[Topic] Equipe de France

Bonjour les amis du Village,.....


Bon J-1…c’est donc demain que Raymond joue sa tête…euh pardon que l’équipe de France joue sa qualification contre l’Italie en même temps que la Roumanie va tenter de battre la Hollande qui n’a aucun intérêt à gagner...Quel programme ! Quel suspens…c’est insoutenable !...



Bon allez j’arrête de déconner et de balancer sur Mr Raymond. Je l’ai dit et redit. Je ne connais pas le bonhomme et déteste quand il s’agit de mon sport que l’on s’attaque personnellement aux joueurs ou aux entraîneurs. Cependant, de l’extérieur…à tous les niveaux puisque je ne suis pas de la même planète, la mienne est ovale et tourne plutôt rond alors que…ensuite parce que je suis toujours hors de l’Europe puisqu’à Dakar, enfin parce que j’y tourne actuellement un documentaire que les enfants vivant dans les rues de Dakar après un parcours de rupture. Tout cela pour dire que cela me donne un regard particulier, avec du recul.



Je dois dire que ce qui est difficile, ce n’est pas tant le manque de résultat de l’Equipe de France que le manque d’enthousiasme de la compétition en général…est-ce la légendaire folie Austro-Helvète qui pèse de toute son énergie? Est-ce le climat pourri sur l’ensemble de l’Europe qui enveloppe cette compétition de ce voile maussade ? En tous les cas je viens de me taper l’attendu Autriche-Allemagne. Et qu’a-t-on vu ? Un énième match roboratif…

Et l’Equipe de France, à mes yeux, pèche surtout par un manque cruel de…peps, de rigolade, de dérision, de déconnade…Qu’ils se lâchent du slip un peu !...Je sais c’est plus facile à dire qu’a faire. Mais là, on point où l’on en est !



Et, en ce qui concerne Mr Raymond, je crois qu’il a une part de responsabilité dans cette morosité…et ça c’est dommage.



Quelque soit les enjeux (et je crois en avoir traverser quelques uns de solide), il ne faut jamais perdre de vue que la qualité d’un jeu (de Rugby ou de Football ou de Handball ou de toute autre sport) réside sur un espèce d’enthousiasme infantile, de fraîcheur naïve qui nous convint que le plus important, pour juste quelques instants, est de pousser un ballon au fond d’un filet, ou de marquer un essai…



Cette fraîcheur, cette naïveté, cette puérilité est la clef de voûte de ce colossal édifice qu’est le sport professionnel. Là est un des paradoxes les plus puissants du système…Comment rester frais, jeune, naïf, enthousiaste, passionnément puéril…quand la pratique devient professionnelle et que l’on gagne des centaines de milliers d’euros par mois… ? Difficile équation…et ce dans n’importe quel sport. Alors une des responsabilités de l’encadrement dont fait partie l’entraîneur est d’entretenir cette flamme vacillante malgré les vents violents qui soufflent dans cet univers puissant…



Et je dois bien avouer que dans ce domaine Mr Raymond…cache bien son jeu…



Jean-Baptiste Lafond, ami proche lança un jour cette phrase à propos du rôle de l’entraîneur : « nous n’avons pas besoin d’entraîneur mais juste d’un entraînant ! »



Alors messieurs, je vous en prie pour demain soir et quelque soit l’issue des débats : LACHEZ VOUS !!!!


Allez, en tous les cas Lions-nous !



Serge

PANORAMICBLEUS / RAYMOND DOMENECH : Domenech face à son destin

Au-delà de l’avenir immédiat de l’équipe de France, il sera également question, mardi soir à Zürich, du futur proche de Raymond Domenech à la tête de la sélection.

« Ne mélangez pas, j’ai des cheveux blancs. » Raymond Domenech a d’abord plaisanté quand un journaliste lui a demandé s’il se faisait plus de cheveux gris depuis la semaine dernière. Il était nettement moins heureux, même s’il gardait un rictus de façade, quand on lui a parlé des propos de Patrick Vieira, au sujet du mauvais diagnostic, selon le joueur, du staff médical concernant sa cuisse. « Je suis d’accord avec Patrick. Il y a un temps pour tout, et pour le moment, il y a un temps pour France - Italie. » Avant d’enchaîner un peu plus tard, quand un reporter italien lui demande si sa blessure est plus du fait de l’Inter que des Bleus par un « ils sont gentils ces Italiens… »

Raymond Domenech n’est pas un clown. Il manie l’humour comme personne, surtout quand tout ne va pas bien. Comme un écran de fumée. Ces derniers jours, il a multiplié les bons mots, les blagues, les sourires, installé une certaine connivence avec certains journalistes. En d’autres temps, il est capable de durcir son message et son ton. Cette fois, il ne le fait pas, même quand on évoque son avenir ou la mauvaise ambiance dans le groupe, utilisant de nouvelles pirouettes lexicales et humoristiques qui font le bonheur des médias suisses qui se régalent à chaque point-presse et se demandent pourquoi notre « RD » est impopulaire. Florilège « domenechien » : « Le match qui commence peut être plus important que moi. » ; « avec le temps qu’il fait, tout le monde est rafraîchi. » ; « le sens de la question exacte ? Le piège, il est où ? Les Italiens me sont très sympathiques. J’adore leur football, leur cuisine, leur soleil, la mer, j’adore ce pays mais on veut toujours me faire dire le contraire. Je ne sais pas pourquoi.»

Soutenu par Escalettes

« Frustré de ne pas pouvoir jouer ce match exceptionnel », Raymond Domenech, même s’il dit ne pas lire la presse ni regarder la télé, sait forcément qu’une campagne de dénigrement de son travail a commencé de l’autre côté du Lac Léman. Sous contrat jusqu’en 2010, il aurait reçu le soutien du président Escalettes. Un appui qui serait d’autant plus effectif si la France réussissait une grande prestation mardi soir et se qualifiait, ou, au pire, sortait avec les honneurs.

Vice-champion du monde 2006, seul sélectionneur français à voir qualifié deux fois de suite son équipe pour deux grandes compétitions consécutives, « RD » sait que son bilan positif sera forcément oublié mercredi en cas de revers. C’est la loi du genre. Mais lundi, il n’a pas voulu s’attarder sur son cas personnel : « Je vous ai déjà répondu sur ce genre de trucs. Il y a France - Italie. Je ne vous demande pas si c’est votre dernière conférence de presse. En tout les cas, c’était votre dernière question. » Raymond Domenech s’est alors levé de son siège de sélectionneur, et est parti. Pas encore définitivement.


Olivier DE LOS BUEIS