Matchs amicaux du FCN

Une large revue d'effectif où pas moins de 43 joueurs ont foulé la pelouse : voilà ce qu'on retiendra de ce gentillet Rennes-Nantes, conclu sans but mais pas sans sifflets.

Et dire qu'il s'agissait du match de gala, traditionnellement mis sur pied par le Stade Rennais à une semaine de la reprise du championnat! Pour le public, cela a plutôt ressemblé à une rencontre galère. En effet, le chantier semble vaste pour les deux clubs, surtout pour un FC Nantes sans imagination et, surtout, sans talent, ce qui est le plus inquiétant à trois jours de son match de Coupe de la Ligue à Troyes. On s'arrêtera donc à la première période, censée permettre aux entraîneurs de jauger leur équipe type. Sans Hansson ni Lemoine, Frédéric Antonetti devra patienter pour y parvenir. «Je suis déçu que nous n'ayons pas concrétisé notre domination par un but», concède l'entraîneur rennais qui devra peut-être aussi faire sans Rod Fanni, officiellement malade mais curieusement absent le lendemain où le club a laissé une porte entrouverte pour un éventuel transfert...

Gyan manque de réussite

La vraie satisfaction, côté rennais, restera ce jeu fluide, en première intention, sous la baguette d'un Leroy déjà affûté et d'un Gyan à qui il ne manque plus qu'un soupçon de réussite pour confirmer ses talents de buteur. Sans une claquette d'Alonzo, le Ghanéen aurait ouvert le score (30'). La seule grosse occasion des 45 premières minutes. La deuxième surviendra à l'heure de jeu quand Sow dribblait Kamenar mais voyait Sasso sauver sur sa ligne. En face, ça volait très bas pour des Canaris incapables de porter le danger sur le but rennais. Une rencontre très amicale, sauf dans les tribunes où les supporters des deux camps ont confirmé qu'ils se détestaient cordialement. Question quolibets, les Nantais ont pourtant été les plus forts, notamment envers leur président, ce qui n'est plus une surprise. Après un dernier «Kita, casse-toi», ils ont vite remballé leur banderole «Rendez-nous le FCN». Sur ce qu'on a vu hier soir, ils risquent d'attendre encore un peu...

La fiche technique

Arbitre : M.Butault. Spectateurs : 15.000 environ. RENNES. Douchez (Ndiaye, 60') - Danzé (Théophile-Catherine, 46'), Mangane (Souprayen, 46') Aubey (Danzé, 69'), Bocanegra (Echiejilé, 46') - Br. Cheyrou (Bru, 46'), Inamoto (Doumbia, 46'), Leroy (Pagis, 46') - Bangoura (Kembo, 46'), Gyan (Sow, 46'), Marveaux (Camara, 46'). NANTES. Alonzo (Kamenar, 46') - Moullec (Nego, 46'), Tall (Pamarot, 46'), Akouassaga (Sasso, 46'), Maréval (Lusinga, 46') - Shereni (Bonnes, 46'), De Freitas (Vainqueur, 46'), Darbion (Coureur, 46'), Capoue (Babovic, 46') - Abdoun (Aubameyang, 46'), Dossevi (Klasnic, 46').

Source : Barbafoot

Rennes (L1) - FC Nantes (L2) : 0-0. Avant leur premier test officiel à Troyes samedi, les Canaris n'ont pas remporté un seul match amical. Mais pour la première fois, ils n'ont pas concédé de but.

L'équipe appelée à débuter samedi au stade de l'Aube à l'occasion du premier tour de la coupe de la Ligue a bouclé ses six matches de préparation sans goûter aux joies du succès. Une donnée à relativiser, même si, comme le concédait Stéphane Darbion avant le court déplacement Route de Lorient, cette série infructueuse « commençait à trotter dans les têtes. » Gernot Rohr avait annoncé la couleur : l'équipe qui débutait hier au Parc des Sports serait à quelques nuances près celle qui débuterait la compétition face à l'Estac.

Pendant une grosse demie heure, l'opposition aura apporté du crédit à ceux qui avaient délibérément zappé l'ultime match de préparation des Canaris. Le temps finalement pour les supporters de lancer la rencontre à leur façon : les Nantais en balançant les traditionnels slogans hostiles à la direction, les locaux en entonnant leur répertoire favori un soir de derby. Les premières notes descendues des tribunes, les vingt-deux acteurs se décidaient à monter les décibels.

Rien de bien assourdissant, juste de quoi s'extirper de la léthargie ambiante avant de replonger dans un profond sommeil lors du deuxième acte. Le temps pour Jérôme Alonzo de se chauffer les gants sur un coup franc de Bruno Cheyrou (29e), boxé en corner puis sur un essai aérien de Gyan à bout portant (31e). Dans la foulée, le FC Nantes s'autorisait quelques incursions dans le camp stadiste. Djamel Abdoun voyait le cadre se dérober sur un service de Stéphane Darbion (31e). Aurélien Capoue alerté par Djamel Abdoun sur corner allumait un pétard mouillé (40e), alors que Stéphane Darbion manquait de gaz dans les 5,50 m après une glissade d'Inamoto.

Au débours des Nantais, toujours cette propension à considérer l'axe défensif comme un no man's land, une fâcheuse tendance qu'il convient d'infléchir urgemment.

Le deuxième acte, avec une équipe entièrement remaniée, n'aura pas permis d'éclairer la lanterne de Gernot Rohr, qui a néanmoins constaté « la bonne tenue des trois jeunes derrière » associés à Noé Pamarot. « Il sera très bien dans deux ou trois semaines » assure le coach nantais. On n'en dira pas autant de Willy Aubame, qui n'a guère eu l'occasion de s'illustrer, faute de ballons principalement. « Au niveau des entraînements, il a du retard. Si on prend des joueurs, il faut que ce soit au-dessus de ce qu'on a déjà, en attendant les retours de Ronny Rodelin et Filip Djordjevic ». Un constat qui ne laisse que peu d'espoir au joueur de l'AC Milan.

Difficile, pour le coup de tirer des enseignements de cette confrontation entre les deux meilleurs ennemis de la région. Le retour d'Aurélien Capoue a permis au flanc gauche de renouer avec quelques automatismes qui ne feront pas tâche dans trois jours. « On aurait pu mieux faire dans l'utilisation du ballon, mais aussi dans la communication, mais globalement, on a disputé une bonne première mi-temps. Malgré la proximité du match de Troyes, les garçons ont été généreux, ils se sont livrés. On a progressé au niveau de la rigueur tout en concédant quelques occasions. On a manqué d'efficacité devant le but, mais face à une bonne équipe de Ligue 1, c'est encourageant. » À Troyes samedi, dans un match couperet, il conviendra d'ajouter à la recette une bonne dose de réalisme.

Ouest-France