[Après-Match] FC Nantes - AC Ajaccio

Bekamenga pourrait tenir sa place

Ligue 2. Baptiste Gentili a donné des nouvelles plus rassurantes de Christian Békamenga, qui pourrait tenir sa place mardi contre Ajaccio.

La veille, il était considéré comme perdu pour la patrie. Dimanche matin, Christian Békamenga a participé à l'entraînement allégé au milieu de ses coéquipiers. « Il a pu trottiner et faire quelques exercices à vide. On fera un test plus poussé ce lundi mais il y a une petite chance qu'il soit parmi nous. » L'attaquant camerounais ne sera pas le seul retour, comme prévu Stéphane Darbion est apte pour réincorporer un milieu de terrain qui a manqué de vie à Avignon. Son fidèle ami, Florian Jarjat, passera justement ce matin une échographie de contrôle afin de savoir si le coup reçu contre Arles ne cache pas une blessure plus sérieuse. Lui aussi devrait pouvoir figurer dans le groupe de seize à l'inverse d'un Djamel Abdoun espéré à Angers, vendredi.

Pour le reste, le coach nantais entend rester fidèle à sa ligne de conduite. « Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un deuxième match en trois jours, je vais donc certainement utiliser le banc afin d'apporter de la fraîcheur. » Pas question pour autant, à l'en croire, que les Sambou ou Lejeune effectuent leur retour. « Je reste fidèle à ce que j'ai dit avant, à savoir un groupe resserré. »

Gentili tacle la Ligue. Baptiste Gentili n'apprécie pas la passivité de la Ligue de football professionnel dans l'affaire du Havre. Rappelons qu'au coeur des perturbations liées à l'éruption du volcan islandais, le HAC ne s'était pas rendu à Ajaccio (33e journée).

La commission des compétitions avait donné dans un premier temps match perdu par forfait aux Normands 3-0, avant que la commission d'appel ne mette le dossier en délibéré au 5 mai prochain. « Il faut être sérieux, ce genre de décision n'est pas équitable. Ce match serait peut-être plus facile si Ajaccio était déjà nanti de 45 points, peste le coach nantais. On ne va pas jouer là-dessus car nous avons les moyens de gagner même si nous ne sous-estimons personne. »

Ouest-France

Ligue 2. FC Nantes - Ajaccio. L'équipe de Baptiste Gentili a l'occasion d'assurer définitivement son maintien. Difficile d'en demander davantage.

Même si le Monte Cinto culmine à 2 710 mètres, la Corse atteint rarement les sommets. Cette saison, l'AC Ajaccio s'est hissée péniblement jusqu'à une septième place. Époque depuis révolue et battue en brèche par cinq défaites d'affilée. « Une spirale traumatisante » à écouter son entraîneur Olivier Pantaloni. Aujourd'hui, le Corse n'est plus en quête de beauté mais de tranquillité, histoire « de terminer sereinement le championnat » et de s'éviter un nouveau sauvetage sur le fil. Pour ne rien arranger, la très courageuse Ligue s'acharne à jouer avec les nerfs du football insulaire en réservant sa réponse jusqu'au 5 mai dans l'affaire du match reporté face au Havre.

Un changement de cap était pourtant attendu en début de saison, Derrière, les recrues devaient stabiliser l'édifice. Devant, les arrivées devaient apporter vitesse, percussion et profondeur. Ça ne vous rappelle rien ? Ajaccio et Nantes, deux frères siamois. Quelques hauts, beaucoup de bas, 42 points au compteur, un maintien pas tout à fait assuré mais pas réellement menacé avec des joueurs subitement écartés, un président impliqué, éloigné et réintégré. Libre depuis le 12 avril, après avoir été incarcéré pendant dix mois au centre de détention du Pontet (Vaucluse) pour une affaire où il n'a jamais cessé de clamer son innocence, Alain Orsoni a en effet repris sans tarder les rênes de l'AC Ajaccio. Waldemar Kita accompagne aussi de nouveau son équipe.

Baptiste Gentili, qui a passé neuf ans dans le club ajaccien, adopte un discours similaire. Jovial en apparence, dépité en petit comité. « On n'arrive pas à se lâcher, mais c'est peut-être aussi à nous de se mettre dans les conditions pour le faire. Parfois, le terrain est le reflet de ce qui se passe dans la semaine. Je préférerais qu'il ait davantage de déchets mais plus d'initiative. » On peine à imaginer le canevas de ces bonnes intentions, surtout en l'absence d'Abdoun et N'Diaye.

Et pourtant, « il faut gagner ! Pourquoi attendre le lendemain quand on peut faire les choses. » Sans s'affoler certes, car derrière, on dénombre six plus mal lotis, et certains suffisamment loin. « Sauf qu'ils vont être amenés à rencontrer des adversaires peut-être démobilisés là où on se déplace à Angers et reçoit Caen », rappelle Gentili. Un dernier effort pour les joueurs mais aussi leurs ultimes supporters. En face, le Corse joue aussi de la calculette, surtout qu'il est appelé à recevoir Châteauroux et clôturer le bal à Guingamp. « On vient à Nantes pour prendre un point et poursuivre cette petite série d'invincibilité » prévient l'ancien défenseur du FCN, Yoann Poulard, sorti de la naphtaline par son coach depuis deux matches.

Ouest-France

Ce soir, ce sera du sportif. Demain après-midi de l’extra-sportif. Pour Ajaccio, six points sont en jeu : trois à la Beaujoire contre Nantes puis trois autres face au Havre.

En attendant le rendez-vous en Bretagne, tout le monde est impatient la réponse du délibéré de la Commission d’Appel de la LFP qui « tombera » ce mercredi. A l’unanimité, dirigeants, entraîneurs et joueurs de différents clubs professionnels ont crié au scandale par rapport au match donné gagnant à l’ACA avant d’être mis en suspend pour d’obscures - ou de trop claires - raisons. On verra…

Dici là, les Acéistes effectuent aujourd’hui leur avant-dernier déplacement de la saison. Destination, Nantes. De quoi se rappeler les bons souvenirs du cycle des matches « aller ». L’ACA restait en effet sur une série de cinq matches sans victoire, en ne prenant que deux points. Dans le même temps, les « Canaris » s’étaient un peu relancés début décembre en battant Arles-Avignon (1-0). Mais les Ajacciens - alors à un point du premier relégable - leur avaient mis un coup derrière la tête en s’imposant en toute fin de match (2-1) avant d’aligner dans la foulée trois autres succès salvateurs.

« Prendre le maximum de points »

À ce jour, ni Nantes, ni l’ACA ne sont assurés du maintien. Et il va sans dire que les deux clubs ne veulent perdre la moindre « plume », au-delà du « fameux » Ajaccio-Le Havre. Les Bretons ne souhaitent évidemment pas attendre le prochain voyage à Angers ou la venue de Caen pour s’assurer un nouveau bail en L2. Les Corses espèrent, de leur côté, enchaîner après deux nuls consécutifs à Laval (0-0) et face à Metz (1-1).

Yoann Poulard, ex-Nantais est titulaire depuis deux rencontres. Le défenseur central acéiste a réalisé de belles prestations, surtout contre les Lorrains, vendredi dernier. Joueur de métier, il s’est remis dans le bain sans le moindre souci.

Il estime que « cette saison ne s’est pas vraiment déroulée comme je l’aurais imaginé. Maintenant de rejouer, c’est un vrai plaisir et j’ai une grosse envie de compétition. J’ai tout fait pour rester le plus concerné possible aux entraînements afin de garder le rythme et de peaufiner les automatismes avec mes partenaires. À Nantes, le contexte sera bien entendu particulier. En connaissance de cause, l’ambiance y est particulière et les supporters sont difficiles à vivre en fonction des résultats. Mais bon, je n’en retiens toutefois que du bien et je souhaite qu’ils assurent leur maintien. Mais pas contre nous ! L’objectif est de ramener au moins un point, voire plus, comme ça on sera définitivement tranquilles sans attendre le reste ».

Olivier Pantaloni, quant à lui, a récupéré trois joueurs - Rivière, Moimbé et Debes - en perdant Sabo (suspendu). De quoi, quand même, revenir à un groupe plus étoffé.

« Nous sommes suspendus à la décision de la Ligue et, pour l’instant, le maintien n’est pas garanti. Aussi, nous devons prendre des points. Et avec l’état d’esprit affiché depuis deux matches, on peut être confiant. On sait que ce ne sera pas facile pour une deuxième opposition en quatre jours en fonction des problèmes d’effectif. Il faudra tenir le coup physiquement mais avec du sang neuf il y aura sûrement davantage de consistance. À Nantes, nous devrons exploiter ce qui faisait notre force à l’extérieur, entre solidarité et envie. C’est un challenge motivant à tous les niveaux car tout le monde a envie de bien faire et, je le répète, nous devons finir dans la première partie du tableau ».

En cas de prises de points entre ce soir et demain, l’ACA se posera aussi en arbitre avec la réception de Châteauroux et le déplacement à Guingamp. « Le but étant de finir le plus haut possible pour préparer encore mieux la prochaine saison, on ne doit rien lâcher. Nous ne ferons aucun cadeau à qui que ce soit. Donc, pas de rôle d’arbitre mais neuf points à prendre dans le jeu », conclut le coach ajaccien.

Et si ça commençait à la Beaujoire ?

Corse Matin