[Après-Match] Stade Lavallois - FC Nantes

Ligue 2. Laval - FC Nantes, ce soir 20 h 30. Les Canaris se cherchent. Friables à domicile, ils doivent retrouver de la consistance à Laval.

Docile à domicile, le FC Nantes serait bien inspiré d'être à l'heure à l'extérieur. Les Canaris ont déjà brouillé leur image à la Beaujoire où leur manque de percussion et d'idées a eu un effet boomerang. Sur leurs terres, les hommes de Gentili ont saboté leur entame. Bilan : deux défaites face au Mans (0 - 2) puis Évian (0 - 1) entrecoupées d'un succès plutôt convaincant à Troyes (2 - 0). Les deux revers ont aussi été entachés de décisions contestables et défavorables qui n'occultent ni la maladresse, ni l'absence de fluidité, encore moins le sentiment d'impuissance qui émane de leurs productions.

Un effectif aux contours incertains et des couloirs en jachère ne facilitent pas la mise en place d'une animation huilée. Comme ses camarades de jeu, le FC Nantes se cherche. Mais, à défaut d'être ponctuel au rendez-vous, il pourrait s'affranchir de retards préjudiciables. Difficile, lorsqu'on tâtonne, de remonter un handicap de deux pions après seize minutes (Le Mans). L'entreprise est aussi compromise quand le laxisme défensif ouvre des perspectives à un adversaire qui n'en attendait pas tant (Évian TG).

Les Canaris ont payé comptant pour ces atermoiements. « En restant à 0-0, sans faire un début de match exceptionnel, on a été puni à chaque fois bêtement. Durant la saison, ce sont des matches que nous finirons à 0-0 ou que nous parviendrons à gagner 1-0. Mais là, lorsque l'on joue des équipes comme Le Mans ou Evian, déjà contentes à 0-0, lorsqu'elles mènent 1-0, elles sont bien organisées et c'est encore plus compliqué » constate Bruno Cheyrou.

À Laval, si les Canaris sont encore dans les bras de Morphée au coup d'envoi, le tableau d'affichage pourrait faire office de réveil, surtout si les Mayennais débutent pied au plancher.

Sous les yeux de Jacky Bonnevay mardi soir à la Rabine, la formation de Philippe Hinschberger a d'entrée appuyé sur l'accélérateur avant de serrer le frein à main après vingt-cinq minutes pour une spectaculaire sortie de route, alors que le moteur vannetais s'emballait.

Gentili sur son 31

Baptiste Gentili a coché la date du 31 août sur son agenda. Le technicien corse compte les jours qui le séparent de la clôture du mercato. « On aura alors le groupe définitif et on pourra vraiment avancer. » D'ici là, le surplace est prohibé. L'entraîneur s'est donné dix matches pour établir un état des lieux méticuleux et affiner ses objectifs. « On verra alors si on a la capacité à jouer quelque chose ou si, comme la saison passée, on peut s'attendre à souffrir. » Mieux vaut ne pas musarder. S'il convient, d'un point de vue comptable, de relativiser les écarts après trois journées, il importe surtout d'accrocher le bon wagon. Un déplacement fructueux à Le Basser placerait le FC Nantes sur de bons rails. « J'ai l'impression que cette équipe veut tellement reconquérir la Beaujoire qu'il y a plus de stress à la maison » analyse Gentili. Et plus de strass à l'extérieur ?

Ouest-France