Les débilités de Etienne K.

Silence, on stagne

Décrassage annulé, joueurs parfois inaccessibles, direction taciturne : le FCN (9e) devient muet.

C’était le 4 août 2010. Au cours d’un long entretien accordé à Presse Océan, Waldemar Kita promettait une petite abolition des privilèges, spécialement en terme de communication. « Il y a plein de choses qui vont changer, déclarait le président. Il vaut mieux avoir des amis à table, sinon ce n’est pas la peine d’y être… »

Sur le parvis de la Jonelière, les « amis » préalablement évoqués ont trouvé hier porte close. Motif : pas de décrassage, sans préavis. Donc point d’explication sur le laborieux point ramené de Dijon, le quatrième en quatre matches. Nul souci. Chacun est libre de bousculer l’agenda à sa guise. Surtout suite à une telle performance.

De même, d’aucuns disposent du droit de faire la fine bouche. C’est ainsi qu’aucun des joueurs sollicités mercredi, à l’occasion des traditionnels entretiens d’avant-match, n’a souhaité se présenter, pour des motifs divers à défaut d’être variés. Un choix. En outre, le fait que la direction ne s’exprime qu’au compte-gouttes est parfaitement intelligible. Préférant se situer en retrait, elle laisse le secteur sportif faire. Soit. Seulement où est le changement ? Y compris au classement. Neuvièmes, bien qu’à quatre points de la troisième place, les Canaris n’ont pas de quoi se sentir pousser des ailes. Et ce silence collectif commence à devenir assourdissant, notamment en terme offensif. Douzième attaque de la Ligue 2 (12 buts quand le leader sedanais en compte déjà 28), le FCN peine grandement à se procurer une once d’occasion. Là se situe la vraie discrétion. Dommage.

Car, quitte à seriner, ce groupe a de quoi se faire une place au soleil. Stéphane Darbion qui, comme bien d’autres - Pereira, Vivian, Cheyrou, les jeunes… -, assume ses responsabilités en est du reste conscient. « Nous devons tous faire plus », plaide-t-il.

Rien à ajouter.

Etienne Kiss, Presse-Océan