[Après-Match] FC Nantes - Olympique Lyonnais

Ligue 1. Nantes - Lyon, samedi à 21 h. Yoann Poulard a été confirmé pour la venue du leader. L'ex-Brestois décortique son jeu.

Sobriété, efficacité

« Je caractériserais mon jeu par la simplicité. J'essaie d'être le plus sobre possible, le plus efficace, ça prime sur le pimpant. J'ai effectivement conscience de ne pas être spectaculaire. Il y a quelque temps, quelqu'un m'a même dit : j'ai l'impression que tu n'es pas sur le terrain ! Mettre en avant ma sobriété, je prends ça comme un compliment. Parfois, on me reproche de ne pas assez allonger, mais je préfère le jeu dans les pieds. J'essaie toujours d'anticiper, aussi bien sur l'interception que sur la relance. D'ailleurs, par rapport au début de saison, j'ai le sentiment qu'on balance moins, qu'on joue davantage en jeu court. Je ne fuis pas le duel, mais à l'inverse de Jean-Jacques Pierre, je suis plus dans le placement, l'anticipation. Je ne tacle pas à tout va car je pars du principe qu'un défenseur à terre ne revient pas sur l'attaquant. »

Parler et non aboyer

« Je ne suis pas quelqu'un qui aboie, parle à tort ou à travers sur un terrain. J'essaie au contraire d'être court et précis. Quelques mots mais quasiment tout le temps, du genre : droite, gauche, recule, avance... pour se situer par rapport à l'adversaire notamment à l'égard des latéraux ou des milieux. En revanche, avec le gardien, je suis plus dans l'écoute. Souvent l'étiquette d'aboyeur est collée aux milieux de terrain, ceux qui parlent dans tous les sens et énervent plus qu'autre chose. »

Nonchalant mais pas lent

« Ma taille me permet de prendre quelques ballons de la tête, mes grandes jambes d'intercepter quelques passes. Après, vous avez l'impression que je n'avance pas. Je vais peut-être vous faire rire mais la vitesse a toujours été l'une de mes qualités. Venez à l'entraînement, vous verrez, je ne suis pas le dernier de la classe. Après, que je donne l'impression d'être mou, nonchalant, j'en suis bien conscient. »

Un gaucher et un droitier

« Avec Jean-Jacques, les choses sont clarifiées avant le match. Dans telle situation, on fait ça, dans tel cas, ceci. On fonctionne en couverture mutuelle. Le fait d'évoluer avec un droitier constitue à mes yeux un avantage. Cette culture tactique est venue avec le temps. Elle est moins naturelle par exemple qu'avec Yannick Fischer ou Marco Basa. Pour le hors-jeu, tout dépend où se trouve le ballon. Si je suis tourné vers Rémy (Maréval), Jean-Jacques est positionné derrière moi et donc en charge de jouer ou non le hors-jeu. C'est l'inverse si le jeu se déroule du côté d'Ibrahim (Tall). »

La frappe, ce n'est pas naturel

« Je n'ai pas eu trop l'occasion de frapper au but. Si c'était le cas, ce serait davantage d'une manière fuyante qu'en force. Les rares fois, ce n'est pas ridicule, maintenant je pense que certains joueurs comme Guirane (N'Daw) sont plus à même et plus adaptés sur coup-francs. J'en suis à quatre buts en L1 dont trois de la tête. Ces derniers temps, Michael (Gravgaard) montait et Jean-Jacques restait derrière. On continue sur ces bases. Sur le plan défensif, on joue l'individuelle. Ainsi, c'est facile à connaître le fautif si on encaisse un but. »

Ouest-France

tu veux dire que c'est toi qui éviteras de lui mordre...