[Après-Match] SCO Angers - FC Nantes

Ligue 2. Angers - Nantes (ce soir, 20h30). Nanti de 45 points, le FCN a quasiment obtenu son maintien en Ligue 2. Pour valider définitivement son billet, un point suffit.

En inscrivant son deuxième but de la saison en quatre journées, Filip Djordjevic a renouvelé le bail du FC Nantes en Ligue 2. Il ne reste qu'à parapher le document. Il faudrait en effet un improbable concours de circonstances pour que l'affaire capote. Mais la prudence reste de mise chez Baptiste Gentili qui se fie à la logique arithmétique. « On ne peut pas aller contre les mathématiques : je pense que 45 points, avec un mauvais goal-average, ce n'est pas forcément suffisant pour se maintenir. Mais ce serait une première. Les victoires, mardi soir, des équipes qui sont derrière nous, montrent que l'on doit se battre jusqu'au bout. Il n'y a rien de mieux pour se motiver. C'est du concret. Si on marque zéro point, on sera en danger. Il vaut mieux se mettre à l'abri tout de suite. » Son équipe a déjà touché le fond ? Les propos du technicien laissent à penser que le Corse la croit susceptible de creuser encore alors que la décence impose simplement de conclure dans l'anonymat.

Les Canaris sont capables de tout, surtout de rien au regard de leurs dernières sorties. Mais le succès obtenu à l'arraché, au bout de l'ennui contre Ajaccio permet d'envisager la clôture de l'exercice sans frayeur excessive. Si un petit frisson parcourt l'échine nantaise, quelques gouttes de sueur froide perlent sur les quatre sursitaires qui le talonnent - Vannes 43 points, Ajaccio 42, Châteauroux et Strasbourg 41- alors que l'angoisse se lit sur les visages des trois cancres, Istres (41), Guingamp (40) et Bastia (35), quasiment condamné.

Maître de son destin

Le matelas nantais est relativement confortable mais Gentili lutte contre le sommeil. « Est-ce que je suis inquiet ? Quand même un petit peu. Quand je vois la première mi-temps face à Ajaccio, il y a de quoi l'être. » Doux euphémisme. Privé de Djamel Abdoun et Florian Jarjat, blessés et d'Ibrahima Camara, suspendu et dont l'absence constituerait plutôt un atout, le FC Nantes s'apprête à croiser le fer avec un voisin qui a mis en veilleuse ses ambitions printanières. Le SCO accuse cinq longueurs de retard sur le dernier accessit à la Ligue 1. À deux journées du terme, l'écart est quasi rédhibitoire. Un constat à double tranchant pour le technicien nantais. « Inconsciemment, une équipe qui n'a plus rien à jouer ne se comporte pas de la même façon. Tu peux mettre l'entraîneur ou le psychologue que tu veux, c'est comme ça ! Quand tu joues pour ta survie ou la montée, ce n'est pas pareil. Ils ne vont rien lâcher. » Pour éviter de diriger l'ultime rendez-vous caennais avec une oreille en connexion avec le Multiplex, le troisième entraîneur de la saison reprend le théorème du maintien. « Nous avons les cartes en main. Si on fait ce qu'il faut, il ne nous arrivera rien. J'aimerais que l'équipe parvienne à se libérer sur les deux derniers matches. Cela n'a pas été le cas face à Ajaccio. On n'a pas réussi à construire. On était tétanisé. ». Le public aussi, d'ennui. Pas sûr que le probable maintien suffise à l'extraire de sa profonde léthargie.

Source : Barbafoot