[Après-Match] Saint-Etienne - FC Nantes

pour voir la fessé

Le gardien du FC Nantes ne veut pas tomber dans le doute après le nul contre Grenoble. Il se dit prêt à retourner au combat.

Jérôme, on vous a vu rester longtemps abattu dans votre surface à la fin du match. Après une nuit (l'entretien a eu lieu dimanche matin N.D.L.R.) quel est votre sentiment sur ce résultat ?

Je n'ai pas dormi de la nuit... C'est surtout le scénario qui est catastrophique car le résultat, en lui même, n'est pas volé pour Grenoble. On a donc le droit d'être très déçu après un match comme celui-là, comme on a le droit, parfois, d'être euphorique après une victoire. Maintenant, il faut se projeter sur les matches à venir et avancer.

En s'appuyant sur quelles certitudes ?

Il nous reste 12 matches à jouer et 12 points à prendre. Là, c'est de la mathématique. Et si on sort la calculatrice, on doit gagner 4 matches. Si on ne peut pas y arriver ou si on ne peut pas en rester à une moyenne d'un point par match, c'est que nous n'avons pas notre place en Ligue 1 et que l'on a rien à faire là. Or ce challenge n'est pas irréalisable. Moi, j'y crois très fort. J'ai hâte de retourner à l'entraînement mardi matin et aller dans le chaudron dimanche ! Alors oui, ce match à Saint-Etienne va être très difficile. Mais les matches sont aussi difficiles pour les autres... À chaque journée, il n'y a aucun match neutre.

Le doute peut-il s'installer ?

Il faut avoir une vision plus globale. Il y a des raisons d'espérer, notamment le fait que l'on peut compter sur des résultats probants à l'extérieur. J'ai connu ça avec Paris : nous n'avions pas gagné un match à domicile lors de la phase aller. Manifestement, la mayonnaise prend moins bien à la Beaujoire. Peut-être que nous n'en faisons pas assez pour que les choses tournent en notre faveur. Nos concurrents ont leur dose de réussite, ce n'est pas notre cas.

Et comment l'expliquez-vous ?

Je ne sais pas. On en a beaucoup parlé après ce match. Pour progresser, il faut se poser les bonnes questions. Cela va sans doute commencer à peser. Dans le sport de haut niveau, tu n'as pas le droit au doute très longtemps. Il ne faut pas se voiler la face : on fait une mauvaise deuxième mi-temps et au bout du compte, on prend une grosse claque. On a été bouffé et archi-dominé par Grenoble. On avait l'impression de jouer le Milan AC ! On a fait le dos rond le plus longtemps possible et on a craqué à la 95e... Les autres concurrents dans la lutte au maintien, ont gagné. Un jour, cela s'inversera. On revient de très loin ne l'oublions pas. On a 29 points ce matin, alors que nous n'en avions qu'1 après 5 journées. Alors on a manqué une balle de break samedi soir, mais il y en aura d'autres... On va repartir au combat tous ensemble, malgré les obstacles...

De quelle nature ?

Jusqu'à maintenant, on perdait un joueur par semaine sur blessure. Là, on en perd un au bout de 20 minutes ! Certains joueurs qui jouent peu deviennent titulaires, d'autres acceptent de ne pas jouer à leurs postes pour dépanner. Alors au bout du compte, on fournit beaucoup d'efforts, on s'éparpille et on le paye au bout d'une heure. Maintenant, on a une bonne nouvelle : c'est le retour de Mamadou (Bagayoko N.D.L.R.).

Ouest-France