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Euro 2016 Rennes hors jeu à son tour ?

Où se joueront les matchs de l'Euro 2016 si la France en obtient l'organisation? Pas à Nantes, qui a renoncé. Et pas à Rennes assure «L'Equipe» d'hier sur la base d'un document confidentiel. La FFF dément que les jeux soient déjà faits.

Dans un peu plus de huit mois, l'UEFA désignera le pays à qui reviendra la charge et le privilège d'organiser l'Euro 2016. En compétition avec l'Italie, la Turquie et une alliance Suède-Norvège, la France possède de solides chances d'être retenue.

Trois faiblesses pointées

Même dans cette hypothèse, les amateurs de football bretons pourraient devoir avaler des kilomètres par centaines pour assister à des rencontres. En effet, après que Nantes, par la voix de son député maire, Jean-Marc Ayrault, ait renoncé le 7septembre à moderniser son stade, arguant d'un «cahier des charges démesuré», la candidature de Rennes aurait, elle aussi, du plomb dans l'aile. C'est en tout cas ce qu'annonçait hier le quotidien L'Equipe sur la base d'un «document de travail confidentiel» interne à la Fédération Française de Football (FFF). Ce rapport pointe trois faiblesses à la candidature rennaise: la relative faiblesse des subventions locales dans le projet de modernisation du stade (qui devrait passer de 29.000 à 34.000 places), les «mésententes entre la ville et le club» et «la faible capacité hôtelière». Si l'information s'avérait exacte, les trois régions du Grand Ouest, Normandie, Bretagne et Pays-de-la-Loire, qui fournissent à elles seules 12 des 40 clubs de L1 et L2, seraient exclues de l'événement. Et les Bretons devraient voler ou rouler jusqu'à Paris ou Bordeaux pour y assister.

«On continue l'aventure»

Dès hier matin cependant, la FFF a réagi sur son site internet en soulignant que depuis la rédaction de ce document, la situation a «beaucoup évolué». Les jeux ne seraient donc pas faits. À moins de deux mois de la décision (autour de la mi-novembre), c'était également le message véhiculé hier à la mairie de Rennes. «Nous avons eu un contact avec la fédération et pour nous, le calendrier est inchangé». Cependant, on rappelait également que «le maire a toujours dit que nous ne serions pas candidats à n'importe quel prix». Ce n'est qu'après avoir pris connaissance du chiffrage des travaux (fin septembre) puis fait le tour des partenaires (club et région) que le maire, Daniel Delaveau, prendra une décision. «Pour l'instant, on continue l'aventure».

Le Télégramme

Thiriez veut plus de répression dans les stades

Les incidents intervenus samedi dernier à Grenoble et à Nice ont provoqué le vif agacement du président de la Ligue de Football Professionnel conscient que l’image renvoyé par ces soucis dans les stades nuisait à la valorisation du spectacle sportif qu’est pour lui le championnat de Ligue 1. Et pour Frédéric Thiriez, le temps n’est plus au dialogue, mais à l’action, surtout policière. « Tous ces incidents ont un effet désastreux sur l’image de notre championnat. On a la chance de n’avoir à déplorer aucun blessé grave ou même pire. Mais, face à ces groupes d’irréductibles, il n’y a qu’une seule solution, la répression (...) Il faut appliquer la loi. Ce qui a été possible en Angleterre doit l’être en France. Actuellement, il n’y a qu’une cinquantaine d’interdictions administratives et une centaine d’interdictions judiciaires contre 3 000 en Angleterre. Il faut aussi déclencher systématiquement des poursuites pénales et étendre de trois à six mois la durée d’interdiction de stade. Dans les ministères, la volonté est forte », explique le patron du football pro dans les colonnes d’Aujourd’hui en France.

Sur le plan des sanctions, Frédéric Thiriez n’a pas l’intention non plus de laisser les clubs passer entre les gouttes. « Le foot doit être irréprochable. Les clubs se sont ainsi engagés à porter plainte systématiquement et à renforcer leur collaboration avec la police. Ce dépôt de plainte est la légitime défense pour les clubs qui sont pris en otage (...) Les règlements seront appliqués avec fermeté, même si cela doit en mécontenter certains. Même si cela peut être ressenti comme injuste. Cette menace aura un effet dissuasif. Regardez PSG - Lyon de dimanche. Il n’y a eu aucun incident sérieux grâce au travail en amont du club et de la police. Cela prouve bien que, quand tout le monde s’y met, on obtient des résultats », constate le président de la LFP.

Foot01

Tapie bientôt à Nice ? L’ancien président de l’OM serait plus que jamais intéressé par une entrée dans le capital de l’OGC Nice. Il lorgne notamment les 5% d’actions de Maurice Cohen, sur le départ.

Le 25 avril dernier, dans Le Point, Bernard Tapie évoque son avenir dans le football. Car il y en a un. Pas à Marseille, où il déclare ne plus vouloir revenir. Mais à Cannes ou à Nice, oui. Il déclare même sa flamme au club azuréen : « Installer Nice durablement parmi les cinq meilleurs clubs français serait un beau challenge. (…) Nice est une ville que j'aime et je m'entends très bien avec Christian Estrosi (maire UMP de la ville, ndlr). On a déjà parlé tous les deux de cette possibilité. Ce club me donne envie. Moi, ça me plairait bien de les aider. »

Et l’ancien ministre de la Ville d’encenser le président du Gym, Maurice Cohen : « Il fait du bon boulot », avant de détailler les conditions de son éventuelle implication : il ne brigue « aucun poste » et souhaite pas redevenir président, mais entend « faire bénéficier le club de quelques moyens financiers ». A l’époque, Cohen se dit « agréablement surpris » et Gilbert Stellardo, l’actionnaire majoritaire du Gym, assure que Tapie serait « le bienvenu ».

Depuis, plus de nouvelles. Mais le départ de Maurice Cohen, qui quittera son poste mardi prochain, pourrait faire rapidement évoluer les choses. Selon nos informations, Bernard Tapie a contacté le dirigeant niçois en milieu de semaine. L’ex-homme d’affaires souhaiterait racheter les 5% d’actions de l’OGCN que possède toujours Maurice Cohen pour entrer dans le capital du club. Et plus si affinités ? A Nice, la situation sportive actuelle rend la faisabilité de l’opération tout à fait envisageable, même si les difficultés ne manquent pas.

Contacté par RMC Sport, Tapie a botté en touche sans démentir : « Je n’ai pas envie de vous répondre ». Maurice Cohen, assez réticent à s’exprimer, affirme vouloir céder sa part de capital « aux actuels actionnaires ». Christian Estrosi, le maire de Nice et ministre de l’Industrie, ne souhaite pas non plus s’étendre, mais se fend d’un : « Je connais bien Bernard Tapie, je l’apprécie, et tout le monde connaît son talent » qui ressemble fort à un éventuel adoubement. Enfin Gilbert Stellardo, qui devrait devenir président de l’OGCN mardi prochain, est moins ambigu : « Si Tapie veut acheter le club, qu’il l’achète ! Je ne vois pas quelqu’un comme lui acheter 5% d’actions pour ne même pas avoir en échange de strapontin au club. Il ne peut aller quelque part qu’en étant le patron. Ce n’est pas quelqu’un qui vient dans le football pour se rendre une fois par an à une assemblée générale… »

RMC