Matchs amicaux du FCN

Les Nantais n'ont pas rassuré à Saint-Dolay. En cause, une mauvaise gestion défensive face à un PSG mieux réglé.

1. La physionomie

L'entame pleine d'enthousiasme des Canaris prenant à leur compte le jeu à l'image d'un Abdoun orientant les ballons ne tiendra la route qu'une vingtaine de minutes. En déséquilibre défensif, les Jaunes prendront l'eau sur ce plan face à des Parisiens pourtant empruntés. La seconde version défensive proposée par Gernot Rohr en deuxième période avec Shereni et Pierre dans l'axe associés à Moullec à droite et Mareval à gauche a semblé plus concluante, du moins n'a-t-elle pas pris de buts malgré une fâcheuse propension à se faire lober par des ballons dans le dos. Et encore la facture aurait pu se révéler plus salée sans un arrêt du pied signée Kamenar (88e) sur une frappe à bout portant de J.-E. Maurice.

2. Les buts

Les Nantais entreprenants sont peu sollicités défensivement en début de match mais les Parisiens éprouvent la faible rigueur défensive des Canaris d'un coup franc frappé côté gauche par Chantôme que S. Traoré effleure de la tête hors de portée des gants d'Alonzo. Une tranche de réalisme. Comme la seconde réalisation d'ailleurs... Ballon dans l'axe de Makelele pour Luyindula qui pivote pour servir Kezman, lequel double la mise dans une arrière-garde nantaise mystifiée.

3. Les recrues

En l'absence d'Akouassaga, ménagé pour cause de fatigue, Gernot Rhor a titularisé une défense axiale composée de Tall et Pierre guère concluante comme en témoigneront les deux premiers buts parisiens. Jarjat s'est pour sa part retrouvé confiné latéral droit avec Moullec devant lui. Un défi pour l'ex Niçois, pur gaucher, que son coach chez les Aiglons tente de réutiliser comme sur la Côte d'Azur, mais il n'aura pas fait preuve hier d'un grande apport offensif. Au milieu Darbion et devant N'Diaye multiplieront les appels mais se retrouveront peu à peu enferrés dans un verrou parisien athlétique qui prendra l'ascendant.

Presse-Océan

Dossevi : « je fais le boulot. » Très bon face à Bastia, encore intéressant hier, Thomas Dossevi, l'un des joueurs qui a vu son salaire baisser de 40 %, a la confiance du coach, mais cela ne tempère pas ses envies de départ. « Je ne suis pas sûr que les dirigeants comptent sur moi. Je ne m'attendais pas à être désigné comme l'un des boucs émissaires après la descente. Ça me chagrine un peu. Je fais le boulot, je vais au charbon. Alors je travaille pour être en forme et pour partir. J'ai des touches en Angleterre. On verra... »

Presse-Océan

Football : Une fragilité défensive à corriger

Amical. FC Nantes - Paris SG : 0-2. Défensivement en difficulté, Nantes s'est incliné. Mais sans démériter. Les réglages se poursuivent...

Après une défaite contre Bucarest, puis un match nul face à Bastia, le FC Nantes a poursuivi sa série de matches amicaux par une nouvelle défaite, 2-0, hier à Saint-Dolay face au Paris SG.

Emmenés par un Djamel Abdoun positionné attaquant gauche, mais extrêmement remuant et bien en jambes en première mi-temps, les joueurs de Rohr ont d'abord pu poser leur jeu au cours de la première partie du match avant de subir et de reculer.

Si les Nantais encaissaient un premier but, c'était contre le cours du jeu. Un long coup franc de Chantôme excentré côté gauche était effleuré par Traoré et trouvait le petit filet d'Alonzo (20'). Nantes avait, jusque-là, réussi à tenir le ballon et à développer un jeu placé. Les débats s'équilibraient et les Nantais n'inquiétaient pas Coupet dans la cage parisienne. Au contraire d'Alonzo, délaissé il est vrai par sa charnière centrale Tall-Pierre juste avant la pause : Luyindula partait dans l'axe et décalait idéalement Kezman qui marquait sans opposition.

Gernot Rohr avait insisté sur la rigueur défensive de ses troupes, qui en étaient à cet instant à 6 buts encaissés en deux matches et demi. L'entraîneur nantais a pu constater qu'il y avait encore du travail dans ce domaine. « Je l'ai vu tout de suite, déplorait Gernot Rohr. Avant de penser à bien défendre, les gars pensaient à bien attaquer. Du coup, on encaisse un premier but sur une bonne phase. Que ça nous serve de leçon et que l'on progresse là-dessus. »

À la pause, Paris changeait à 100 % sa formation, Nantes ne procédait qu'à quatre modifications avec les entrées de Kamenar, De Freitas, Babovic et Andriatsima, Moullec et Shereni reculant, du coup, d'un cran. Défensivement, Nantes ne gagnait cependant pas en solidité, Jean-Jacques Pierre montrant notamment des signes de fébrilité face à Giuly. « Pour aller plus loin, il nous faut davantage de rigueur, martèle le coach du FC Nantes. Car par ailleurs, dans le jeu, j'ai vu une bonne deuxième mi-temps et de bonnes choses en première. Sur ce plan-là, c'est rassurant. »

Privée de ballon, la formation de Gernot Rohr le perdait trop rapidement dès que ses joueurs l'avaient dans les pieds. L'effectif tournait côté nantais, mais les occasions se faisaient rares, mise à part une tentative de De Freitas dans un angle fermé (83'). Celle de Maurice, idéalement lancé par Armand plein axe, permettait à Kamenar, prometteur gardien nantais, de s'illustrer (86').

Match après match, une équipe-type se dessine et Gernot Rohr continue d'emmagasiner des informations sur ses joueurs, son système de jeu et les options inhérentes. Ce FCN n'en est qu'à la moitié de ses matches propices aux réglages. Des matches amicaux qui se poursuivent pour le FC Nantes. Le prochain aura lieu samedi à La Baule, à 19 h, face à Vannes.

Ouest-France