[Après-Match] EA Guingamp - FC Nantes

Guingamp - Nantes (lundi, 20h45). Il a porté les couleurs d'En Avant et du FCN. Pour lui, ce sera l'équipe qui en voudra le plus qui l'emportera...

S'il est un joueur qui incarne Guingamp et Nantes, c'est bien Christophe Le Roux. D'abord parce qu'il a porté le maillot des deux clubs, mais aussi parce que faisant partie de la cellule de recrutement du FC Lorient, il a suivi avec beaucoup d'attention le championnat de Ligue 2, cette saison. « Je suis venu plusieurs fois à Guingamp. L'équipe est en difficulté et a du mal à se lâcher en raison de sa situation précaire. Ça me fait mal de les voir en grosse difficulté, car j'ai une grande partie de mon coeur là-bas. J'ai passé des années fantastiques au Roudourou. »

De 1989 à 1994 avant de retourner à Lorient, puis Nantes et Rennes avant son retour triomphal en 2002. « C'est la meilleure saison de ma carrière. On s'est vraiment éclaté avec toute la bande de copains et naturellement Didier (Drogba), Flo (Malouda) et Nestor (Fabbri) comme chefs de file. »

De la même manière, Christophe se montre éternellement reconnaissant envers un FC Nantes qui lui a enfin donné sa chance en Ligue 1, à 28 ans. « J'ai eu la chance d'évoluer dans ce club à un moment où le jeu à la « Nantaise » voulait encore dire quelque chose. Coco Suaudeau m'a fait venir en janvier 1996. J'ai connu ensuite Reynald Denoueix qui lui aussi perpétuait cette philosophie de jeu portée vers l'avant, basée sur la technique et le mouvement. Nantes, c'était alors une référence dans le jeu en France, mais aussi en Europe. Malheureusement, ce n'est plus le cas. Je comprends que le public qui a été gâté pendant des décennies ne s'y retrouve plus aujourd'hui. Ça fait mal au coeur de voir ce club englué dans les bas-fonds de Ligue 2. »

Pour le match de lundi, Christophe Le Roux ne se livre à aucun pronostic. « D'abord parce que je connais suffisamment le foot pour savoir que tout se joue sur des petits détails ou des faits de jeu. Guingamp a absolument besoin de gagner, après le match nul concédé vendredi contre Laval. Nantes va mieux après avoir connu une période très difficile. À mon avis, c'est l'équipe qui en voudra le plus qui gagnera. Dans le contexte actuel, ce serait normal que ce soit En Avant pour qui ce match est vital. »

Ouest-France

Ligue 2. Incapable d'inquiéter Laval, sauf dans le dernier quart d'heure, En Avant lance sa course au maintien à deux à l'heure. Ce rythme de tortue ne lui suffira pas.

Frustration et... soulagement

Deux sentiments se partageaient l'ambiance morose, vendredi au Roudourou. « Même si nous ne sommes plus relégables et que nous gagnons une place au classement, il y avait beaucoup de frustration dans le vestiaire, » résumait le défenseur Yves Deroff. Trop crispé, trop lent, trop prévisible, bref inoffensif, En Avant a raté son objectif, à savoir la victoire et ses trois points. Il ne s'en sort que par défaut (défaites de Vannes et Châteauroux), après avoir mis 80 minutes à venir menacer le but lavallois. Par deux fois, mais seulement dans le temps additionnel, la réussite a, une nouvelle fois, boudé les attaquants bretons. C'est trop peu en proportion des énormes enjeux sportifs et économiques. Preuve que les bouffées d'oxygène ne s'attrapent pas facilement. Seules les victoires feront la différence, au-delà des aléas d'une soirée où la place de troisième relégable ne tient qu'au goal-average.

Gestion plus mentale que physique

Après avoir laissé filer cette belle occasion de dépasser Vannes et de se détacher de Châteauroux, les Guingampais sont conscients qu'il leur faudra avoir des nerfs d'acier en cette fin de saison. La gestion sera probablement plus mentale que physique.

Qui de Bastia, Istres, Châteauroux, Guingamp ou Vannes est le mieux préparé à l'impitoyable combat au fond du panier de crabes ? « La chance n'a pas tourné de notre côté ce soir. On va s'accrocher... », promet Victor Zvunka. Il faudra effectivement aller plus loin que les intentions et que les mots. Si son équipe évolue encore au niveau insipide de sa première mi-temps, autant préparer déjà les prochains déplacements en National. Si, en revanche, En Avant parvient à enflammer un match, comme il a su le faire dans le dernier quart d'heure et contre Metz, alors, oui, il s'en sortira.

Nantes... et Châteauroux

« Dans notre situation, on ne peut pas se réfugier derrière le manque de fraîcheur, même si notre match de lundi, au Havre, a pesé », concède Yves Deroff. A l'avenir, il faudra aussi mieux attaquer la rencontre que face à Laval... »

Le lundi 12 avril, En Avant abattra une nouvelle carte décisive à domicile. Face à un FC Nantes régénéré, il n'aura d'autre choix que de livrer un match total, plein et... victorieux. Dans le contexte inattendu de cette fin de saison, En Avant n'a d'autres possibilités que d'accélérer le rythme. Pas d'autre choix que de ne compter que sur lui et non sur la faiblesse supposée de ses rivaux du bas de tableau. « On doit récupérer trois points le plus vite possible de manière à pouvoir accueillir Châteauroux dans la meilleure situation possible, poursuit Yves Deroff. Face à Nantes, on aura connaissance des résultats des autres. » La marche nantaise sera très difficile d'accès, mais le temps n'est pas aux lamentations. Disons aussi qu'il ne faut jamais qu'il le devienne.

Ouest-France

Ligue 2. Guingamp - Nantes : Giresse veut s'arracher

La fin justifie les moyens. Thibault Giresse, le milieu guingampais, veut battre les Nantais, demain, et augmenter les chances des «Rouge et Noir» de se maintenir en Ligue 2.

Lundi 9novembre 2009, Guingamp s'imposait 2-0 à la Beaujoire face à une formation de Nantes pourtant en haut du classement (4e) mais que l'on sentait... agacée. C'est si loin... mais cela a constitué pour les protégés de Victor Zvunka le point de départ de trois victoires consécutives. Si Thibault Giresse, 28 ans, est l'un des joueurs les plus utilisés à l'En Avant (25 matchs dont 17 comme titulaire), il n'a pas goûté à ce qui est en fait la seule bonne série des siens depuis le début de l'exercice, blessé à l'époque. Le milieu espère que les «Rouge et Noir» trouveront la lumière, comme à l'automne dernier, cette fois dans la course pour rester en L2.

Bon coéquipier

Lundi dernier, contre Laval (0-0), l'EAG n'a pas pu forcer le verrou adverse, pour la... 16e fois cette saison. Cela fait froid dans le dos. Réservé dans la vie, Thibault Giresse n'est peut-être pas l'aboyeur dont les Guingampais auraient besoin. Mais, il est presque le «gendre idéal», qui peut booster la «famille» rouge et noir en danger de rupture. Il peut ainsi détenir une partie des clés offensives de sa formation, à l'image de ses centres qui mettent souvent le feu aux défenses ou de sa reprise sauvée sur la ligne à la dernière minute de la partie contre les Lavallois. «On a eu du mal à faire le jeu face à une équipe bien en place, confie le «Pitchoune», qui a vécu l'épopée de Toulouse, monté de National en L1 en deux ans (2001-2003). Dans les vestiaires, on a forcément été déçus du résultat au vu de notre dernier quart d'heure. Mais, on s'est vite dit qu'on a eu la chance de gagner une place au classement compte tenu des résultats des autres».

Surtout pas de calcul

Pour Thibault Giresse, la position de Guingamp en fond de cale de la L2 n'a pas miné le moral des troupes, conscientes de la situation. Tous savent que l'issue est indécise. C'est pour cela que le fils d'Alain, Amiénois de 2006 à 2009, ne veut pas calculer: «La saison dernière, avec Amiens, on est descendu avec 43 points (le premier sauvé, Nîmes, avait 44 au compteur) et ça n'était jamais arrivé avec un tel total. Alors, on joue tous les matchs pour les gagner. Chaque nul ou chaque défaite sera terrible». Thibault fait-il part à ses coéquipiers de son expérience malheureuse avec les Picards version 2008-2009? «J'évite d'y penser», souffle le gaucher, qui a par ailleurs raté la montée en L1, toujours avec Amiens, qui a compté 69 points au terme de l'exercice 2006-2007. Là aussi, du jamais vu. Giresse insiste: «Je me concentre sur nos matchs et il s'agit d'éviter de se mettre la tête dans le seau. On a tous l'esprit positif. On a notre destin entre nos pieds. Après tout, si on gagne contre les Nantais, on est sûrs de ne pas être relégables! Il faut relever la tête». Tandis que les protégés de Baptiste Gentili peuvent quasiment se permettre de regarder l'avenir sans ciller, Thibault Giresse et ses coéquipiers doivent se faire violence. Ils comptent montrer leur détermination, se bagarrer jusqu'au bout.

Le Télégramme