroux. Je l’ai fait avec l’accord du président Waldemar Kita. Il paraît aussi que j’aurais eu des mots avec Ismaël Keita. C’est faux. »

Egalement présent dans Luis Attaque, le jeune milieu offensif de 19 ans a confirmé les dires de Jacky Bonnevay. « Je ne peux pas inventer des choses qui n’ont jamais été dites. Des gens méchants veulent fragiliser l’entraîneur mais il ne faut pas non plus qu’ils inventent n’importe quoi ! J'ai été surpris de voir mon nom mêler à ce genre de choses. »

RMC.fr

1- Stade Rennais : 4707 points (catégorie 1, classe A)
2- AS Monaco : 3480 points (catégorie 1, classe A)
3- Toulouse FC : 3238 points (catégorie 2, classe A)
4- FC Sochaux Montbéliard : 3002 points (catégorie 1, classe A)
5- AJ Auxerre : 2879.5 points (catégorie 1, classe A)
6- FC Girondins de Bordeaux : 2870 points (catégorie 1, classe A)
7- Montpellier HSC : 2833 points (catégorie 1, classe A)
8- RC Strasbourg : 2736 points (catégorie 1, classe A)
9- Le Havre AC : 2477 points (catégorie 1, classe A)
10- LOSC : 2420 points (catégorie 1, classe A)
11- Paris-SG : 2377 points (catégorie 1, classe A)
12- RC Lens : 2319 points (catégorie 1, classe A)
13- Olympique Lyonnais : 2202 points (catégorie 1, classe A)
14- AS Saint-Etienne : 2047 points (catégorie 1, classe A)
15- Le Mans UC 72 : 2015 points (catégorie 2, classe A)
16- FC Metz : 1955 points (catégorie 1, classe A)
17- La Berrichonne de Châteauroux : 1953 points (catégorie 2, classe A)
18- SC Bastia : 1887 points (catégorie 2, classe A)
19- FC Nantes : 1760 points (catégorie 1, classe A)
20- ES Troyes Aube Champagne : 1465 points (catégorie 2, classe A)
21- SM Caen : 1415 points (catégorie 1, classe A)
22- Olympique de Marseille : 1413 (catégorie 2, classe A)
23- AS Nancy Lorraine : 1288 points (catégorie 1, classe A)
24- OGC Nice : 1172 points (catégorie 2, classe A)
25- En Avant de Guingamp : 1008 points (catégorie 2, classe B*)
26- FC Lorient : 954 points (catégorie 2, classe B)
27- Grenoble Foot 38 : 909 points (catégorie 2, classe B)
28- Amiens SC : 769 points (catégorie 2, classe B)
29- CS Sedan Ardennes : 760 points (catégorie 2, classe B)
30- FC Gueugnon : 520.5 points (perte du statut professionnel)
31- Stade Lavallois : 260 points (catégorie 2, classe B)
32- Stade de Reims : 110 points (catégorie 2, classe B)
33- FC Valenciennes : 45 points (catégorie 2, classe B)

FFF.fr

FC Nantes. On a écrit beaucoup de choses sur Jacky Bonnevay. Cette fois, l'intéressé livre sa version.

Jacky Bonnevay est un lecteur assidu, surtout quand cela concerne l'actualité du FC Nantes. Fidèle mais parfois avec retard. En lisant les lignes consacrées à Lionel Carole (Dimanche Ouest-France du 17 octobre), celui qui est aujourd'hui en charge notamment de la supervision des adversaires du FCN s'est montré attristé que l'on puisse écrire que le jeune latéral gauche soit devenu indésirable en CFA2. « Au bout de deux ou trois entraînements en ma compagnie, Lionel a été victime d'un accident de voiture. Vous y ajoutez le fait qu'il venait de quitter le centre de la Jonelière et de s'installer dans son propre appartement, toujours est-il qu'il a éprouvé du mal à s'intégrer à sa nouvelle vie et qu'il s'est montré moins performant. Je n'étais pas le seul à le dire, cet avis était partagé par l'ensemble de mon staff. Son début de saison ne correspondait pas à son niveau à ce moment-là. En tout cas, sa valeur n'est pas en cause. En octobre ou novembre, alors qu'il perd pied, nous évoquons avec Samuel Fenillat l'idée qu'il puisse être remis à la disposition des 19 ans pour retrouver confiance. Je comprends qu'à ce moment-là, il en veuille au coach. En janvier, alors qu'un retour en CFA2 est envisagé, il se blesse. Dans l'intérêt du club je le laisse progressivement à la disposition des U 19 qui débutent les phases finales du championnat de France ainsi que la coupe Gambardella. Je le reprends finalement pour les trois dernières rencontres où il a été d'ailleurs excellent. En tout cas, à aucun moment, je n'ai jamais souhaité ou demandé qu'il ne soit pas conservé. Si l'intéressé a eu peur de prendre la porte, ce n'était pas de mon fait. L'an dernier, Sasso, Négo, Lee comme Carole ont évolué assez régulièrement avec moi en CFA2. Aujourd'hui, ils sont titulaires ou remplaçants en pros. Je ne m'en attribue pas le mérite, maintenant je pense qu'ils ont progressé la saison dernière ! »

Ouest-France