[Après-Match] AC Ajaccio - FC Nantes

Ligue 2. Ajaccio - Nantes 2-3. Les Canaris ont enfin signé une deuxième victoire d'affilée. La manière retient également l'attention.

AJACCIO (de notre envoyé spécial). Les coéquipiers de Yoann Poulard n'avaient encore jamais encaissé le moindre but sur leur pelouse de François Coty. Dans le même temps, le FC Nantes courait désespérément après une série de deux victoires consécutives. Autant dire que les statistiques ont été sérieusement ébranlées hier soir.

À l'arrivée, les Canaris ne l'ont pas volé. D'ailleurs, les Corses ont évoqué leur prestation avec beaucoup de superlatifs et d'admiration. « C'est tout bonnement l'équipe qui nous a posés le plus de problèmes depuis le début du championnat », reconnaissait Olivier Pantaloni.

L'entraîneur de l'ACA n'a pas reconnu la formation qu'il avait visionnée durant la semaine. « C'est certainement leur meilleure prestation. On savait qu'il disposait d'un très bon tireur de coup-franc (avec Stéphane Darbion, auteur de deux passes décisives). Après, ils nous ont perturbés par leur organisation, leur qualité technique, le peu de déchet dans leur jeu et le déplacement de leurs joueurs. »

L'ex-Canari Yoann Poulard ne revendiquait rien de plus à la sortie. « Nantes nous a été largement supérieur au niveau technique. Pour notre part, nous étions moins bien dans le jeu et nous n'avions pas cette gnac pour compenser. On a beaucoup souffert, beaucoup couru dans le vide. »

Paris ne s'est pas construit en un jour. Le FC Nantes peut avancer le même argument. N'empêche, ses joueurs ont affiché une plus grosse dépense d'énergie en même temps que davantage d'envie. Ils auraient pu mener après trois petites minutes de jeu si la tête de Darbion n'avait pas terminé sur la transversale.

Ils ont eu la bonne idée de recoller au score juste avant le repos par ce diable de Djordjevic dont le compteur affiche tout de même six buts en neuf journées. « J'ai touché moins de ballons mais je marque plus de buts... » Cette capacité à inverser le cours d'un match, preuve d'une solidité mentale, était déjà une première réponse.

Surtout qu'ils ont été menés au score sur un coup du sort puisque le dégagement de Cheyrou a rencontré malencontreusement un pied ajaccien avant que Socrier ne bombarde Ndy Assembe. « D'une manière générale, on prend trop de buts », regrettait William Vainqueur. Car si le FCN a mené 2-1, il s'est fait bêtement rejoindre (2-2). « Encore une réalisation sur coup de pied arrêté qui ressemble à celui encaissé face à Grenoble », pestait le milieu défensif.

Dans leur ensemble, les Nantais ont l'impression d'avoir accompli au retour des vestiaires leur meilleure demi-heure. « Tout le monde s'est mis au diapason. On a pris conscience de nos qualités. On doit passer par de tels matches pour monter en L1 », rajoutait Vainqueur. Cette envie, cette gnac, dont les Nantais ont parlé fort justement, s'est traduite au tableau d'affichage par une tête victorieuse de Jean-Jacques Pierre (3-2, 85') qui permet au FCN d'être pour la première fois depuis longtemps en conformité avec ses ambitions.

Ouest-France