Special Bretagne

Quelques dictons bretons :

1 - Quand un verre est plein on le vide Et quand il est vide on le plaint
2 - On boira du lait quand les vaches mangeront du raisin
3 - Conduire ou choisir il faut boire
4 - Si l'alcool vous gène dans le travail arrêtez le travail
5 - Boire au volant c'est pas bien Faut boire a la bouteille
6 - L'alcool tue lentement M'en fous je suis pas presse
7 - Qui boit sans soif vomira sans effort
8 - Vaut mieux être bourré que con, ça dure moins longtemps
9 - Si les femmes ne te tuent pas l'alcool aura ta peau
10 - L'eau est un liquide si corrosif qu'une seule goutte suffit pour troubler le pastis
11 - Le whisky ça fout de travers et c'est déjà pas mal
12 - La sobriété est une hallucination due au manque d'alcool
13 - En Bretagne il ne pleut qu'une fois du 16 Août au 14
14 - En Bretagne il ne pleut que sur les cons
15 - Boire ou conduire : il faut choisir... choisir de boire c'est bien se conduire
16 - En rentrant au port, le rouge est à babord, le vert est à tribord, le verre de rouge est à ras bord
17 - En Bretagne un raisin c'est pas un fruit...
18 - Il faut boire avec modération, mais putin c'est qui ce modération ?
19 - L'alcool est ton ennemi. Mais fuir l'ennemi c'est lache !
20 - 40% des accidents sont provoqués par l 'alcool, cela veut dire que les 60% restant sont provoqués par des buveurs d'eau!
21 - Dieu créa l'alcool pour que les bretons ne soient pas les maitres du monde
22 - Les bretons sont comme des sacs poubelles, ils ne tiennent debout que lorsqu'ils sont pleins
23 - En bretagne on ne boit jamais à outrance, on sait même pas ou c'est...
24 - Comment faire rentrer 15 bretons dans une 2 cv?
- leur dire que c'est impossible...
Comment faire rentrer 15 corses dans une 2 cv?
- leur dire que 15 bretons l'ont fait!
25 - La bretagne, premier pays civilisé qui borde la France

Hauts revenus. En ville et à la mer

Où résident les Bretons très aisés, ceux dont le revenu fiscal atteint ou dépasse les 100.000 EUR ? Sur le littoral bien sûr, mais aussi de plus en plus dans les communes des couronnes périurbaines. Autour de Brest, Quimper, Vannes, Rennes.

Question à cent sous : sur les 1.729.318 foyers fiscaux bretons, combien ont un revenu fiscal supérieur à 97.500 EUR ? Ils sont très exactement 17.653, soit un peu plus de 1 % de l'ensemble des contribuables. Où habitent ces ménages très aisés qui, à eux seuls, acquittent 37 % de l'impôt sur le revenu perçu dans la région ?

L'Ille-et-Vilaine, sans surprise

C'est sans surprise en Ille-et-Vilaine où ils sont les plus nombreux. Dans ce département, ils sont 6.125 à déclarer plus de 97.500 EUR, soit 1,2 % de l'ensemble des contribuables. Un pourcentage qui est assez proche de la moyenne française (1,38 %). Dans le Morbihan, les Côtes-d'Armor et le Finistère, ces contribuables très aisés représentent moins de 1 % de l'ensemble des foyers fiscaux. Le Finistère est le département où les contribuables dans cette tranche sont proportionnellement les moins nombreux (0,91 %).

6 % de gros contribuables à Saint-Grégoire

Sur la carte de la fiscalité bretonne, ces gros contribuables se concentrent essentiellement dans les communes littorales et dans les communes situées dans la couronne des grandes villes. C'est là que vivent les plus aisés des Bretons. Dans les premières, ce sont plutôt des retraités et dans les secondes, il s'agit plutôt de ménages actifs. La couronne rennaise en abrite un grand nombre. Saint-Grégoire, Cesson-Sévigné, Thorigné-Fouillard, Pacé... font partie des communes bretonnes les plus riches. À Saint-Grégoire, près de 6 % des contribuables - record breton - ont un revenu fiscal de référence dans la tranche la plus haute. Dans cette commune, l'impôt moyen acquitté par ces contribuables s'élève à 43.291 EUR. Ce qui veut dire, compte tenu du taux d'imposition (18 %), que leurs revenus sont très largement supérieurs au seuil de 97.500 EUR.

Littoral morbihannais...

Dans le Morbihan, les gros contribuables se trouvent essentiellement dans les petites communes littorales. Communes qui attirent des retraités aisés. Le record du revenu fiscal moyen est détenu par Locmariaquer, avec plus de 47.000 EUR. Arradon n'est pas très loin derrière : dans cette commune, 109 contribuables sur 2.717 ont un revenu fiscal supérieur à 97.500 EUR. À Baden également, ils sont plus de 4 % dans cette tranche.

... et couronne brestoise privilégiés

Le Finistère a moins de gros contribuables. C'est à Bénodet où le revenu fiscal moyen est le plus élevé (47.000 EUR). Dans cette station balnéaire du littoral sud, plus de 3 % des contribuables ont un revenu fiscal de plus de 97.500 EUR. De l'autre côté, sur le littoral nord, Carantec a également plus de 3 % de gros contribuables. Les autres communes riches du département sont essentiellement celles de la périphérie brestoise. On citera Bohars dont le revenu fiscal moyen atteint les 31.681 EUR. Gouesnou, Plougastel-Daoulas et Le Relecq-Kerhuon ne sont pas très loin derrière.

Même constat dans les Côtes-d'Armor

L'étalement urbain a été, de ce point de vue-là en tout cas, très bénéfique à ces communes. Pas de surprise dans les Côtes d'Armor où c'est aussi dans les communes du littoral que l'on recense le plus grand nombre de contribuables très aisés. À Léhon, près de Dinan, plus de 3 % des foyers fiscaux ont un revenu déclaré de plus de 97.500 EUR. À Étables-sur-Mer et à Pléneuf-Val-André, la proportion est de plus de 2 %, soit plus du double de la moyenne du département. Sans surprise encore, c'est à Perros-Guirec, Pordic et Trébeurden où les revenus fiscaux moyens sont les plus élevés, entre 25.000 EUR et 28.000 EUR.

Le Télégramme

Le muscadet, vin breton ou du Val de Loire ?

Le muscadet doit-il jouer la carte océanique et bretonne, ou celle de la vallée des rois de France ? L'Unesco vient d'apporter un élément de réponse.

La fronde des associations. Quatre associations culturelles et politiques bretonnes (1) se sont étranglées à la lecture des plaquettes éditées par l'interprofession des vins de Loire. Les vins nantais figurent en Val de Loire, « dans le vignoble du patrimoine mondial ». Double tromperie, dénoncent les associations. D'abord, il y a « usurpation » du label Val de Loire. Classé par l'Unesco au patrimoine mondial, celui-ci couvre une partie très précise de la vallée de la Loire, comprise entre Sully-sur-Loire (Loiret) et Chalonnes (Maine-et-Loire). Ensuite, le pays nantais appartient à la Bretagne historique. « Une fois de plus, accusent les associations, on substitue une identité ligérienne à l'identité bretonne du pays nantais et de la Loire-Atlantique. » Elles ont écrit à l'Unesco, comme elles l'avaient fait à propos du château de ducs de Bretagne de Nantes. Lui aussi figure dans les brochures touristiques vallée des rois de France. Alors qu'il fut construit par les ducs de Bretagne, en guerre avec les rois de France.

La fronde d'un viticulteur. Alan Coraud, maire de La Remaudière, conteste le positionnement des vins nantais en Val de Loire, avec les quincy, sancerre, vouvray, etc. « C'est une erreur majeure que d'enlever aux vins nantais leur identité bretonne, celle de vins marins liés à l'océan », critique l'élu, producteur et patron d'une agence de communication. « Les vins nantais se privent d'un marché potentiel de 140 millions de Celtes », dit-il en rappelant la réussite du label Produit en Bretagne. Alan Coraud, qui affirme être soutenu par d'autres viticulteurs, a décidé de ne plus payer ses cotisations à Interloire.

La réponse d'Interloire. Délégué régional d'Interloire, Emmanuel Torlasco, rappelle que « les vins bretons n'ont pas d'existence sur le plan réglementaire ». Côté marketing, « A l'étranger, les châteaux de la Loire sont plus connus que la Bretagne. En regroupant 46 appellations, de Nantes à Blois, nous sommes plus forts. » Et si toute référence bretonne est gommée sur le site internet des vins de Loire, « c'est qu'il faut nous laisser le temps d'intégrer les différentes identités, dont la composante bretonne ».

Ce qu'en dit l'Unesco. Dans sa réponse, Mechtil Rössler, responsable de la section Europe et Amérique du Nord pour la culture, écrit : «... le château des Ducs de Bretagne à Nantes et les vignobles nantais ne font pas partie du périmètre du bien inscrit (NDLR : Val de Loire) ». Il envoie copies des courriers aux autorités compétentes, notamment la délégation permanente de la France auprès de l'Unesco « pour la suite à donner ». La réponse satisfait Jean-Yves Bourriau, président de Bretagne réunie. « Elle va obliger à clarifier les choses. » Les associations rappellent qu'une précédente demande d'extension du Val de Loire jusqu'en Loire-Atlantique avait été refusée par l'Unesco.

Ouest-France