[Topic] Equipe de France

Si la Fédération Française souhaite faire de Laurent Blanc le successeur de Raymond Domenech, elle devra faire vite. C'est le message que l'entraîneur des Girondins a tenté de faire passer lundi.

De la langue de bois. L'art de dire oui et non à la fois, de ne pas savoir si… A l'écoute des propos de Laurent Blanc lundi soir sur Europe 1, on aurait pu croire qu'il cherchait plutôt à ménager tous ceux qui se posent des questions sur son avenir, d'un côté la FFF et de l'autre les Girondins de Bordeaux. C'est cet aspect qui est principalement ressorti de l'entretien. Mais l'entraîneur des champions de France a pourtant glissé un message à Jean-Pierre Escalettes et au Conseil Fédéral. Au cas où ils auraient besoin de trouver un remplaçant à Raymond Domenech l'été prochain, ce qui ne fait plus guère de doute, ils devront s'y prendre à l'avance pour avoir une chance de s'attacher les services de leur candidat numéro 1 au poste. Car Laurent Blanc pourra très bien les éconduire si son téléphone sonne trop tard, après la fin de parcours des Bleus par exemple.

« Il y a un problème de dates, a reconnu Laurent Blanc. La finale de la Coupe du Monde, c'est le 11 juillet. À moins de prendre un entraîneur libre, les autres seront en pleine préparation et je ne vois pas un entraîneur tout laisser tomber. Pour moi en tout cas, ça serait difficile. » Au mois de juillet 2010, il lui restera encore un an de contrat avec les Girondins. S'il n'est pas appelé dans un grand club européen (Manchester United ?) et poursuit l'aventure à Bordeaux, le champion du monde et d'Europe avec les Bleus ne se voit donc pas expliquer au président Jean-Louis Triaud que finalement, au cœur de l'été, il laisse tomber le club. Même si c'est l'équipe de France qui le courtise. « Ça me plairait, c'est sûr, a estimé Laurent Blanc à propos de l'éventualité d'entraîner les Bleus. Mais je peux aussi refuser. Contractuellement, je ne suis pas libre. N'oublions que j'ai un employeur. Mais si on me le propose, j'y réfléchirai c'est sûr. »

A l'automne, le bruit d'un pré-accord avec le Cévénol avait parcouru les couloirs du 87 boulevard de Grenelle, le siège de la Fédération Française de Football. De son côté, Laurent Blanc a assuré qu'il n'avait pas reçu d'offre, rejoint en ce sens par Jean-Louis Triaud. « A ce que je sache, il n'a pas reçu de proposition, a confié le président des Girondins sur RMC ce mardi. En plus, je ne sais pas ce qu'il veut faire. S'il veut faire quelque chose un jour, il viendra me voir. (…) On n'a pas d'accord moral avec lui. On veut le garder, c'est tout. Mais on ne garde pas non plus quelqu'un contre sa volonté. » Pour Blanc, la compétitivité des Bordelais la saison prochaine sera l'élément fondateur. S'il a les moyens de faire progresser encore le club, à l'échelon européen notamment, il restera au Haillan. La perspective d'un nouveau stade pour remplacer le vieillissant Chaban-Delmas entrera également en compte. Mais si la FFF le contacte avant la fin de la saison en cours ou le début de la suivante, il écoutera. Avec un plus grand intérêt qu'en plein été.

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