Les débilités de Etienne K.

La saison du FC Nantes commence mal

Vaincu par Le Mans en ouverture de la L2, le FCN ne paraît absolument pas prêt à revendiquer la montée.

Aïe, aïe, aïe… Il se pourrait bien que nous soyons repartis pour un tour, une saison au cœur du si chaleureux « ventre mou ». Sans être très vilain, le FC Nantes a hier inauguré sa saison de la pire des façons en se laissant distancé, à la régulière, par des Manceaux autrement mieux taillés pour l’aventure Ligue 2. En ce 10 août, aucun des 17 400 spectateurs présents n’osera dire que ces Canaris-là ont une chance de se mêler à la bagarre pour la promotion en Ligue 1. Non. Du moins, pas avec cette équipe-type ni ce schéma.

Loin d’être hostile, presque joyeuse et solidaire (!!!), la Beaujoire a fait connaissance avec une formation, comment dire, moyenne. Dès la 16e minute, le match avait rendu son verdict, suite aux deux buts signés Helstad (12e) puis Cerdan.

Baptiste Gentili devra également s’interroger sur l’opportunité de faire évoluer Filip Djordjevic à gauche, le jeune Lee à droite et laisser Bekamenga seul et désœuvré à la pointe de l’attaque. Butant constamment sur le double-rideau sarthois, les Jaune et Vert ne surent pas un instant faire circuler convenablement le cuir, s’en tenant à de longues ouvertures vouées à l’échec. Quant à la défense, malgré les efforts du prometteur Djilobodji, elle s’est bêtement fait avoir sur deux coups de pied arrêtés, qu’un Kamenar au mieux de sa forme aurait dû stopper. Dommage, vraiment dommage…

Il y avait tout, en ce lundi, pour transformer les retrouvailles en « opération séduction ». Ce fut une énième déception… Le président Kita, médusé au beau milieu de la loge présidentielle en est certainement conscient. Première journée, déjà dernier (en compagnie du FC Metz) ! Alors, certes, les absents, notamment Darbion, vont revenir ; on sent, mine de rien, que le groupe fait preuve d’un semblant d’envie. Mais il n’y a pas de jeu !

Honnêtement, cet exercice risque encore d’être très, très long… Troyes et un certain Jean-Marc Furlan nous en diront plus dès vendredi.

Source : Presse-Océan

Redevenu une pièce essentielle de l’échiquier nantais, le Serbe, rasséréné, affirme avoir « changé ».

L’homme se fait rare en salle de presse. Pensionnaire de la Jonelière depuis maintenant près de quatre ans, Filip Djordjevic est plutôt du genre taciturne. Aussi, sa venue, favorisée par Baptiste Gentili, prit hier un caractère singulier.

Pourtant, « Yoshi » - tel que le surnomment ses partenaires, en raison de son habileté à maîtriser le kart virtuel - a, sous sa carapace, des choses à dire. Meilleur buteur nantais (3), le jeune Serbe - 23 ans dans 13 jours - assume pour l’instant, pleinement son rang, faisant presque figure de leader au sein d’une Maison jaune en reconstruction.

« Oui, personnellement, ça va, murmure-t-il. Seulement, je ne peux pas dire que le début de saison est réussi. Nous ne sommes que dixièmes. Ce n’est pas bon. » Puisque l’attaquant, comme beaucoup, garde en travers de la gorge l’énorme angine survenue durant les récents hivers. À tout niveau.
« Il n’est pas normal que Nantes se soit maintenu en L2 au dernier moment ! Quant à moi… J’ai souvent entendu : « On compte sur toi. » Résultat : j’ai refusé des propositions pour ne jouer que dix minutes de temps en temps… (soupir) Je ne comprends pas. » Enfin, pas entièrement… Rejeter la faute sur le défilé des entraîneurs ne saurait, en effet, expliquer entièrement sa tardive chrysalide.
« Il faut ajouter que j’ai été longtemps blessé, reprend Djordjevic. Et puis, aujourd’hui, j’ai compris beaucoup de choses. » Comment ça ? « Je sais tout maintenant… (sourire énigmatique) Je pense plus au football. Après chaque match je regarde les vidéos. Je suis beaucoup plus concentré. »

Une petite mue liée, entre autres, à un besoin d’amour désormais satisfait. « Orphelin » du parfois envahissant Babovic - « Cela a été un peu dur, mais on communique souvent » - l’ancien membre de l’Étoile Rouge paraît avoir trouvé en Gentili un allié de substitution. « Avec Bapti, on se comprend, explique-t-il. J’ai confiance en lui et il a confiance en moi. »

D’où cet épilogue, en forme de boutade : « Je suis là. Il n’y a pas besoin d’autre buteur. »

Souhaitons-le.

Etienne Kiss, Presse-Océan

« Les jeunes sont là »

Loïc Nego entend s’installer durablement en L2, comme Sasso et Carole, ses copains de promotion.

Jusqu’à présent, la carrière de Loïc Nego est étroitement associée à… Caen. C’est contre cette équipe, alors en Ligue 2, que le joueur du FC Nantes a disputé ses 45 premières minu-tes en pro. C’était le 14 mai dernier à la Beaujoire pour la clôture du championnat. Un souvenir fort malgré la défaite (1-3). Mais ce n’est rien par rapport à l’immense bonheur qu’a vécu le joueur 2 mois plus tard, en terre caennaise, en remportant le titre de champion d’Europe avec l’équipe de France U19 face à l’Espagne (2-1). Si la carte de visite du Parisien de naissance s’est étoffée, son temps de jeu en Ligue 2 reste famélique : 33 mn contre Reims, 8 mn face à Grenoble. « Déjà, je suis content qu’il y ait eu la victoire, confie Nego. Je suis entré dans un contexte difficile. On menait 2-1 et il fallait garder le résultat. On savait qu’une erreur de notre part aurait été fatale. Les mots du coach ? Il m’a dit de ne pas me prendre la tête, de jouer sur mes qualités, sans prendre de risques. » Preuve de sa lucidité et de sa sincérité, le jeune homme verse dans l’auto-criti-que. « J’ai mis l’équipe en difficulté à deux reprises, regrette-t-il. Je dois être plus précis et sortir le ballon plus rapidement, au lieu de le garder. »

« Ça fait bouger les anciens »

Ces propos témoignent de la maturité du garçon. De son ambition aussi. Nego est bien décidé à saisir sa chance. Carole et Sasso, ses copains de promotion, ont montré la voie. « Si c’est l’année des jeunes ? Oui, pourquoi pas… Surtout si on fait quelque chose de bien à la clé, avec la Ligue 1 bien sûr. Voir de plus en plus de jeunes à l’entraînement, cela redonne le sourire à la ville et au club. C’est motivant. On apporte notre enthousiasme. Ça fait bouger les anciens. » Loïc Nego en est persuadé : « Si on continue avec cet état d’esprit là, il y a quelque chose à faire ». Sa polyvalence - il a tantôt joué latéral et milieu droit, voire milieu offensif - pourrait être précieuse pour mener à bien l’opération remontée.

Presse-Océan