[Topic] Equipe de France

Raymond Domenech reconnaît que la défaite contre la Chine est «inquiétante». Il tente de la relativiser par la prestation livrée par ses joueurs.

«Raymond Domenech, êtes-vous inquiet après cette défaite contre la Chine?
Il y a toujours des raisons de s'inquiéter quand on perd un match et quand on ne marque pas de but. Personne ne va dire que c'est un bonheur, un plaisir... Il y a des jours comme ça où ce qu'on voit sur le terrain fait penser qu'on aurait pu mieux faire. On a manqué de fraîcheur et de spontanéité. Par rapport à toutes les occasions qu'on s'est créées, il a manqué quelque chose, c'est une évidence. Maintenant, je ne dis pas que ce n'est pas inquiétant, mais ce n'est qu'un match de préparation. On a encore une semaine de travail pour préparer un autre match : celui contre l'Uruguay.

Votre déception est-elle renforcée par l'accueil que vous a réservé le public réunionnais ?
C'est sûr. Quand on voit un public pareil avec des gens qui sont supporters à 200%, qui ont soutenu l'équipe pendant tout le match - même après -, c'est un élément de déception supplémentaire. C'est même la première déception des joueurs. Ce soir, on a raté un truc fabuleux et c'est sans doute ce qu'il y a de plus négatif. On a déçu des gens qui attendaient quelque chose d'autre, qui attendaient qu'on gagne...

Encore une fois, je ne dis pas que c'est parfait, mais c'est mieux.

Avez-vous le sentiment que votre équipe affiche des progrès de match en match ?
Oui, ce soir, j'ai vu plein de choses intéressantes : dans le jeu, l'animation, le mouvement, la construction et même dans la solidité défensive. J'ai trouvé qu'on était nettement mieux que la dernière fois et encore mieux que la fois d'avant. On évolue, on progresse. C'est le but des matches de préparation.

Vous dites que vous progressez, mais les résultats indiquent plutôt le contraire...
Regardez le match et le nombre d'occasions qu'on a, notamment la dernière... C'est vrai qu'on se demande encore comment on a fait pour les manquer, mais c'est aussi le match où on s'en est créées le plus. Le côté positif, c'est celui-là. Il a nous juste manqué le dernier geste, le positionnement intéressant... On est aussi tombé sur un gardien qui a fait quelques miracles... Encore une fois, je ne dis pas que c'est parfait, mais c'est mieux.

Désormais, on avance en sachant qui on va rencontrer. On va voir, par rapport à ce qu'on a mis en place, quelle est la formule la plus adaptée.

Cette défaite peut-elle éroder la confiance du groupe ?
Je répète le même discours depuis le début. Ça commence le 11 juin. Avant, on est dans la préparation. Le fait d'avoir perdu va nous obliger à être encore plus vigilants, plus soudés, plus travailleurs, plus inspirés... On sait qu'il va falloir faire encore plus de choses parce qu'on a été en difficulté.

Ce match vous incite-t-il à modifier votre onze de départ, voire votre système de jeu ?
Depuis le début, on réfléchit, on crée des situations. Dans les équipes qu'on a mises en place, à chaque fois, il y a eu des changements. On a testé différentes formules pour savoir laquelle sera la plus solide par rapport à un adversaire qui a certaines qualités (L'Uruguay) et dont on ne s'était jusqu'à maintenant pas trop préoccupé... Désormais, on avance en sachant qui on va rencontrer. On va voir, par rapport à ce qu'on a mis en place, quelle est la formule la plus adaptée.

Cette défaite, n'est-ce pas tout de même la pire des manières de préparer cette Coupe du monde ?
Je vous dirai ça le 11 juillet (date de la finale, NDLR)...»

Source : Barbafoot

France-Chine : l'équipe de France doit faire sa révolution culturelle

Même la Chine se met à battre l'équipe de France. Et mieux encore: l'équipe des remplaçants de la Chine. Que dire de plus après cette défaite qui ne compte pas mais qui va peser? Que dire pour tenter de donner encore un peu d'espoir? Qu'en 1982, juste avant la Coupe du monde en Espagne, la France de Platini avait été défaite au Parc des Princes par le Pérou sur un score identique (1-0)?

On veut bien se chercher des raisons d'y croire, mais cette dernière prestation des tricolores est effrayante. Dans quel état ces joueurs vont-ils aborder la première et cruciale rencontre de la Coupe du monde contre l'Uruguay le 11 juin prochain? On n'ose même pas y penser tant cela s'apparente à la vision d'un gouffre s'ouvrant soudainement sous nos pieds.

Tout au long de la rencontre sur TF1, Jean-Michel Larqué a pointé, comme d'habitude, l'air de pas y toucher, toutes les incohérences de la sélection de Domenech. Je ne les ai plus toutes en tête, mais j'ai retenu une remarque sur la positionnement pour le moins incohérent de Gignac à gauche avec Henry au centre. Je me souviens qu'il a pointé aussi les faiblesses épouvantables de la défense centrale française.

Il existe pourtant quelques motifs de satisfaction. Diaby est un Viera 2.0, Réveillère apparaît plus déterminant que l'insipide Sagna, Valbuena semble plus affuté que l'effacé Gouvou et Gignac est cent fois plus percutant que le dépassé Anelka. De là à en conclure qu'il faut en finir avec ce 4-3-3 qui nous promet des nervous breakdowns épouvantables et en revenir au sacré "jacquetien" 4-2-3-1 version 98 avec Toulalan et Diaby jouant derrière un trio Malouda, Gourcuff, Ribery et un Gignac en pointe, il y a un pas que je franchis allégrement.

Dans le fond, cette période de "préparation", ponctuée par trois matchs surréalistes, a permis de démontrer que Domenech, qui n'a pour le coup plus rien à perdre, vu que l'inéluctable élimination au premier tour de la Coupe du monde se profile, Domenech donc, devrait procéder dans les jours qui viennent à une révolution s'il veut sortir son équipe de ce traintrain de sénateur affiché durant les trois rencontres de cet avant Coupe du monde. Pour ma part, quitte à jouer (comme tout le monde) les sélectionneurs de Xbox360, je préfèrerais voir le sélectionneur aligner des Diaby, des Valbuena, des Gignac, plutôt que des Abidal, des Sagna, des Anelka, des Gouvou, jeunes sénateurs innamovibles qui donnent le sentiment de bénéficier d'un statut d'intouchable que rien ne justifie aujourd'hui.

Le 18 juin, au lendemain d'un France-Mexique qui s'annonce catastrophique, il sera trop tard pour réveiller l'esprit de résistance au sein de l'équipe de France, autant appeler maintenant au réveil d'une certaine idée de la France du fooball. Après ce match contre la Chine, une révolution culturelle s'impose. Logique.

Figaro

FOOT - Le champion du monde 98 ne croit pas du tout en cette équipe...

Marcel Desailly n’a pas été calmé par le «ta gueule l’ancien» de Willy Sagnol, il y a quatre ans. Dans une chronique publiée dans le Sunday Time, l’ex-défenseur des Bleus tend l’autre joue, en jouant une fois de plus les Cassandre. Selon lui, l’équipe de France ne passera pas le stade des poules au Mondial. Dans le groupe A, il annonce la qualification de l’Afrique du sud, et de l’Uruguay.

Espérer un miracle

«J’ai vu la France jouer vendredi contre la Chine et de ce que j’ai vu, je suis à peu près sûr qu’elle ne gagnera pas la Coupe du monde», avance Desailly, même pas surpris de voir les Bleus s’embourber face à des adversaires a priori beaucoup plus faible qu’eux. «Il ont travaillé sur la vitesse et l’endurance à l’entraînement, donc ils étaient fatigués. Ils sont en fin de préparation et devraient être à leur maximum. Mais ce n’est pas le cas (…) Pour que les choses se passent comme en 2006, il faut maintenant espérer un miracle.»

Plus pessimiste que la plupart des anciens de 98, qui voient au moins les Bleus franchir le premier tour, l’ancien joueur de Chelsea, pointe aussi l'absence de leaders dans l’équipe. «La jeune génération devrait insuffler un peu d’enthousiasme mais ce n’est pas le cas. Quand on a été sacrés champions du monde, il y avait de l’expérience et de la maturité. Là, il y a de bons joueurs, meilleurs que nous mais pas leaders dans l’âme comme Patrice Evra.

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