Bonnevay et la formation

Le nouveau responsable du centre de formation du FC Nantes et de l'équipe de CFA2 explique ses motivations.

Quand et dans quelles circonstances avez-vous signé au FCN ?

« Vendredi à Paris, dans le bureau de M. Kita, qui a pris tout son temps pour me recevoir, en présence de Gernot Rohr ».

Quelle impression vous a laissée le président du FCN ?

« Je me suis rendu compte qu'il me connaissait bien. On a échangé, il était à l'écoute. J'ai pu lui présenter mon projet. Je lui ai d'ailleurs remis un dossier que j'avais constitué, où figurent des statistiques sur la détection et la formation, entre autres choses. Je l'ai aussi senti déçu de ce que lui et le club viennent de vivre. Il veut que le FCN fonctionne et retrouve son niveau. »

Vous êtes-vous entendus sur un projet commun ?

« Moi, j'ai une philosophie de formation. Mais je me doute bien que le club a également sa méthode. Alors dire ceci ou cela aujourd'hui... c'est un peu prématuré. La formation est un travail d'équipe, avec tous les éducateurs du club, que je n'ai pas encore rencontrés. Ce que je sais, c'est que l'un des objectifs, outre bien sûr le retour en Ligue 1, est la remontée de l'équipe 2 en CFA. Ce que je sais aussi, c'est que la Jonelière est un outil de travail formidable et une chance extraordinaire pour les jeunes qui y évoluent. »

Vous avez été choisi ou vous avez posé votre candidature ?

« Il y a sans doute un peu des deux... Le fait que j'entretienne des relations avec Gernot Rohr a sans doute joué ; il est important qu'une certaine harmonie se développe dans le travail entre l'entraîneur des pros et celui des jeunes. De même que j'avais gardé des contacts avec Christian Larièpe, du temps où il officiait au centre de formation de Saint-Étienne et moi à celui de Nancy. »

Quelle image avez-vous par ailleurs du FCN ?

« Quand j'ai débuté avec Sochaux, où j'ai fait ma formation aux côtés des Genghini, Bats et autre Anziani, on savait à l'avance que c'était compliqué de jouer Nantes à Saupin. Idem à la Beaujoire, du temps où j'étais à Nice... Le FCN est un beau, un grand club et en ce sens je suis très content et fier d'avoir été choisi. »

Que pensez-vous du jeu à la nantaise ?

« C'était quelque chose de fantastique. Mais le football a évolué et il faut vivre avec son temps. »

Que savez-vous de votre prédécesseur ?

« On s'est rencontré lors d'un rendez-vous sur la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitsime) et il m'a dit à cette occasion qu'il passait son DEPF (diplôme d'entraîneur) car il souhaitait entraîner des pros. C'est tout. »

La formation, c'est votre « dada » ?

« J'avais dirigé les -17 ans de Nancy (à ses débuts d'entraîneur, il y a quinze ans, NDLR), mais aussi plus récemment (en 2006-2007) les -20 ans des Émirats Arabes Unis, et je souhaitais effectivement revenir à la formation. Sachez que j'ai refusé différentes offres, pour devenir DTN à l'île Maurice ou en Algérie par exemple, mais aussi pour m'occuper du centre de formation d'un grand club français, qui évolue en L1 et où j'ai déjà joué, mais dont je vous tairai le nom... Bref, c'est une bonne chose que Nantes m'ait fait confiance. »

Quand prendrez-vous vos fonctions au FCN ?

« On va en parler avec les dirigeants, mais assez rapidement. »

Presse-Océan

Nouveau rebondissement dans l'« affaire » N'Dy Assembe. Hier, le président de Boulogne - qui avait fait du portier une priorité - a fait savoir que la piste était « abandonnée ». Le club nordiste a fait deux offres au FCN pour le Camerounais (à qui il reste un an de contrat) : une première de 100 000 euros + 100 000 euros en cas de maintien en L1 puis une seconde de 200 000 euros + 100 000 euros en cas de maintien en L1...Le FCN n'aurait pas répondu. Il a simplement indiqué par voie de presse que les offres étaient « ridicules ». En réalité, le président Kita veut entre 600 000 et 800 000 euros. Hier, il a même confié à Ouest-France être disposé à prêter son jeune gardien, si ce dernier acceptait une prolongation de contrat de trois ans...

Problème, Boulogne ne veut pas de prêt ! La situation se complique donc pour N'Dy Assembe. « Si nos deux offres sont considérées comme insuffisantes, oui, c'est fortement compromis, reconnaissait l'entraîneur de Boulogne, Laurent Guyot. On ne bougera plus. C'est à Nantes de venir vers nous désormais. » Et Guyot, qui est aussi l'ex-directeur du centre de formation du... FCN, de tacler Kita : « En tout cas, je suis flatté qu'un joueur qui est issu du centre de formation prenne autant de valeurs en peu de temps et que le président le protège à ce point. » En attendant, le plus malheureux dans l'histoire, c'est le joueur. N'Dy Assembe a toujours revendiqué son envie de rejoindre Boulogne... « J'espère que les deux parties vont faire des efforts, confie l'avocat du joueur, Me Ferhat Adoui. Mais, l'attitude du FC Nantes dans ce dossier n'est pas rationnelle. A l'origine, Kita a très clairement indiqué à mon client qu'il serait numéro un, mais les propositions ne sont pas à la hauteur. La dernière en date est de 12 000 euros bruts avec 50 000 euros en cas de montée, le tout assorti d'une prolongation de trois ans. Si on croit en lui, on ne peut pas lui proposer ça. Kita lui a même dit : "Soit tu signes, soit tu ne joues pas ! Et tu auras alors des toiles d'araignée sur toi dans un an !" Nous, on demande 20 000 euros bruts. Ce n'est quand même pas extravagant comme j'ai pu le lire. S'il le faut, Guy-Rolland ira au bout de son année de contrat et puis c'est tout... » Le FC Nantes se retrouve désormais avec cinq gardiens de buts sur les bras, le Slovaque Lubos Kamenar ayant paraphé un contrat de cinq ans hier (voir ci-dessous).

Ouest-France